Violences. Pour le secrétaire général de Police FO, la situation pour la police a atteint un point de non-retour. Les forces de l’ordre sont épuisées et il faut que Macron le “comprenne”. Le syndicat Alliance Police Nationale a même demandé le renfort de l’armée.
C’est un cri d’alarme que pousse Yves Lefebvre pour Franceinfo. Alors que le mouvement des « gilets jaunes » termine son troisième jour de mobilisation massive, le secrétaire général de Police FO s’inquiète.
Une situation intenable
« J’en appelle au gouvernement pour négocier sans délai avec les représentants pacifiques, tant des organisations syndicales que des ‘gilets jaunes’ ». Pour Yves Lefebvre, « les forces de l’ordre sont au bout du rouleau » et la situation ne peut plus continuer ainsi. « A une semaine d’intervalle, on est confrontés à des violences extrêmes […] mes collègues sont déployés quasiment 24 heures sur 24 », se plaint le syndicaliste. « Il faut que ça cesse, que le président de la République comprenne que sa police, la dernière barrière face à ces mouvements sociaux, est exténuée », poursuit-il.
« On est touchés en premier lieu »
Mais pour le syndicaliste, pas question pour la police d’enfiler un gilet jaune, en soutien aux citoyens. « Le policier a une mission régalienne à faire : assurer la sécurité de ses concitoyens et assurer la sécurité des manifestants pacifiques. Par contre, si vous me posez la question de savoir si le citoyen que je suis, comme une immense majorité de base, partage une revendication légitime des ‘gilets jaunes’, je vous dis oui, bien évidemment parce qu’on est touchés en premier lieu ». Et de conclure : « On a une pression du travail, on a des heures à n’en plus finir, des conditions de travail qui sont particulièrement dangereuses et on voit notre pouvoir d’achat baisser mois après mois ».
Un renfort militaire demandé
Comme pour corroborer ces propos, le syndicat Alliance Police Nationale vient de publier un communiqué sur Twitter, dans lequel il « dénonce la situation qui est ce soir insurrectionnelle ». Pour ce syndicat, « les paroles et messages de soutien du Ministre de l’Intérieur ne suffisent plus ». Il exige notamment « le renfort de l’armée pour garder les lieux institutionnels et dégager ainsi les forces mobiles d’intervention ».
source: valeursactuelles.com