Lorsqu'on examine les faits concernant l'actualité française, il est simple de comprendre les raisons qui poussent les Français à vouloir enfin la démocratie!
Samedi 26 janvier 2019, lors de la XIème mobilisation des Gilets-jaunes, les Français en colère scandaient avec le traditionnel « Macron démission », « France/Venezuela : même combat »!
Depuis le début de la mobilisation des Gilets-jaunes, jusqu'à ce jour : le 29 janvier 2019, le Régime dictatorial macronien tyrannisant actuellement la France, totalise à son actif plus de 10.000 interpellations ; plus de 5600 gardes-à-vue ; plus de 1000 condamnations ; plus de 2000 blessés ; plus de 100 blessés graves : éborgnés, mutilés, membres brisés et 12 morts!
Ce bilan est monstrueux, pourtant les USA n'ont pas demandé d'urgence la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU pour voter une intervention de la Communauté Internationale en faveur du peuple Français martyre de la dictature fasciste macronienne! Personne n'a déclaré que le peuple Français « avait le droit à sa libre autodétermination démocratique »! Pourtant 80% des Français soutiennent le mouvement des Gilets-jaunes. Le même pourcentage veut et réclame le « Référendum d'Initiative Citoyenne » en toutes matières, inscrit dans la Constitution!
Macron a twitté, à l'occasion du coup d'Etat au Venezuela : «Depuis l'élection illégitime de Nicolas Maduro en mai 2018, l'Europe soutient la restauration de la démocratie. Je salue le courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté»!
C'est précisément ce que font les Français de leur côté - à la différence que les « centaines de milliers de Vénézuéliens » en question, marchent pour soutenir Maduro et la Révolution Bolivarienne attaqués par les chacals de la perversion ultra libérale et néo colonialiste - tandis que les Français marchent quant à eux pour la démission de Macron et l'instauration d'une démocratie directe participative. Macron, quant à lui, ne félicite pas les Français pour leur courage, puisqu'ils ne marchent pas pour soutenir sa politique: bien au contraire, il les traite de « foule haineuse » et s'interroge en se demandant à quel peuple appartiennent les Gilets-jaunes!
De son côté, Jean-Yves Le Drian, appelait «fermement» Nicolas Maduro à «s'interdire toute forme de répression de l'opposition, tout usage de la violence contre des manifestants pacifiques».
Pourtant, on peut le prendre au mot : c'est ce que fait très exactement cette équipe de pervers au pouvoir, contre le peuple Français qui manifeste pacifiquement! Pourquoi Le Drian n'adresse-t-il pas le même « avertissement » et la même « menace » à ce Régime macronien en place? Certes, il en fait partie lui-même, mais où donc est passée la cohérence de ces gens privés du basic bon sens des gens normalement constitués?
C'est vraiment le monde à l'envers! Que se passe-t-il donc en France depuis le 17 novembre 2018? C'est justement, concernant la macronie, ce qui est précisément reproché à Maduro, mot pour mot par la macronie! Ces gens sont-ils sincères, se rendent-ils compte de l'incohérence de leurs propos? Comment ne voient-ils pas l'extrême odieux de leurs paroles déplacées de « deux poids deux mesures »? Comment se permettent-ils de désigner « la paille qui est dans l'œil du voisin pendant qu'eux-mêmes ont une poutre dans le leur »? Comment cet aveuglement tranquille est-il possible pour ces gens-là, qu'il faut bien qualifier de pervers?
Macron est contesté par une majorité de Français. Il a été élu au final par 28% des Français inscrits sur les listes électorales et 18 mois plus tard, il est prié de donner sa démission par 80% de Français qui n'en peuvent plus d'être abusés par le mensonge des oligarques ultra libéraux aux ordres de la Haute Finance Internationale qui domine l'UE. La révolte sociale et politique des Gilets-jaunes exige plusieurs choses fondamentales, comme nous l'analysons depuis le 31 décembre 2018, notamment le RIC et son corollaire obligatoire : la destitution de Macron. Que signifie donc la comédie burlesque de ces dirigeants qui ne sont pas capables de rectitude morale pour eux-mêmes? Comment les Français pourraient les prendre au sérieux? Ils sont disqualifiés et discrédités.
La seule réponse adéquate que je trouve à toutes ces questions sur l'incohérence des paroles et du comportement de la macronie, c'est la « perversion », c'est-à-dire la pathologie psychotique qui reste la seule explication plausible d'un tel comportement qui serait incompréhensible sans ce diagnostic.
