© Ludovic MARIN Source: AFP
Huées, insultes, exfiltrations d'urgence ou encore annulations d'événements : plus d'un an et demi après son arrivée à l'Elysée, le chef d'Etat français voit son quotidien bousculé par l'émergence du mouvement citoyen des Gilets jaunes.
Ce 22 décembre, le quotidien Le Monde a publié un article décrivant «la vie à huis clos d'Emmanuel Macron» depuis le déclenchement du mouvement des Gilets jaunes. Décrivant les tribulations d'un chef d'Etat en mal de popularité, le journal du soir livre de nombreux témoignages de son entourage.
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Entre autres propos rapportés par le quotidien, ceux de Sylvain Fort, chargé de communication de la présidence de la République, arrivé à l'Elysée après l'affaire Benalla, ne manquent pas de frapper. En effet, le communicant ne cache pas ses craintes quant à la défiance grandissante des Français vis à vis de leur président, une «défiance transformée en sécession», affirme-t-il.
Il ne sort plus sans se maquiller tellement il est marqué. Il se maquille même les mains.
Face à ce qui s'apparente à une hostilité croissante, Emmanuel Macron tenterait-il de sauver l'apparence ? C'est du moins ce que laisse entendre un député du parti présidentiel cité par Le Monde, l'élu affirmant : «Il ne sort plus sans se maquiller tellement il est marqué. Il se maquille même les mains».
Huées à répétition, pluies d'insultes... Lors de ses récents déplacements, Emmanuel Macron a régulièrement fait face à l'antipathie des citoyens qu'il a rencontrés. Alors qu'il s'est souvent démarqué par une volonté d'aller au contact des foules, même les plus hostiles, le président de la République semble aujourd'hui les redouter, voire les éviter. Le Monde n'hésite ainsi pas à rappeler les récentes exfiltrations d'urgence du président de la République, comme celle qui a eu lieu au Puy-en-Velay.
Dans la crise politique qui s'est ouverte il y a plusieurs semaine, la personne d'Emmanuel Macron semble faire l'objet d'une colère particulière, au-delà de sa politique ou de sa fonction. Le 21 décembre, des Gilets jaunes ont simulé un procès du président de la République, à l'issue duquel ils ont décapité un pantin le représentant. Le procureur de la République en Charente a annoncé avoir ouvert une enquête «pour provocation au crime et outrage», confiant celle-ci au commissariat de police d'Angoulême.
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