Après des années d'atermoiements, la Procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI) a annoncé vendredi qu'elle avait finalement assez d'éléments de preuves pour ouvrir une enquête sur les crimes israéliens contre les Palestiniens de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et de la bande de Gaza.
« J'ai la conviction que des crimes de guerre ont été ou sont en train d'être perpétrés en Cisjordanie, y inclus Jérusalem-Est, et la bande de Gaza », a déclaré Fatou Bensouda dans un communiqué diffusé à La Haye (Pays-Bas), siège de la CPI.
La Procureure a cependant ajouté qu'avant de lancer l'enquête criminelle, elle demande à la CPI de se prononcer sur la question de savoir si la juridiction du tribunal s'étend aux territoires palestiniens occupés.
Comme s'il y avait matière à discuter un tel sujet, au motif que la puissance occupante, Israël, n'est pas membre de la CPI, à la différence de la Palestine, qui y a adhéré et y a déposé des plaintes !
(notre manifestation du 29 novembre dernier devant la CPI)
Cela n'a pas empêché les dirigeants israéliens d'aboyer. « La Procureure a transformé la CPI en instrument pour délégitimer l'Etat d'Israël », a aussitôt déclaré Netanyahou. « Elle a totalement ignoré les arguments juridiques que nous lui avions présentés », a encore osé le bourreau du peuple palestinien, faisant mine d'oublier qu'Israël a toujours dénoncé l'existence même de ce tribunal.
L'annonce de vendredi est un pas, fragile et bien timide à ce stade, de la lutte pour que justice soit rendu au peuple palestinien. Il nous appartient de maintenir et développer la mobilisation pour contraindre la CPI a faire effectivement son travail, et inculper tous les criminels de guerre israéliens qui doivent rendre des comptes.
CAPJPO-EuroPalestine