Dénonçant la révocation par New Delhi de l'autonomie de la partie indienne du Cachemire, plusieurs milliers de manifestants arborant des drapeaux pakistanais ont exprimé leur colère devant l'ambassade d'Inde à Londres, le 15 août.
Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues de Londres le 15 août, afin de protester contre la levée de l'autonomie de la région du Cachemire par les autorités indiennes.
Arrivés à bord de cars munis de pancartes proclamant «Le Cachemire saigne», «Le Cachemire brûle», ou encore «Modi : fais du thé pas la guerre», les contestataires pro-Pakistan étaient encadrés par la police britannique, qui les séparait d'une contre-manifestation en faveur de l'Inde.
Plusieurs personnes ont été interpellées selon l'AFP, qui n'a pas avancé de chiffre précis.
Longue vie au Pakistan !
Arborant également des drapeaux de la partie du Cachemire sous contrôle pakistanais, les manifestants ont notamment scandé : «Longue vie au Pakistan !».
A Paris également, plusieurs centaines de Pakistanais, selon l'AFP, ont manifesté en fin de journée sur le parvis du Trocadéro (XVIe arrondissement) contre la politique indienne concernant le Cachemire.
Les tensions sont au plus haut entre l'Inde et le Pakistan, ce dernier ayant annoncé ce 15 août la mort de trois de ses soldats dans un échange de tirs transfrontalier dans la région contestée du Cachemire. L'Inde a de son côté nié le décès de cinq de ses soldats, contredisant une information avancée par Islamabad.
Le Jammu-et-Cachemire, une région himalayenne de l'Inde en majorité peuplée de musulmans, aussi revendiquée par le Pakistan, est depuis le 4 août totalement coupé du monde. Un black-out sur les communications et de fortes restrictions à la circulation ont été imposés par les autorités indiennes.L'autonomie de la région a été levée par décret présidentiel le 5 août et sa dislocation a été adoptée par le Parlement indien.
Le Premier ministre du Pakistan Imran Khan a pour sa part fait savoir que son pays souhaitait porter la question du Cachemire devant les instances internationales, se déclarant prêt à aller devant le Conseil de sécurité de l'ONU et la Cour pénale internationale.
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