10/11/2019 francais.rt.com  5min #164168

 Après le triomphe de Evo Morales, les États-Unis financent et provoquent une déstabilisation et un coup d'État en Bolivie

Le président Evo Morales annonce de nouvelles élections pour «pacifier la Bolivie»

Vainqueur d'un scrutin suivi de nombreux affrontements dans les rues du pays, le président bolivien a annoncé la convocation de nouvelles élections pour amorcer un retour au calme. Il a appelé ses concitoyens à «coexistence pacifique»

Le président bolivien Evo Morales a annoncé, ce 10 novembre, qu'il convoquerait de nouvelles élections dans son pays. Il avait été réélu président dès le premier tour, avec plus de 40% des voix, lors d'un précédent scrutin le 20 octobre, mais l'opposition en conteste les résultats, ce qui a donné lieu à des  scènes de violences et d'affrontement dans les rues, depuis plusieurs jours.

«J'ai décidé de renouveler l'ensemble des membres du Tribunal électoral suprême», a déclaré le chef d'Etat de gauche, lors d'une intervention télévisée, en annonçant qu'il «convoquerait de nouvelles élections qui permettront, en votant, au peuple bolivien d'élire démocratiquement de nouvelles autorités». Sur Twitter, le dirigeant bolivien a développé : «En appelant à de nouvelles élections nationales, nous garantissons que les citoyens, en votant, élisent leurs nouvelles autorités librement, démocratiquement et pacifiquement, en intégrant les nouveaux acteurs politiques.»

Hermanas y hermanos pido bajar la tensión, tenemos la obligación de pacificar a Bolivia. Hago una convocatoria al respeto entre familias, a propiedades privadas, autoridades y a los sectores sociales; todo lo que tenemos en Bolivia es el patrimonio del pueblo.

Il a poursuivi : «Consœurs et confrères, je demande de réduire la tension, nous avons l'obligation de pacifier la Bolivie. Je lance un appel au respect entre familles, propriétés privées, autorités et secteurs sociaux; Tout ce que nous avons en Bolivie, c'est l'héritage du peuple.»

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«Ma demande au peuple bolivien est de garantir la coexistence pacifique et de mettre fin à la violence pour le bien de tous», a encore souhaité Evo Morales.

Peu auparavant, l'Organisation des Etats américains (OEA), dont le siège est basé à Washington, avait demandé l'annulation de la présidentielle du 20 octobre, entachée selon elle de fraudes, et demandé la convocation d'un nouveau scrutin. «Le premier tour des élections du 20 octobre doit être annulé et le processus électoral doit redémarrer de nouveau, avec un premier tour organisé dès que sont mises en place les conditions donnant des garanties de son déroulement, au premier rang desquelles la composition d'un nouvel organe électoral», a affirmé dans un communiqué l'organisation qui regroupe l'ensemble des Etats du continent américain (Amérique du Nord, Amérique centrale et Amérique du Sud), ainsi que des pays caribéens tels que Cuba.

Candidat malheureux au scrutin du 20 octobre, l'opposant Carlos Mesa a pour sa part appelé Evo Morales à la démission : «Nous croyons que le président Morales doit prendre cette décision, s'il lui reste une once de patriotisme il devrait se retirer.»

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