25/03/2020 blog.gerardmaudrux.lequotidiendumedecin.fr  4 min #170982

La France a suspendu ses exportations de chloroquine, remède potentiel contre le Covid-19

Covid-19 : un second scandale de la Chloroquine-

Les choses bougeaient enfin, grâce à l'opinion publique, mais le gouvernement agit toujours pour que les Français ne disposent pas du Plaquenil. Nous sommes dirigés par des irresponsables, voire des criminels.

Le gouvernement rassure les Français : « Oui nous nous intéressons au Plaquenil, oui c'est en cours, et il fait partie de nos protocoles expérimentaux avec d'autres médicaments ». Il oublie au passage de dire qu'il avait refusé au départ de le faire, et qu'il ne l'a fait que sous la pression de l'opinion publique : blogs, journaux, et surtout du Pr Raoult qui leur a dit « vos protocoles scientifiques, je m'assieds dessus, je prends mes responsabilités, avec votre accord ou non, je traite mes patients avec. » Tous les médecins de France veulent aussi prendre leurs responsabilités.

Malheureusement, ce n'est pas encore demain que vous serez traités par ce médicament en cas de besoin. LE PLAQUENIL A ÉTÉ RETIRÉ DU COMMERCE, IL EST MAINTENANT RÉSERVÉ À USAGE HOSPITALIER.

Ils continuent de faire le contraire de ce qu'on devrait faire. Je doute fortement que le Plaquenil agisse sur les poumons des patients hospitalisés (l'Azithromycine si). La première indication du Plaquenil, c'est au début de la maladie, en diminuant la charge virale, il diminue la contagiosité et peut éviter l'aggravation et le passage à l'hôpital. Il est probablement plus utile pour éviter l'hospitalisation, que pour les cas déjà sévères. LE PREMIER PRESCRIPTEUR DOIT ÊTRE LE MEDECIN TRAITANT, pas l'hôpital, même s'il peut en utiliser aussi.

Le gouvernement envoie les médecins de ville en première ligne, sans protection, mais ne leur fait toujours pas confiance, lui seul sait comment faire, pas les ploucs de la ville (et de la campagne). Ils ne doivent plus prescrire ce traitement, alors qu'ils devraient le PRESCRIRE en premier, DÈS LES PREMIERS SYMPTÔMES, pour éviter l'hospitalisation. Ce mépris de la médecine libérale, en première ligne, on l'avait déjà connu sous Bachelot pour les vaccinations massives, ils n'avaient pas été intégrés dans l'opération. On l'a vu aussi ce soir sur TF1 avec une clinique privée dotée de lits de réanimation vides, en pleine région surchargée où depuis 10 jours on sélectionne des patients non éligibles au traitement faute de respirateurs pour tous. Un scandale de plus.

Valérie Boyer, députée pas très loin de chez moi est positive. Elle est chez elle, avec du Plaquenil, privilège hors de portée des citoyens de base. Christian Estrosi aussi, comme je suppose tous les élus contaminés. Un vrai scandale.

Que la vente soit réglementée, je l'approuve. On a largement de quoi traiter tous les malades, mais si chacun stocke 2 boîtes chez lui « au cas où », on ne peut plus traiter les seuls qui en ont besoin. Mais de grâce, réglementons intelligemment. Les généralistes, et libéraux d'abord, avec les hôpitaux.

Quant à leur expérimentation en cours (à mon avis pas encore en cours, je suppose qu'on devrait dire « qui va débuter », comme pour les masques livrés demain depuis 3 semaines), s'ils ne traitent que des cas hospitalisés (comment pourraient-ils inclure des patients de ville ?) donc plus graves et pour certains dépassés, ils nous diront : « vous voyez, cela ne marche pas si bien que cela ». Et puis en ville, c'est la débrouille, les patients commandent sur internet des molécules douteuses, parfois dangereuses, les prennent n'importe comment, et on nous dira : « voyez, il y a beaucoup d'effets secondaires. »

J'aimerai aussi ajouter une précision. Si demain on constate que ce n'est pas aussi miraculeux (le Pr Raoult n'est pas un charlatan, bien au contraire, mais envisageons le pire), le seul qui aura le droit de critiquer ce faux espoir, c'est celui qui a un autre traitement efficace, disponible en grande quantité, et personne d'autre.

MESSIEURS LES ÉNARQUES DEHORS. LAISSEZ LES MÉDECINS FAIRE LEUR TRAVAIL EN LEUR ÂME ET CONSCIENCE. IL S'AGIT D'UNE CRISE SANITAIRE, PAS D'UNE CRISE POLITIQUE

Monsieur le Président du Conseil de l'Ordre, écrivez une lettre ouverte, téléphonez au Président de la république pour qu'il autorise les médecins de ville à prescrire le Plaquénil s'ils le jugent nécessaire. Le rôle du médecin est de soigner, celui de l'Etat de lui en donner les moyens, pas de l'en empêcher. Après, que cela marche ou pas, que cela soit dangereux ou pas, c'est de la responsabilité du médecin, et il l'assumera. C'est de votre devoir de le faire, il en va de la vie de milliers de nos concitoyens.

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