par Stefany Arias
Dans une interview accordée à Telesur, Samuel Moncada, Ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela auprès des Nations Unies (ONU), a dénoncé le fait que le président étatsunien Donald Trump organise secrètement les préparatifs d'une guerre contre le Venezuela.
Le diplomate a révélé que le 10 avril, au Centre d'Études Stratégiques Internationales de Washington, une réunion secrète a eu lieu à laquelle ont assisté au moins 40 personnes, dont des diplomates colombiens et brésiliens, des représentants du département d'État, des experts du Conseil National de Sécurité, des militaires US et des membres d'organisations humanitaires supposées financées par les Etats-Unis.
La raison de la réunion, « appliquer l'utilisation de la force militaire au Venezuela, la guerre contre le Venezuela«. L'ambassadeur a expliqué que c'est le journaliste étatsunien Max Blumenthal, via le site Internet Grayzon, qui a divulgué la tenue de la réunion et les acteurs qui y ont participé.
Le journaliste MaxBlumenthal a donné le scoop hier : un groupe de fonctionnaires des États-Unis, de Colombie et du Brésil, des opérateurs des organes de propagande de Washington, des entreprises privées et des traîtres vénézuéliens réunis pour promouvoir la guerre au Venezuela
Il a expliqué que trois voies sont envisagées pour promouvoir le conflit dans le pays sud-américain.
Première voie : Financement d'une armée mercenaire avec les ressources de Citgo
Moncada a rappelé que l'ancien ambassadeur de l'Organisation des États Américains, Robert Noriega, avait souligné que le coût économique de la guerre mercenaire contre le Venezuela serait payé par le pillage de Citgo, une armée soutenue par les États-Unis qui entrerait en Colombie pour soi-disant libérer le peuple vénézuélien.
« Ces types d'actes criminels représentent un crime contre l'humanité punissable en droit international (...) la guerre est un crime d'agression«.
Deuxième voie : l'armée multinationale
Le diplomate a expliqué que cette façon de faire propose la création d'une armée à partir d'une coalition de pays « quelque chose comme la coalition de volontaires qui a été faite en Irak, mais cette fois en Amérique Latine, soutenue par Luis Almagro avec l'excuse de l'aide humanitaire«.
Il a également indiqué que cette voie a été soutenue par d'autres personnes au cours de la réunion et que la mesure sera demandée par un ancien employé vénézuélien du même Centre d'Études Stratégiques, Gustavo Tarre, nommé représentant à l'OEA par l'autoproclamé Juan Guaidó, et avec le soutien du gouvernement des États-Unis.
Le CSIS est tellement influent qu'il a réussi à nommer l'un de ses employés trafiquants de guerre « ambassadeur autoproclamé du Venezuela auprès de l'OEA ». Il va bientôt appeler à une « invasion humanitaire », vendant le peuple vénézuélien comme de la chair à canon pour la cupidité impériale. En voici la preuve :
« La semaine prochaine, mardi, je vous annonce qu'il y aura un Conseil Permanent de l'OEA et Gustavo Tarre usurpera cette présidence et il va demander l'invasion du Venezuela ou l'aide humanitaire, c'est-à-dire l'intervention militaire«, a-t-il assuré.
Troisième voie : Reconnaître l'ELN comme une organisation terroriste du Venezuela
L'Ambassadeur du Venezuela a précisé que la troisième voie cherche à reconnaître l'Armée de Libération Nationale (ELN) comme une organisation soutenue par le Venezuela, pour créer le terrorisme, et ainsi justifier une entrée des troupes colombiennes sur le territoire vénézuélien.
Il a souligné que l'utilisation de l'ELN comme excuse pour une guerre avec la Colombie a été demandée par l'ambassadeur colombien, Carlos Holmes Trujillo :
« Il a dit que Maduro devait être éliminé par la force et que l'excuse serait la guérilla de l'ELN car le Venezuela soutient le terrorisme, et qu'ils allaient entrer pour combattre le terrorisme au Venezuela«.
Pour conclure, l'ambassadeur Moncada a averti qu'aucune option n'exclut l'autre pour imposer un gouvernement colonial et profiter du pillage au Venezuela. Il a également appelé l'opposition vénézuélienne à « comprendre que les États-Unis préparent un crime de guerre«.
Source : Embajador Samuel Moncada denuncia preparativos de guerra contra Venezuela
traduit par Pascal, revu par Martha pour Réseau International