Introduction
La crise du covirus OGM a fait apparaître bien des failles du système social qui jusqu'ici n'étaient que théoriques, et qui, comme tout ce qui est évasif, est facilement éludé. Mains une fois confrontés à la réalité, il convient d'étudier les choses avec une meilleure profondeur.
Parmi les théories encore non éprouvées il y a le fait que n'importe quel extraterrestre peut venir racheter le monde en créant de l'or avec sa machine à énergie, mais on n'en est pas encore là (même si ce risque est réel). Les failles qui ont été rendues apparentes sont plus sophistiquées, et cette sophistication est salutaire car elle contrarie bien des idées reçues manichéennes.
Déjà, inutile de revenir sur le mensonge de l'équilibre de l'offre et de la demande qui promet un monde parfait, on n'en est plus là, ou en tous cas la situation actuelle rend impossible qu'un tel bobard puisse un jour être réitéré, puisqu'il a fallu, soudainement "se limiter" à ce qui est strictement nécessaire... Intéressant, non ?
Parmi ces failles qui ont été rendues apparentes, il y a ce que j'ai nommé "le poids de l'humanité", parfois même au sens propre ce qui est amusant : je parle de la géologie, qui a pu mesurer l'effet de l'arrêt des secousses sismiques engendrées par l'activité humaine, chaque jour comptant pour un "boum", comme si d'en-dessous, au centre de la terre, on savait qu'il devait se passait quelque chose à la surface.
Mais "le poids de l'humanité" est surtout fait que la nature se porte mieux quand tout le monde reste chez soi. La nature revit, les poissons se régénèrent, les espèces ne sont plus en voie de disparition, la déforestation s'arrête, la dépollution de l'air sauve des millions de vies, la météo est beaucoup plus clémente, l'eau est plus propre, bref tout ce qui est nuisible dans ce monde s'est arrêté le temps d'une crise. Même le réchauffement climatique, basé sur la croyance de l'effet du CO2, a continué, alors qu'il n'y avait plus de CO2, mettant à découvert les mensonges dont on fait des taxes.
Et justement, les mensonges des gouvernements s'est révélé au grand jour. Non certains que nous sommes de la provenance du virus, il 'n'en reste pas moins que les intérêts, opportunités, et profits ont été tels qu'on a pu voir les gouvernements traîner des pieds pour résoudre la crise. C'était pour eux l'opportunité d'accélérer leur agenda globaliste en profitant du silence des parlements vides.
Mais fort heureusement, grâce au travail des personnes qui pensent par elles-mêmes, des remèdes ont été trouvés, alors que déjà Big Pharma se frottait les mains en planifiant une bien fameuse vaccination obligatoire accompagnée d'une micropuce permettant les paiements sans contact, avec un "droit à la vie" offert en prime. Les autres devaient rester dans des bidonvilles. On parlât même de l'économie considérable produite par la mort des vieux croutons sans intérêt. On se posa même la question d'une dépopulation à grande échelle, pour préserver la beauté et la perfection d'un système voué à créer de la puissance pour les puissants.
Et dans le même temps que la politique de privatisation, de démantèlement des institutions et des industries, s'est avérée être criminelle, pour pallier à cela les fauteurs de ce trouble n'ont rien trouvé de mieux que de récompenser les criminels en les renflouant, avec de grands sacs d'argent public.
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Ce qui m'a intéressé était la notion de "biens et services essentiels", les BSE. C'est un terme que j'utilise fréquemment pour illustrer le fonctionnement minimal requit d'un système social pensé pour être fiable et pérenne. Travailler sur un stade minimal de la civilisation est sensé vouloir dire que même dans le pire des cas, il doit pouvoir continuer à fonctionner ; et que dans les autres cas, il doit pouvoir rechercher à croître qualitativement.
Mon plan est trop complexe pour être compris par un humain, apparemment, puisqu'il y a plus de trois choses à savoir et qu'il faut combiner mentalement pour "voir" son fonctionnement (je suis un peu frustré, je dois dire). Mais on peut déjà au moins nous appesantir sur ce terme des BSE, qui est un sujet très vaste.
En effet il n'est pas possible d'évaluer mentalement de tête, du premier coup (comme l'ont fait les politiciens) ce que sont les BSE. Croire qu'on peut faire cela est ingénu.
