Neuro-chirurgien au CHRU de Besançon, Laurent Thines réclame un moratoire sur l'utilisation des LBD par les forces de l'ordre. Dans une pétition signée par près de 80 000 personnes, il dénonce leur « dangerosité extrême ».
« Je crois qu'il est de notre devoir, en tant que soignants, d'alerter sur la dangerosité extrême de ces armes ». Laurent Thines, neuro-chirurgien en chef au CHRU de Besançon, réclame un moratoire sur l'utilisation des armes sub-létales, et en premier lieu des LBD. Sa pétition, lancée il y a quinze jours, a récolté 77 000 signatures à ce jour. « Ces armes causent des lésions de guerre! J'ai vu des scanners avec des blessures très graves. On parle de crânes explosés, de lésions crâniennes irréversibles. Ce n'est plus du maintien de l'ordre », dénonce-t-il dans une interview à l'Est Républicain.
« En rédigeant cette pétitionje me suis positionné comme un médecin mais aussi un citoyen français choqué de ces méthodes », assure Laurent Thines. Qui ne cache pas que son action a un lien avec le mouvement des Gilets jaunes. « Je suis allé sur les ronds-points par pure curiosité personnelle, pour savoir qui étaient vraiment ces personnes. Il y a de tout quoi que l'on veuille nous faire croire ou dire. J'ai parlé avec des profs, des ouvriers, des chefs d'entreprise, etc. Ce n'est pas un mouvement syndiqué, ni politisé et c'est tout l'intérêt. Cette pétition en lien avec ce mouvement et le fait que je sois un cadre dans mon métier ont interpellé je pense ».
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