Un juge italien s'est prononcé en faveur de la libération de Carola Rackete, la capitaine allemande du navire humanitaire Sea-Watch 3 arrêtée le 29 juin pour avoir accosté de force dans la petite île de Lampedusa avec des dizaines de migrants à bord.
Carola Rackete bientôt libérée ? Le 2 juillet au soir, un juge italien a fait savoir qu'il était favorable à la libération de la capitaine allemande du navire humanitaire Sea-Watch 3, arrêtée le 29 juin pour avoir accosté de force dans la petite île de Lampedusa avec 40 migrants à bord.
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Le juge chargé de l'enquête préliminaire a en effet annoncé aux médias italiens qu'un décret italien sur la sécurité n'était selon lui «pas applicable aux actions de sauvetage».
Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, qui a vivement déploré la décision de la magistrature italienne, a précisé que la capitaine allemande allait faire l'objet d'une mesure d'expulsion vers l'Allemagne car elle était «dangereuse pour la sécurité nationale».
La mesure d'éloignement du territoire italien, avec accompagnement à la frontière, doit encore être confirmée par les autorités judiciaires, selon le ministre.
«Elle retournera dans son Allemagne, où ils ne seraient pas aussi tolérants avec une Italienne si elle devait attenter à la vie de policiers allemands», a commenté celui qui est aussi vice-Premier ministre et patron de la Ligue (droite radicale).
«L'Italie a relevé la tête : nous sommes fiers de défendre notre pays et d'être différents des autres petits leaders européens qui pensent pouvoir encore nous traiter comme leur colonie», a-t-il ajouté.
L'ONG Sea-Watch a pour sa part exprimé son soulagement dans un tweet : «Nous sommes soulagés que notre capitaine soit libre ! Il n'y avait aucune raison de l'arrêter, car elle était engagée dans la défense des droits de l'homme en Méditerranée et prenait ses responsabilités là où aucun gouvernement européen ne le faisait.»
L'Allemande de 31 ans avait été arrêtée dans la nuit du 28 au 29 juin. Placée le 29 au matin aux arrêts domiciliaires à Lampedusa, elle a été transférée le 1er juillet à Agrigente, ville de Sicile dont dépend la petite île italienne.
Le 1er juillet, elle avait été entendue pendant trois heures par la juge chargée de vérifier la validité de son arrestation.
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