Tout d'abord les BSE dépendent de la durée de la crise. On peut se passer un jour de faire les courses, les biens essentiels sont nuls. Pour une semaine il faut incorporer la nourriture, l'eau, l'électricité, et ça peut encore aller. Rien que pour ces produits il faut incorporer tout ce qui en amont garantie leur fonctionnement, la sécurité, les machines, les transports, la gestion, la logistique. Et enfin si la durée de la crise est d'un an, alors par extension les BSE englobent déjà quasiment tout l'existant, la fabrication de pièces, l'entretien des machines, l'extraction de matières premières, les stratégies commerciales, et en fait, comme je l'ai décris dans mon livre, quand j'ai voulu définir la portée des BSE, ils sont divisibles en deux catégories qui englobent à elles deux la majorité de l'existant : ce qui a, et ce qui n'a pas, vocation à faire l'objet d'un système marchand. Les principaux secteurs des BSE sont, confusément : l'alimentation, le logement, l'éducation, l'électricité, la santé, les réseaux d'eaux (potables et usées), le traitement des déchets, et l'information (courante et scientifique). Mon but (dans mon livre) était de rendre ces secteurs gratuits, et de laisser le reste au capitalisme, comme le luxe, les voyages, les belles voitures, bref les trucs onéreux pour des raisons purement psychologiques.
Ensuite un deuxième facteur intervient pour définir ce qui est essentiel, outre le facteur temps, est le facteur relativiste. Là encore ce champ d'étude a été complètement oublié. Il y a que ce qui est essentiel peut varier, pour une même plage de temps, selon les personnes. Ainsi a-t-il fallu incorporer les soins de santé, mais ceux qui sont "urgents". Ce n'est pas urgent que j'aille voir pourquoi j'ai un bouton sur l'œil, mais quand même on va sûrement me dire "vous auriez dû venir plus tôt". En fait selon chaque personne, ce qui relève de l'essentiel peut passablement varier. Si on a un lumbago il faut marcher une heure par jour. Vous aurez remarqué aussi que parmi les "essentiels", on avait intégré la vente de tabac, car ce serait dommage de se passer de cette manne. Donc le moins qu'on puisse dire est qu'il y a un grand flou autour de cette notion de ce qui est essentiel. Et que ce flou n'est pas du tout maîtrisé.
Enfin, un troisième vecteur est de la plus haute importance, puisqu'il requalifie le terme de ce qui est essentiel. Comme à chaque fois en politique, les mots sont trompeurs, ce sont des slogans, et il ne faut pas les croire. Il se trouve que selon les industries, comme celles de l'automobile ou de la livraison à domicile de biens achetés en Chine via Amazon, soudain c'était considéré comme "essentiel", ou tout du moins, les employeurs n'en avaient rien à faire que leur employé crève au boulot. Mais il y a plus grave, c'est le fait que pour deux même secteurs jugés vaguement essentiels, selon les cas, certains devaient travailler empilés les uns sur les autres. Dans ce cas, le vecteur crucial à noter est celui de la possibilité d'effectuer son travail dans des conditions sanitaires qui soient suffisantes. Et dans ce cas il ne faut plus parler de "secteurs essentiels", mais de "secteurs autorisés", au cas par cas, en respectant des conditions précises (telles que la distance physique - et non "sociale" comme ils disent ; c'est idiot de dire "sociale").
Finalement, on y renvient toujours (j'y reviens toujours) seul un algorithme, dans lequel on injecte des critères qu'on découvre grâce à la pratique, permet de définir les secteurs, non pas "essentiels", mais "autorisés" à continuer à fonctionner durant une crise particulière (une n-crise, car il peut y en avoir plein d'autres).
Il y a vraiment un énorme prgère à faire de ce côté-là.
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Très bien, allons maintenant voir du côté des biens et services de seconde nécessité. Ce qui est flagrant est qu'ils peuvent relever d'un plus grand nombre de catégories tout en constituant une plus faible masse de produits que les premiers. Finalement il n'y a pas grand chose qui soit de seconde nécessité, mais il ne faut pas se fier à cette impression qu'ils ne sont pas importants. En réalité, toute l'économie repose sur les biens de seconde nécessité.
On sait par exemple que l'économie réelle n'a aucun impact sur la finance, qui vit dans sa bulle, et que 90% de l'argent qui circule ne sont que des prêts temporaires.
On pouvait même voir un sticker sur Facebook : "Alors comme ?".
Et en effet, la période de grâce que nous avons vécue, collectivement sur toute le Terre en même temps, était une période de sobriété énergétique, de minimalisme, où on a maximisé le télétravail, minimisé les transports urbains, maximisé le temps de vie, minimisé le stress, maximisé son portefeuille en minimisant les dépenses... bref on a fait l'expérience de la sobriété.
Le plus intéressant est qu'on ait expérimenté un peu en avance ce que sera l'effondrement économique qui va intervenir dans six mois environ, et qui sera assez impitoyable, avec des coupures de courant, des ruptures d'approvisionnement, plus de combats de rue, l'armée omniprésente, et une dictature très vorace et omniprésente, qui bénéficia des dispositions de surveillance de masse initiés à l'occasion de la crise du covirus. Mais au moins, on aura et préparés, et même les plus réfractaires à croire que le monde peut changer brusquement, pourront se préparer en faisant des stocks de biens de première nécessité.
