© Jonathan Ernst Source: Reuters
Le président américain a une nouvelle fois fait savoir à Pyongyang qu'il n'hésiterait pas à faire usage de la force armée dans le cas où la sécurité des Etats-Unis serait menacée.
L'escalade verbale entre Washington et Pyongyang se poursuit. «Les solutions militaires sont maintenant complètement en place, prêtes à l'emploi, si la Corée du Nord se comporte imprudemment. J'espère que Kim Jong-Un trouvera une autre voie !», a déclaré Donald Trump le 11 août, sur Twitter.
La veille, le 10 août, le président américain avait estimé, devant la presse, que son récent avertissement adressé à la Corée du Nord n'avait peut-être pas été «assez dur». Il faisait alors référence à la déclaration du 8 août suivante : «La Corée du Nord ferait mieux de ne plus proférer de menaces contre les Etats-Unis [..]. Elles se heurteront au feu et à la colère..
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Le ton s'est durci sensiblement entre Pyongyang et Washington ces derniers jours. Les propos belliqueux tenus par les deux parties ont augmenté les craintes de voir un affrontement direct entre les Etats-Unis et la Corée du Nord éclater. Le 9 août, l'agence officielle KNA a dévoilé un plan de tir de missile vers l'île de Guam où se trouvent une base navale et une base militaire américaines. Le même jour, le secrétaire à la Défense américain James Mattis avait publié un communiqué enjoignant à la Corée du Nord de renoncer à toute escalade ou action guerrière envers les Etats-Unis, sous peine d'assister à «la fin de son régime et la destruction de son peuple».
De son côté, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson avait joué la carte de l'apaisement. Lors d'une visite sur l'île de Guam le 9 août, il a décrit une situation qui n'avait pas «fortement» évolué, et ne donnait pas lieu à une «quelconque menace imminente».
La chancelière allemande Angela Merkel s'est opposée quant à elle à toute «solution militaire» face à la Corée du Nord, elle a dénoncé l'actuelle escalade verbale entre Pyongyang et le président Donald Trump le 11 août lors d'une conférence de presse.
«Je ne vois pas de solution militaire à ce conflit. [..]. L'Allemagne va participer de manière intensive aux possibilités de résolutions non militaires, mais je considère l'escalade verbale comme une mauvaise réponse», a-t-elle déclaré.
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