Mais ce n'est pas tout, dans l'ordre de ce chapitre sur la « perversion » de la macronie au pouvoir. Généralement la pathologie incarnée dans des individus n'a pas le sens de la limite, et cela d'autant plus s'il est question d'une « pathologie psychotique » caractérisée de ce pouvoir « fantoche » qui se permet réellement un comportement en soi, radicalement inacceptable pour nos institution républicaines. Ce que nous venons d'apprendre par un article de Médiapart, sur ce qui s'est passé en coulisse au sujet du « Grand Débat National », révèle à nouveau le dépassement de la limite par le régime macronien en place.
Il faut savoir que la CNDP (Commission Nationale du Débat Public), créée en 1995 par la loi Barnier, assure l'impartialité et la neutralité des débats publics en France. Sans surprise, Emmanuel Macron s'est formellement opposé à ce que le CNDP puisse jouer son rôle légal à l'occasion du « Grand Débat », et c'est la raison pour laquelle la présidente de cette Institution, Chantal Jouanno, a estimé que « les conditions d'un grand débat démocratique n'étaient pas réunies. »
C'est pour cette raison qu'elle donnait sa démission et non pas pour une obscure histoire de salaire qui a été montée en épingle pour étouffer les vraies raisons données par Chantal Jouanno. L'image de Chantal Jouanno a été traînée dans la boue, gratuitement, en agitant ce chiffon rouge d'un salaire indécent, alors que sa rémunération dépend d'un décret qui dépend lui-même de la gestion assurée par la puissance publique.
La macronie et son régime, manipulent sans scrupules, non seulement la vérité, mais carrément les Institutions de la République. L'Elysée et Matignon ont donc transformé ouvertement le « Grand Débat » en « campagne de communication » au profit exclusif du squatteur de l'Élysée.
Ce qu'il faut savoir en résumé sur cette affaire de démission de Chantal Jouanno, c'est que le régime macronien en place a tenté de faire pression, de manière d'ailleurs parfaitement odieuse et digne de sa perversion chronique, sur la présidente du CNDP en cherchant à la manipuler et à la convaincre de trahir sa mission. Autant l'Elysée que Matignon lui suggéraient de détourner les règles de la Commission pour organiser ce « Grand Débat » selon les critères du jeu pipé par les tyrans au pouvoir. Le constat des manipulations était tellement inacceptable que Chantal Jouanno a déclaré qu'il était impossible d'organiser dans de telles conditions un débat digne de la démocratie. J'invite les lecteurs à lire l'article de Médiapart pour avoir le détail de cette affaire scandaleuse.
Après le lynchage arbitraire de sa personne, organisé par la macronie, Chantal Jouanno a décidé de restaurer la vérité en déclarant l'ensemble des faits au journal Médiapart et nous découvrons maintenant, sans surprise, un symptôme de plus à la psycho pathologie de ce régime pervers en place. Nous avons donc aujourd'hui un plan ou plutôt une grille d'enfermement qui centralise 4 thèmes desquels on ne peut pas sortir. Des questions sont posées pour chaque thème, auxquelles le citoyen, jouant le jeu pipé, doit répondre rigoureusement. Rien de cette parodie de débat n'est acceptable. Aucun débat ne peut avoir lieu dans un tel cadre figé et déterminant le sens des réponses selon la manière dont les questions sont posées. On peut dire que ce détournement est une forme de mépris, une arrogance de plus, la manière de nier ouvertement la volonté démocratique de 80% des Français. C'est le peuple qui est ouvertement nié. Rappelons que le peuple est identifiable lorsqu'on sait qu'il est constitué par la population sur laquelle s'exerce le pouvoir. Il est inutile d'ergoter mesquinement sur le concept de « peuple », car nous savons parfaitement que tous les citoyens, même ceux qui détiennent le pouvoir, font partie du peuple. Cependant, il est parfaitement légitime de faire la distinction entre le « peuple » sur lequel s'exerce le pouvoir et les tenants du Pouvoir, car précisément, le Pouvoir est une perversion : il ne devrait pas exister; le Pouvoir n'a aucune espèce de légitimité; il est un détournement de l'exercice de l'autorité qui ne détient aucun pouvoir. Celui qui est chargé d'exercer l'autorité ne détient pas un pouvoir quelconque sur ses concitoyens: il est au service de ses concitoyens qui contrôlent sa façon d'exercer cette autorité qui elle-même n'a pas d'autre sens que celui de veiller aux intérêts du bien commun.
