17/12/2019 reseauinternational.net  3min #166142

 « La grève du 5 décembre est l'opportunité pour les Gilets Jaunes, et au-delà, d'inverser le rapport de force »

De la prise d'otages en France dite républicaine

par Gérard Luçon.

Dans les années 60 ce concept de « prise d'otages » n'avait pas encore été inventé comme moyen de faire culpabiliser ceux qui luttaient pour défendre leurs intérêts et leurs acquis sociaux...

Il est vrai qu'à l'époque les journalistes, bien que réactionnaires, n'étaient pas devenus les obligés du pouvoir en place, désormais plus prompts à lécher les pompes des dirigeants pour garder leur statut fiscal privilégié (dérogation fiscale individuelle annuelle de 7650 euros pour cause de nombreux déplacement terrain !!! SIC). Les journaux et télés sont sous subvention d'état, en moyenne 10 millions d'euros versés annuellement à chaque outil de propagande (des fonds publics versés à des sociétés privées) pour énoncer la bonne parole, effectuer la bonne étude, diffuser le bon sondage, ce qui nous permet de voir que « Le Poudré » en deux années est descendu de 5% mensuellement, pour passer de 35% d'opinions favorables à 30%... ne cherchez pas, ce sont des mathématiques modernes...

Donc, de nos jours, le non-gréviste, autrefois appelé « le jaune », est affublé du qualificatif « otage », et il en profite pour être interviewé par BFMerdia, fier de pouvoir montrer l'étendue de sa lâcheté à sa famille, à ses voisins, espérant ainsi qu'au prochain excès de vitesse il sera reconnu et amnistié d'office.

En ce moment, la Fièvre monte à El Governo, les grévistes ne veulent pas travailler les 24 et 25 décembre, bloquant ainsi ceux qui ont prévu de prendre le train, le RER, le métro, le bus, pour aller passer Noël à la campagne, là où il n'y a plus ni gare ni ligne SNCF.

Sur la photo jointe nous avons l'état du réseau ferré en 1920 et en 2010, dans notre pays, criant de réalisme, mais malheureusement cette photo ne présente aucun intérêt pour le pouvoir et pour la « presstituée ».

De fait, cette photo démontre qu'il y a en France deux catégories d'otages :

  • ceux qui vivent dans les déserts médicaux, sans hôpitaux, sans école, sans train, et dont les merdias n'ont strictement « rien à cirer », ils ont forcément une voiture pour aller au boulot, à la crèche, à la maternité, etc...
  • et ceux qui se pressent dans le métro les jours où ne circule qu'une rame sur 10, permettant aux pickpockets de faire des journées de rêve et aux tripoteurs de se lâcher sans vergogne ! Pour ces gens-là la presse est présente, un vrai bonheur, et si en plus un des jaunes tombe sous une rame, ça va augmenter le tirage... et le 1er sinistre en rajoutera une couche sur la responsabilité des grévistes, euh pardon, des preneurs d'otage...

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