Des éléments du bouclier THAAD sur la base sud-coréenne d'Osan, le 6 mars 2017. © Xinhua / Global Look Press
CONFIRMATION : La Corée du Sud et la Russie vont discuter des mesures à adopter pour amener la paix en Asie Orientale.
Un signe de plus montrant que les tensions, dans la péninsule coréenne sont en désescalade : la ministre des Affaires étrangères de Corée du Sud Kang Kyung-wha doit rendre visite à son homologue russe Sergueï Lavrov à Moscou, le 25 août.
L'ambassade de Corée du Sud en Russie a publié une déclaration qui dit :
« Oui, elle (la ministre des Affaires étrangères) se rendra en Russie le 25 août pour y avoir des conversations avec Lavrov. Ils s'entretiendront de toutes les questions qui intéressent les deux pays. »
La Russie continue à promouvoir une désescalade des deux côtés du 38 e parallèle dans la péninsule coréenne, laquelle inclut une demande à Pyongyang de cesser ses tests de missiles et son programme d'armement, tout en mettant en demeure la Corée du Sud et les États-Unis de cesser leur propres lancements de missiles dans le Sud. La Russie, en accord avec la Chine, réclame aussi la cessation des livraisons US de systèmes de missiles THAAD à Séoul, ainsi que la fin des exercices militaires conjoints USA-Corée du Sud dans la région sous tension.
Le président sud-coréen Moon Jae-in a récemment déclaré que son pays veut éviter à tout prix une nouvelle guerre dans la péninsule.
Si la Corée du Sud pouvait se trouver d'accord avec le plan de paix sino-russe, cela serait de bon augure pour une paix à long terme dans la région. La rencontre annoncée des ministres des Affaires étrangères sud-coréen et russe devrait constituer un test décisif à cet égard.
Adam Garrie - TheDuran - 16 août 2017
Article original : theduran.com
Traduction : Les Grosses Orchades
Le Président sud-coréen : « PLUS DE GUERRE DANS LA PÉNINSULE CORÉENNE ».
Une déclaration énergiquement formulée qui, on l'espère, ne sera pas perdue pour les amis américains de la Corée du Sud.
Le président sud-coréen Moon Jae-in vient d'envoyer, en termes énergiques, un message clair à son allié putatif, les États-Unis, pour lui faire savoir que la Corée du Sud veut éviter à tout prix de relancer une guerre de Corée.
S'exprimant dans la capitale sud-coréenne de Séoul, le président Moon a dit :
« Il ne doit plus y avoir de guerre dans la péninsule coréenne. Quels que soient les hauts et les bas auxquels nous ayons à faire face, la situation nucléaire de la Corée du Nord doit être résolue pacifiquement.
Je suis certain que les États-Unis répondront à la situation actuelle avec le même calme et le même sérieux que nous. »
Cette forte déclaration du président Moon montre qu'il persiste dans la politique de désescalade qu'il préconisait dans la campagne qui lui a valu son élection en mai dernier.
Adam Garrie - TheDuran - 14 août 2017
Article original : theduran.com
Traduction : Les Grosses Orchades
CONFIRMATION : L'Allemagne soutient le plan de paix sino-russe pour la Corée
L'Allemagne continue de s'éloigner de la politique US de plus d'une manière.
Les ministre des Affaires étrangères allemand et chinois Sigmar Gabriel et Wang Yi.
Tandis que les tensions dans les relations avec la Corée du Nord commencent à s'apaiser, le ministre des Affaires étrangères allemand, Sigmar Gabriel vient d'ajouter le poids du membre le plus influent de l'Union Européenne au plan sino-russe appelant à une totale désescalade des deux côtés du conflit coréen.
La Russie et la Chine continuent à soutenir un plan élaboré à l'origine par Sergueï Lavrov et Wang Yi, les ministres des Affaires étrangères de Russie et de Chine en juillet de cette année. Le plan appelle la Corée du Nord à mettre un terme à ses essais de missiles et à son programme d'armement secret et en appelle aussi aux États-Unis pour qu'ils cessent toutes livraisons de systèmes de missiles THAAD à la Corée du Sud. La Russie et la Chine ont en outre interpellé les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon, pour qu'ils cessent leurs exercices militaires autour de la péninsule coréenne.
Jusqu'à présent, les USA ont de facto rejeté ce plan. Les systèmes THAAD continuent d'arriver et les essais de missiles en Corée du Sud ont persisté après le communiqué conjoint de la Russie et de la Chine.
Récemment, cependant, le pacifique président sud-coréen Moon Jae-in a déclaré qu'il voulait éviter la guerre à tout prix.
Ceci faisait suite à un rameau d'olivier soigneusement formulé de la Corée du Nord aux États-Unis, affirmant que la position de la Corée du Nord était à la limite uniquement défensive.
Et voilà qu'aujourd'hui, l'Allemagne, qui est le membre le plus influent de l'OTAN, prend position en faveur du plan de paix sino-russe.
Le ministre allemand des Affaires étrangères a déclaré ce qui suit, au cours d'une conversation téléphonique avec Wang Yi :
« L'Allemagne apprécie à sa juste valeur le rôle important joué par la Chine pour tenter de résoudre la question nucléaire dans la péninsule coréenne. L'Allemagne comprend et soutient l'initiative de la Chine en vue d'un "double gel” des hostilités. »
Alors que l'Allemagne a toujours soutenu les actions des USA en Libye, en Ukraine et en Syrie, c'est la première fois qu'elle soutient une proposition considérablement différente à l'égard d'une action militaire US, depuis qu'en 2003 le gouvernement de Gerhard Schröder s'était résolument opposé à la guerre d'Irak de George W. Bush.
La position franchement exprimée de l'Allemagne en faveur des solutions russe et chinoise à la crise coréenne est très probablement motivée par une « fatigue d'Amérique » en train de saisir l'élite politique allemande. Qu'en soient cause les « sanctions » US anti-russes - qui sont perçues en Europe comme une grossière tentative de forcer des pays comme l'Allemagne à acheter très cher du gaz naturel liquéfié importé des États-Unis - ou les mises en demeure de Donald Trump aux membres européens de l'OTAN d'avoir à payer « leur juste part » d'honoraires à l'OTAN, l'Allemagne est graduellement en train de faire entendre une voix indépendante qu'on n'a jamais entendue pendant les années Obama.
Étant donné qu'Angela Merkel et son gouvernement ont de fortes chances de rester en place après les prochaines élections, une Allemagne de plus en plus mal à l'aise avec l'administration Trump va devenir une des principales composantes des relations transatlantiques dans le proche avenir.
Dans le même temps, la communauté des affaires, en Allemagne, a fait savoir de manière de plus en plus ferme qu'elle était favorable à la poursuite d'échanges commerciaux avec la Russie, en dépit des sanctions tant des États-Unis que de l'UE, sanctions qui sont de plus en plus ressenties comme préjudiciables aux intérêts de la puissante communauté des affaires allemande.
C'est là un autre signe montrant que les retombées de la crise coréenne rapidement en train de se calmer auront fait plus pour endommager le prestige des États-Unis que pour changer quoi que ce soit en Corée du Nord.
Adam Garrie - TheDuran - 16 août 2017
Original : theduran.com
Traduction : Les Grosses Orchades