La facilité avec laquelle l'impérialisme yankee peut faire dégager des présidents démocratiquement élus qui promeuvent la paix et l'indépendance, par opposition à la dépendance et la guerre, est fascinante.
Pendant qu'on s'échine à chercher à construire un monde meilleur avec adresse et conviction, en essayant de faire évoluer lentement les mentalités et malgré un mur de brouillard qui tend à amortir toutes les bonnes actions, eux les Yankees utilisent des méthodes qui sont des opérations militaires clairement calculées pour réussir.
Comme je le disais déjà à l'époque de l'ISIS, en voyant qu'il suffisait que n'importe quel marionnette s'auto-proclame "état" pour que tout le monde dise "ok, c'est un état" (enfin c'était le plan), pourquoi de la même manière ne pourrait-on créer un nouvel état international révolutionnaire ? (Il suffirait de prendre sa carte ppur en être un résident non présentiel, et s'extraire du système capitaliste par une pauvreté affichée, mais une entraide organisée).
Pourquoi on s'échine encore à aller voter, quand on sait que la technique des dirigeants pour garder le pouvoir consiste à promouvoir la haine raciale afin de se retrouver face à un choix entre la peste et le choléra. La technique a été inventée par Chirac, et a si bien marché que cela s'est institutionnalisé. Il n'y aurait pas besoin de faire tout ce cinéma si on utilisait un système de vote par jugement majoritaire, permettant, en un seul tour, de faire élire celui qui obtient le plus de notes favorables, même s'il sort de nulle part. Ce système aurait fait des partis illégaux des minorités folkloriques tel que c'était le cas il y a trente ou quarante ans. Tout vient de là, et tout ne tient qu'au système de vote. Mais curieusement ce sujet n'intéresse personne.
On essaie de mettre en place un référendum d'initiative citoyenne, on se voit déjà sauver les gens à la rue d'un seul coup de loi, on sait qu'on pourrait largement mieux faire que ces enfoirés de politiciens qui, dès qu'ils sont au pouvoir, deviennent des marionnettes du capitalisme-apocalyptique, et pendant ce temps-là, tous les trois ans, un coup d'état fait plonger un nouveau camarade dans le chaudron de la guerre contre le socialisme qui a lieu actuellement, et qui est mondiale.
A chaque fois les méthodes divergent, pour faire des coup-d'états adaptés aux pays, aux cultures, aux circonstances. Cela passe par des tests de personnalité pour voir comment les gens réagissent et à quoi ils sont les plus sensibles, puis on installe des réponses conditionnées pour les réactions névralgiques constatées. Chez Evo il y a eu toute une "TV novela" sur ses déboires avec sa femme infiltrées et son enfant-mort qui est réapparu, et où Evo a montré qu'il était crédule.
Ensuite, sur cette base dite d'ingénierie sociale, on passe le cap supérieur, il s'agit de fabriquer des faits-divers aussi absurdes qu'improbables autours de faits anecdotiques, si faciles à démontrer comme faux que personne ne s'en donne la peine, à part que le mensonge continue de tourner toute l'année, comme s'il provenait d'une personne qui ne comprend rien à rien, obsessivement de mauvaise foi, et qui martèle comme un slogan des propos scandaleux jusqu'à la nausée. Par exemple en France il suffirait de prendre la fois où le jeune Macron, passant le bac et n'ayant pas révisé ses maths, s'est fait moucher en essayant de s'en sortir en faisant un discours d'avocat. On ferait tourner cela en rond toute l'année en rappelant "Macron le tricheur", "Macron le bonimenteur d'instituteurs", etc...
Parallèlement à cela il faut activer des groupes de personnes colériques et instables psychologiquement au sein des institutions en les associant à des politiciens infiltrés, qui cachent bien leur jeu, et qui eux-mêmes permettent de cibler ceux dans leur entourage qui pourraient être corrompus. On ferait une quête publique pour amasser de l'argent pour corrompre des politiciens, sur une plateforme de financement populaire, tranquillement.
Les personnages stratégiques disponibles pour un coup d'état doivent ensuite être référencés et un plan doit permettre de les activer comme des pions au moment opportun. Le mieux c'est toujours d'avoir du chantage dans sa manche pour être sûrs qu'ils ne vont pas avoir de soudaine crise de conscience morale.
A cela on ajoute des médias qui sont chargés de donner du relief aux faits les plus divers possibles, en les mettant sur le même plan que des faits réellement critiques, qui eux par contre sont juste dépeints de la manière qui convient (de sorte à ne pas dire de fausseté tout en laissant croire des faussetés aux personnes qui ne sont pas déjà correctement informées).
Une fois le panorama en place, il suffit de sauter sur la moindre occasion pour faire apparaître un leader, une personne qui sort des discours percutants dans lesquels le plus de gens se reconnaissent, et qui se disent "oulala il parle comme j'le pense, dit !", et une fois amassé quelques dizaines de branlos, avec un gros plan, ça suffit pour faire croire à la télé qu'ils sont des millions, ou qu'ils parlent pour des millions. On les entend d'ailleurs se plaindre : "la société civile doit lutter contre ces salauds de socialistes, qui trichent avec leurs professeurs". Ensuite évidemment, dans la manif un fait-divers au seins-nus permet de faire que les photographes présents activent la fonction "rafale" de leur appareil pour être sûr d'inonder les réseaux de ces images, décorées avec un slogan, très secondaire par rapport à la paire de nibards, ultimement auto-contradictoire, totalement stupide, mais dont on sait qu'il active des réflexes conditionnés, pour dire en gros "ah les salauds".
On continue avec quelques débats de gens sérieux sur la question, à la télé et sur le web, comme si c'était un truc hyper-grave du genre "est-ce que la civilisation va sombrer à cause de ceux qui mentent à leurs profs ?".
En enfin, à l'occasion de n'importe quelle élection, la prochaine et les suivantes, on crée des faits-divers similaires et des coups d'éclats, du genre de trois gringos mal rasés, pas lavés depuis une semaine, qui viennent s'agenouiller dans le palais présidentiel avec une bible à la main et une lettre de démission pré-remplie qu'il n'y a plus qu'à signer, histoire de rendre service, ne s'attardant pas sur les vagues questions de liberté.
En Bolivie on a utilisé le fait que le vote précédent, qui devait rendre légal un troisième mandat, ne s'était pas bien passé (pour cause de piratage qu'ils ont eux-mêmes organisé, même si c'était un piratage minable) pour délégitimer le résultat de l'élection présidentielle dont le résultat servait justement à prouver que le précédent vote était caduque (sinon les gens n'auraient pas voté pour lui, en grande majorité).
Bref, si on applique cela à la France, dans l'hypothèse d'un coup d'état organisé, cette fois, par la masse travailleuse et non par les banques, en utilisant les mêmes procédés, on pourrait facilement faire tomber un Macron-qui-triche-à-l'école et installer des barbus mal rasés dont personne ne sait d'où ils sortent. Avec un peu d'appui militaire et de la police, ça ne serait pas impossible.
Reste la question principale, pourquoi s'embêter à faire les choses bien alors que ça ne marche pas, alors que la méthode militaire est bien plus efficace ? Et surtout, n'est-ce pas scandaleux que les choses soient retournées d'une telle manière, que les méthodes révolutionnaires soient utilisés par les cliques de banquiers alors que les peuples, eux, n'y auraient jamais droit ?