15/08/2018 francais.rt.com  5 min #144644

Venezuela - Un site d'actualité renommé est la dernière victime de Facebook

Facebook suspend (de nouveau) la page anglaise de la chaîne latino-américaine Telesur

© Capture d'écran Facebook

La chaîne Telesur a expliqué ne pas avoir reçu d'explication de Facebook après que le réseau social a suspendu sa page en anglais, pour la deuxième fois de l'année. La chaîne est notamment connue pour sa ligne éditoriale marquée à gauche.

Dans un tweet publié le 13 août sur son compte officiel, la version anglaise de Telesur a annoncé la suspension d'une de ses pages Facebook : «Facebook a supprimé notre page pour la deuxième fois cette année sans nous donner aucune explication. S'il vous plaît, partagez cette information et aidez-nous à récupérer notre page.»

#Breaking - Facebook has delete our Facebook page for the second time this year without any explanation. Please spread the word and help us get our page back. #BringBackteleSUREnglish http://bit.ly/2KQg9mX

Dans l'article expliquant sa version des faits, la chaîne latino-américaine affirme n'avoir reçu aucune autre explication de cette suspension qu'un message de Facebook mettant en avant, de façon générale, une violation des conditions d'utilisation du réseau social. La chaîne précise par ailleurs que Facebook avait déjà pris une mesure similaire à son encontre au mois de janvier 2018. Le 15 août, la page était toujours indisponible.

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Telesur est une chaîne à vocation pan-latino-américaine qui dispose d'antennes dans pas moins de sept pays d'Amérique du sud. Si son siège social se trouve à Caracas, capitale du Venezuela, le compte Twitter officiel de la version anglaise, qui génère près de 80 000 abonnés, précise être basé à Quito, capitale de l'Equateur.

La chaîne vénézuélienne qualifie la situation d'alarmante, au vu «des récentes suspensions de pages qui ne collent pas au discours dominant».

De fait, si une telle mesure vise cette fois-ci une chaîne connue pour son approche médiatique marquée à gauche, elle intervient près d'une semaine après la suspension de la page Facebook d'Alex Jones, connu quant à lui en tant que fondateur du controversé site de droite alternative InfoWars.

A l'heure où le réseau social de Mark Zuckerberg n'a pas communiqué officiellement sur le sujet, le journaliste Max Blumenthal a pointé quant à lui  dans un tweet, le rôle présumé du partenariat entre Facebook et Digital Forensic Research Lab, une plateforme d'analyse digitale créée par le think tank américain Atlantic Council. Ce dernier, qui se présente comme une organisation spécialisée dans les relations internationales, particulièrement dans le domaine politique, constitue un des puissants leviers de l'influence américaine dont nombre de ses collaborateurs ont par le passé eu des rôles importants dans l'administration des Etats-Unis,  comme l'explique Olivier Berruyer, animateur du site Les Crises.

©  @Olivier Berruyer
Capture d'écran du site Les Crises, montrant la liste des membres honoraires du conseil d'administration d'Atlantic Council.

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