17/09/2018 6 articles reseauinternational.net  6 min #145786

Mh17 - La Russie prouve que le Buk présenté par le Jit est Ukrainien

Dans une conférence de presse très attendue, le ministère de la Défense de la fédération de Russie a dévoilé aujourd’hui des éléments prouvant que les morceaux de missile BUK présentés par le JIT en mai 2018, comme « preuves » dans la catastrophe du MH17, appartenaient en fait à un missile ukrainien.

La conférence qui a commencé à midi heure de Moscou et a duré 37 minutes, a révélé les plus grosses failles de l’enquête menée par le JIT.

Le ministère de la Défense russe a commencé par dévoiler des documents secrets venant des archives du fabricant des missiles BUK (l’usine soviétique de Dolgoproudny), et datant de l’époque de l’URSS, qui permettent de suivre la roquette de BUK dont les morceaux avaient été présentés par l’équipe d’enquête conjointe au mois de mai 2018.

Suite à la conférence de presse du JIT, j’avais écrit au ministère de la Défense russe, et à Almaz-Anteï, le fabricant actuel des systèmes BUK, pour leur demander s’ils avaient encore des documents permettant de tracer la roquette de BUK incriminée.

La conférence de presse d’aujourd’hui permet de répondre à cette question : oui la Russie dispose encore des documents d’époque soviétique concernant les systèmes BUK produits dans la RSS de Russie. Et ces documents permettent de savoir où a été livrée cette roquette.

La roquette (dont le numéro d’usine est 8720), appartenant à un lot fabriqué en 1986, a été livrée à une unité militaire ukrainienne (l’unité 20152) stationnée dans l’Ouest de l’Ukraine, où elle est restée après la chute de l’URSS. Cette unité est devenue par la suite la 223e brigade des Forces Armées Ukrainiennes (FAU).

Or cette unité était présente en 2014 dans la zone de ce qui était alors « l’opération anti-terroriste » de Kiev contre le Donbass, où le vol MH17 s’est écrasé. Plusieurs reportages vidéos de la télévision ukrainienne ont montré cette brigade sur le terrain.

Le chef du département antiaérien de la fédération de Russie a tenu à préciser que ce missile livré à l’Ukraine n’est jamais revenu ensuite en Russie.

« Je voudrais vous informer de qui était le destinataire et de qui a utilisé cette roquette. Le 29 décembre 1986, ce missile a été expédié par train à l’unité militaire 20152. Tout le monde sait que ce missile a été reçu par cette division », a déclaré M. Parchine.

« Après la chute de l’Union soviétique, ce missile n’a pas été transporté sur le territoire russe et il est resté aux mains des forces ukrainiennes. […] À présent, la division possédant ces systèmes antiaériens BUK est située dans la région de Lvov, en Ukraine », a ajouté M. Parchine.

Le ministère de la Défense a aussi analysé les vidéos fournies comme preuves de la présence de la 53e brigade de Koursk (brigade de l’armée russe) dans le Donbass par le JIT, et démontré (comme plusieurs autres blogueurs et experts depuis quatre ans) qu’elles ont été falsifiées.

Perspectives incompatibles montrant que le camion et le BUK ont été ajoutés à la vidéo de la route, sens de roulage du BUK impossible, jeux de lumières incompatibles avec l’angle du soleil, tout y est passé (ne parlons même pas de la qualité déplorable de ces vidéos qui montre qu’il ne s’agit pas d’originaux).

Les experts du ministère russe de la Défense ont ainsi avalisé et officialisé l’analyse de bien d’autres personnes, qui, simples blogueurs pour beaucoup, avaient déjà souligné ces incohérences dans les images fournies comme « preuves ».

Et afin de finir en beauté, les représentants du ministère de la Défense y ont ajouté une conversation audio enregistré lors d’exercices de l’armée ukrainienne près d’Odessa. On y entend un colonel ukrainien menacer d’abattre un autre Boeing malaisien !

L’ensemble de ces éléments a été transmis au JIT pour étude. Et sans surprise, le JIT a rappelé que lorsqu’il avait présenté ces morceaux de missile BUK en mai 2018, il n’avait pas affirmé de manière stricte que c’était le missile qui avait abattu le MH17. Les « peut-être » énoncés par le JIT et que tous les médias occidentaux ont malencontreusement oubliés, pour faire du sensationnel.

Aujourd’hui ces « peut-être » du JIT sont ressortis par la commission d‘enquête pour essayer de sauver ce qui peut l’être de leur non-investigation. Car cela ne change rien au fait, que ces « preuves » montrent que le JIT s’est basé sur des éléments foireux, très certainement fournis par l’Ukraine elle-même. Et ce, alors que cette dernière est un suspect potentiel !

Je travaille moi-même activement sur ce dossier, et je publierai sous peu l’interview d’un soldat de la République Populaire de Donetsk (RPD) ayant combattu à Saour Moguila sur ce qu’il a vu ce jour-là. Cette interview fera partie du dossier plus complet de contre-enquête sur le crash du MH17 sur lequel je travaille depuis déjà un an.

Voir la vidéo de la conférence du ministère de la Défense en anglais :

 Christelle Néant

source: reseauinternational.net

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