Ce droit que s'octroie le régime macronien de « casser du Gilet-jaune » en réalisant cette exceptionnelle hécatombe dont nous avons fait le bilan en commençant cet article, est illégal, illégitime, hors-la-loi, dictatorial, pervers, haineux et relevant de la pathologie individuelle de ces gens qui se sont illégitimement emparés d'un pouvoir que personne ne leur a donné.
Cette nouvelle histoire de détournement de ce que la loi avait prévu en instituant le CNDP; ce contournement pervers des institutions républicaines pour arriver à ses fins de manipulations, était une nouvelle manifestation du mépris et de l'arrogance devenus la caractéristique de Macron aux yeux des Français. Lorsqu'on se rend sur le site qui est chargé de récolter vos réponses télécommandées par le carcan opératif mis en place, on est vite dissuadé de continuer tant l'exercice tourne à la comédie pathétique de la bouffonnerie du régime macronien ayant concocté cette parodie de débat!
Non content d'avoir affiché autant de perversions en si peu de temps, la macronie allait enfin organiser les bases de la guerre civile en France, en inaugurant la manifestation des foulards rouges!
Il est nécessaire de comprendre que ces fausses manifestations de soutien au régime macronien maastrichtien manipulées et « guidées par les services de l'appareil d'État pour contrer des protestations populaires », écrit Strategika51, avec l'argent des contribuables, seront certainement suivies de manifestations directement dirigées contre les Gilets-jaunes. Ce qui est entrain de se mettre en place, sans en avoir l'air, c'est un conflit volontairement voulu entre le petit groupe des privilégiés du système macron maastrichtien et les 80% de Français qui veulent la démocratie.
Il est inutile de dire que le discours entendu de la bouche de ces foulards rouges, était consternant; consternant d'ignorance; consternant de raccourcis frisant l'arriération mentale; consternant par la teneur du mensonge et de la vision bornée de ce que sont la démocratie et la République; consternant par la répétition stupide du discours anti Poutine des perroquets du système qui amalgament allègrement manipulation médiatique, guerre psychologique, préjugés naïfs et ignorance crasse! Bref, un portrait à faire vomir de ce qu'il y a de plus minable en France! Pour les « foulards rouges » en question, les « Gilets-jaunes sont tous des fachos d'extrême droite », des gens qui « menacent la démocratie ». Pour ceux qui se sont exprimés aux micros des journalistes, « la répression n'était pas assez sévère »! Bref, on retrouvait là le fond de la pensée typique de la macronie bien synthétisée dans la réflexion de Luc Ferry qui en appelait à encourager la police à tirer à balles réelles sur les Gilets-jaunes. Ce genre de propos est sidérant pour des gens normalement développés avec une conscience éveillée et ouverte sur la priorité de l'humain dans l'organisation de notre communauté de destin. On se demande d'où provient cette intolérance, et par conséquent cette violence barbare d'un Luc Ferry et de tous ceux qui à son image croupissent dans cet esprit sectaire d'une caste de privilégiés crispée sur ses privilèges et prête aux crimes de masses sans la moindre hésitation, pour conserver leur place de profiteurs d'en haut?
La réponse là aussi est dans le diagnostic de la pathologie s'expliquant par la manière de réagir face à l'angoisse de pouvoir perdre brutalement, s'il fallait partager, tout ce qui avait assuré la richesse apportant avec elle le confort d'une vie facile, d'un pouvoir d'achat grassement assuré, d'une vie insouciante de nantis. La pathologie des riches privilégiés par les cadeaux de Macron, est liée à la peur d'avoir tout à perdre un jour. Le pauvre n'a rien à perdre, et pour cela il ne craint donc rien, mais le riche a tout à perdre si le pauvre en venait à ne plus vouloir rester pauvre, et pour cela il vit dans la crainte de perdre tragiquement ses privilèges. Il se met donc à crier avec son foulard rouge, comme pour attirer à lui le taureau avant l'estocade finale de la mise à mort, «qu'il faut sauver la démocratie et la République», de la même manière que les étasuniens disent vouloir sauver la démocratie et la liberté des peuples en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, en Ukraine, au Venezuela...
Les cervelles de manipulateurs sont à l'ouvrage et ils deviennent omniprésents sur tous les médias au service de la cause ultra libérale et maastrichtienne de la dictature Bruxelloise. Mais « rien n'est plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue » (Victor Hugo) Cette idée est celle de la démocratie qui jusqu'à maintenant n'avait pas encore existée en France. La démocratie implique réellement une «liberté, une égalité, une fraternité», donc une communauté de destin qui unit un peuple tout entier dans un idéal humaniste contraire et incompatible avec les privilèges de classes et de castes.
Jean-Yves Jézéquel
La source originale de cet article est Mondialisation.ca
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