28/04/2019 reseauinternational.net  8min #155491

 Après l'échec, les États-Unis, le Groupe de Lima et l'opposition vénézuélienne optent pour la solution militaire

Venezuela - Quelle est la dénonciation retentissante du Ministre Arreaza qui a provoqué des représailles des États-Unis contre lui ?

par Leonardo Ojeda

L'Office de Contrôle des Avoirs Étrangers du Département du Trésor des États-Unis (OFAC) a imposé vendredi des « sanctions » au ministre des Affaires Étrangères de la République Bolivarienne du Venezuela, Jorge Arreaza, dans une résolution qui inclut également la juge vénézuélienne Carol Padilla.

Cette mesure illégale a été annoncée un jour après les dénonciations vigoureuses du ministre des Affaires étrangères Arreaza concernant les effets néfastes du blocus économique et financier imposé à Caracas par Washington, lors de la conférence de presse donnée par le diplomate au siège des Nations unies (ONU) à New York.

« Il y a des réactions qui confirment que nous sommes sur la bonne voie et nous donnent plus de POUVOIR à combattre. Hier, à l'ONU, nous avons dénoncé de manière irréfutable le blocus criminel des États-Unis contre le Venezuela. Aujourd'hui, l'administration Trump réagit avec désespoir contre nous : La VÉRITÉ fait mal«, a déclaré le ministre du Pouvoir Populaire pour les Affaires Étrangères par le biais de son compte Twitter 𝕏 @jaarreaza, faisant allusion à la décision du Département du Trésor.

Conséquences des mesures coercitives unilatérales

Lors de sa rencontre avec les médias aux Nations Unies, le ministre vénézuélien des Affaires Étrangères a souligné jeudi que des mesures coercitives unilatérales ont limité le revenu national et la capacité d'importer dans l'État vénézuélien pour satisfaire les besoins fondamentaux de la population.

Jorge Arreaza

« Nous avons des milliards de dollars et d'euros bloqués dans les banques internationales«, a souligné le diplomate, citant les institutions financières qui détiennent les ressources de l'État vénézuélien :

- Banque d'Angleterre : 1,359 million de dollars

- Citibank : 196 millions d'euros

- Glenstrem : 453 millions d'euros

- Capitale Nord : 238 millions d'euros

- Novo Banco : 1 543 millions d'euros

- Sumitomo : 415 millions d'euros

Citgo et ses actifs

Le ministre vénézuélien des Affaires Étrangères a également évoqué les pertes causées par la confiscation illégale de Citgo, filiale de l'entreprise publique Petróleos de Venezuela Sociedad Anónima (PDVSA) aux États-Unis, dont les actifs avoisinent les 30 milliards de dollars.

« Et le profit que nous n'avons pas pu rapatrier depuis 2007 de Citgo qui est nécessaire pour l'investissement (...) Des dizaines de milliards de dollars ; c'est une agression brutale contre le Venezuela, » a-t-il ajouté.

D'autre part, il a souligné que les pertes financières subies par la République Bolivarienne du Venezuela en raison de la cote de risque et de l'impossibilité de transférer les titres du pays, s'élèvent à 1 429 246 836,71 dollars.

En conséquence, le siège économique et financier imposé par Washington à Caracas a un impact négatif sur la population vénézuélienne, qui se renforce plus la vulnérabilité s'accrue.

Le ministre des Affaires Étrangères Arreaza a particulièrement mis l'accent sur la situation de 26 patients vénézuéliens qui se trouvent en Italie dans le cadre d'un accord PDVSA avec une fondation de greffe de moelle osseuse, dont la vie est en danger du fait que la transaction des 4 851 252 euros nécessaires à leurs soins a été rendue impossible par le blocus économique.

« Jusqu'où Donald Trump est-il prêt à faire souffrir un peuple ?«, a demandé le diplomate.

Dénonciation formelle à l'Assemblée Générale

Par la suite, le ministre du Pouvoir Populaire pour les Affaires Étrangères a rencontré la présidente de l'Assemblée Générale des Nations Unies, María Fernanda Espinosa.

Le ministre Arreaza a remis un document officiel dénonçant le blocus économique et financier illégal du Venezuela.

