27/06/2019 aa.com.tr  3 min #158369

Un peuple à vendre pour cinquante milliards de dollars

Le Sommet de Manama promet des investissements aux Palestiniens et ignore leurs droits


Al Manamah

AA/Manama

Les participants à "l'Atelier sur la paix et la prospérité" (Sommet de Manama) ont appelé, mercredi, à renforcer le développement et l'investissement au profit du peuple palestinien.

C'est ce qui ressort du communiqué final du Sommet économique, qui a duré deux jours dans la capitale du Bahreïn, et visait à faire la mise au point du volet économique du plan américain pour la paix au Moyen-Orient.

La Déclaration indique que le Sommet s'est clôturé sur une note d'optimisme concernant le développement économique et l'investissement au profit du peuple palestinien».

La Déclaration n'a pas évoqué les droits des Palestiniens ni leur situation sous l'Occupation israélienne.

Les discussions du dernier jour du Sommet se sont focalisées sur « le développement et les investissements à réaliser au profit du peuple palestinien afin de garantir sa prospérité et son épanouissement économique en plus du développement des systèmes de soins médicaux ».

Le dernier jour du Sommet a également porté sur le renforcement des forces ouvrières, grâce entre autres au renforcement des capacités de la femme et la communication avec les jeunes, qui souffrent d'un taux élevé de chômage, souligne le communiqué.

La directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), Christine Lagarde, a considéré que la femme est « l'arme secrète de la force ouvrière », ajoute la même source.

Des investisseurs internationaux et des chefs de gouvernements ont, entre autres, parlé des critères qui feraient réussir le plan, proposé par la Maison Blanche.

Ledit Sommet avait démarré, mardi, présidé par Jared Kushner, Conseiller et gendre du président américain, Donald Trump.

Un nombre limité de pays arabe ont été présents à cet événement, en contrepartie d'un boycott palestinien total et des protestations populaires, contre sa tenue.

L'Autorité palestinienne a refusé de participer au Sommet et a appelé les pays arabes à le boycotter, étant l'un des outils d'exécution du plan américain pour la paix, connu par « l'Accord du siècle ».

Cet accord obligerait les Palestiniens à faire des concessions aberrantes au profit d'Israël, notamment en ce qui concerne le statut de Jérusalem, les réfugiés et les frontières de 1967, contre des indemnités et des projets de développement.

Le plan économique de cet accord, exposé par Kushner, vise à investir dans le territoire palestinien d'une valeur de 28 milliards de dollars et à consacrer d'autres investissements, d'une valeur de 22 milliards de dollars, à la Jordanie, à l'Egypte et au Liban, les pays qui accueillent les réfugiés palestiniens.

Kushner avait fait des promesses aux Palestiniens et à la région, quant à l'avenir et au développement. Cependant, il a totalement ignoré les nombreux droits des Palestiniens, dont l'établissement d'un Etat indépendant et souverain avec sa capitale la ville occupée de Jérusalem-Est, ainsi que le retour des millions de réfugiés.

L'Autorité palestinienne refuse de traiter avec les initiatives américaines relatives à la paix, et ce, depuis le 6 décembre 2017, lorsque Trump avait annoncé Jérusalem comme étant la capitale d'Israël et le transfert de l'ambassade de Washington à la ville occupée, le 14 mai 2018.

Les dirigeants palestiniens assurent que Washington s'aligne aux côtés d'Israël et appelle à mettre en place un mécanisme international pour la reprise du processus de paix, gelé depuis avril 2014.

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