Source :  ¿Cuál fue la contundente denuncia del canciller Arreaza que suscitó represalias de EEUU en su contra?

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Les États-Unis imposent des sanctions au ministre des Affaires Étrangères vénézuélien

par Tuncay Çakmak

La Juge du 1er Tribunal Spécial du Venezuela, Carol Bealexis Padilla, est également sanctionnée par Washington en même temps que le ministre Jorge Alberto Arreaza.

L'Office de Contrôle des Avoirs Étrangers du Département du Trésor des États-Unis (OFAC) a annoncé avoir ajouté le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Alberto Arreaza, dans la liste des personnes sanctionnées par l'administration américaine.

Dans un communiqué écrit, publié vendredi, l'OFAC a fait savoir que le Chef de la diplomatie vénézuélienne, ainsi que la Juge du 1er Tribunal Spécial du Venezuela, Carol Bealexis Padilla, ont été inscrits dans la liste des personnes qui doivent faire face à des sanctions américaines.

« Les biens qui se trouvent aux États-Unis appartenant à ces personnes et qui se trouvent dans des sociétés dont ils possèdent 50% ou plus, sont bloqués à partir de ce jour«, a annoncé l'OFAC.

Il est ajouté que ces sanctions ne sont pas définitives et qu'elles peuvent changer ou être annulées en fonction des actions du gouvernement vénézuélien.

Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré que les États-Unis ne pouvaient être spectateurs face au « gouvernement illégitime de Maduro » qui prive les Vénézuéliens des richesses du pays et de la démocratie.

source :  aa.com.tr

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Le Venezuela rejette vigoureusement l'imposition de mesures coercitives unilatérales et illégales annoncées par les États-Unis contre le Ministre des Affaires Étrangères Arreaza

Communiqué de la République Bolivarienne du Venezuela

La République Bolivarienne du Venezuela rejette fermement l'imposition de mesures coercitives unilatérales et illégales annoncées aujourd'hui par le gouvernement des États-Unis contre le ministre des Affaires Étrangères vénézuélien et un juge de la République, dans le cadre de la stratégie ratée de Washington visant à intimider, diffamer et persécuter les hauts fonctionnaires de l'État vénézuélien, dans un plan systématique dont le but est de porter atteinte à ses institutions, sa constitution et ses lois, afin de provoquer le remplacement du gouvernement qui favorise les intérêts des citoyens de la République.

Carol Bealexis Padilla

Avec ces nouvelles mesures, l'administration Trump entend réduire au silence la voix du Venezuela dans le monde et, en même temps, entraver l'administration indépendante, souveraine et légitime de la justice dans le pays.

L'inclusion inadmissible du ministre des Affaires Étrangères vénézuélien sur la liste infâme de l'OFAC fait suite à sa comparution aux Nations unies, qui a eu une grande répercussion, dénonçant avec des chiffres et des exemples concrets les graves effets du blocus criminel des États-Unis contre le Venezuela sur les droits humains.

Il est également inacceptable d'inscrire un juge de la République sur cette liste d'extorsion, par laquelle le gouvernement des États-Unis cherche à empêcher que les crimes de coup d'État, de sabotage, de terrorisme et de complot contre la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays soient jugés et punis, dans un aveu clair de la part de l'auteur et de ses complices.

Comme par le passé, de telles mesures ne feront que renforcer la volonté des responsables patriotiques, fidèles à leur serment de servir le peuple, et la dignité d'une nation entière qui a décidé d'être irrévocablement libre.

Le Gouvernement Bolivarien exige une fois de plus la cessation immédiate de l'agression multiforme et appelle la communauté internationale à prendre d'urgence des mesures pour assurer le respect de la Charte des Nations Unies dans ses principes et buts fondamentaux, et ainsi mettre fin à cette attaque impérialiste obsessionnelle contre le peuple souverain du Venezuela.

Source :  Venezuela rechaza enérgicamente la imposición de medidas coercitivas unilaterales e ilegales anunciadas por EEUU contra el Canciller Arreaza

traduit par Pascal, revu par Martha pour  Réseau International

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