Pour les biens et services de seconde nécessité il est difficile d'être exhaustif. Pour les services, on peut inclure le fait de se faire servir plutôt que de se servir de ses propres mains, comme les coiffeurs, les livreurs, les portiers etc... et déjà rien qu'avec cela on peut assez bien soupeser l'ensemble des coûts qui y sont associés (transport, usure, temps). Il va falloir s'y faire, l'homme moderne ne se fait pas "servir", il utilise ses propres mains. Il en va de même pour les réparations domestiques, mais à condition d'avoir assez de temps pour sen occuper. Beaucoup des services de seconde nécessité relèvent du manque de temps, c'est donc assez prioritaire de chercher à en gagner le plus possible.
Je me suis dit un jour qu'en supprimant la finance, les banques, les assurances, on s'économiserait d'une traite 50% de l'activité humaine inutile. Si on veut sauver ce monde, il est temps de s'attacher à rechercher l'efficacité à grande échelle. De même, l'ensemble de la paperasserie de toutes les entreprises du monde devrait être entièrement automatisée. Il suffirait pour cela de simplifier drastiquement la législation, voire même d'abolir les impôts, après avoir nationalisé les industries essentielles.
De même, si on robotisait l'ensemble des tâches bêtes, on dégagerait encore 50 autres pourcents, laissant seulement du travail à un quart des personnes actuelles. Ou plutôt, divisant la journée de travail par quatre. Cela peut se faire maintenant.
Si en plus on décide de vivre sobrement, car jusque là ce n'était pas le cas, on peut encore diviser la charge par deux, au bas mot. Rendez-vous compte que pour un moindre effort, on pourrait n'avoir que deux heures de travail par jour ! Mais si ! Refaites le calcul !!
Une fois qu'on aura un peu plus de temps pour réfléchir, on se rendra compte des chantiers incroyables qui restent à faire accomplir par génie humain, et pour lesquels, il me semble, à l'inverse cette fois, nous ne sommes pas encore assez nombreux ni assez instruits. Il reste vraiment beaucoup de choses à faire ! Tout ce plan de dégagement du temps de travail, n'est qu'en fait qu'une étape vers un monde entièrement rénové. C'est un grand ménage de printemps, le printemps de la civilisation. :)
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S'attaquer à la perte d'efficacité du système global est une lourde tâche, bien plus difficile que ce que j'ai décris. Car même si on faisait ce que j'ai dit, on se traînerait encore d'énormes problèmes. Je ne vais pas revenir ici sur la juste répartition des richesses ou les stratégies de recherche d'une économie d'échelle.
La recherche d'efficacité devrait être une obsession au point de rendre à chacun, quel que soit son travail, un véritable sens des responsabilités, qui pour l'instant n'existe pas, car il n'a jamais été stimulé, ni éveillé. Il y a tant à faire. Ce n'est pas facile de penser que par projection d'une réplication, ce qu'on fait est stupide ; surtout si ce qu'on fait est promu, soutenu, ou convenu.
Un exemple me taraude est celui ces sacs plastiques, qui ont été bannis des supermarchés par soucis écologique. L'inintelligence extrême des décideurs a fait qu'aujourd'hui les gens utilisent à la place des sacs plastiques bien plus épais et polluants, et payants, à la place des anciens très légers qui étaient gratuits. Pire, alors qu'ils pouvaient servir de sac poubelle, aujourd'hui il faut acheter des sacs poubelle, en plastique "super résistant", pour y enfourner les sacs plastique "réutilisables" vendues par les supermarchés, et qu'on ne réutilise jamais. e que je veux dire (et illustrer avec cet exemple) est qu'en plus d'une éthique et de bonnes intentions, il faut une réelle stratégie dans la recherche d'efficacité.
En ce qui me concerne, je suis un maniaque de l'efficacité, je ne pense qu'à cela toute l'année, depuis ma naissance. J'écris des logiciels prévus comme des voitures de course, pour qu'aucun process ne soit répété deux fois. Cela implique une sophistication assez phénoménale, et de confier le dessin des logiciels à des protocoles qui permettent de déclencher des dispositifs, omnubulé que je suis par l'économie de tout, du temps, du processeur, de l'effort, de la difficulté, etc... Et finalement j'ai découvert que la recherche de l'économie était une vraie science d'ingénieur.
Maintenant partons observer l'inverse de ce soucis de perfection, j'ai nommé le système capitaliste, au travers d'un exemple vraiment sidérant, et révélateur de failles stupéfiantes.
Dans un article d'un sociologue (je crois) qui s'intéresse aux CSP+, on peut admirer une critique constructive faite allant contre une catégorie de la population qui s'informe via BFM, regarde TF1, mange des McDo Bio, et a une fâcheuse tendance mal dissimulée à se croire meilleurs que les autres. Mais ce n'est pas le problème, ce n'est qu'un symptôme, d'une sorte de déconnexion d'avec la réalité.
La dérive pro-totalitaire dont parle l'article n'est jamais critiquée parce que les gens d'en bas qui voient ça sont plongés dans l'incompréhension de ce que font "les grands". Cet hermétisme ne vise pas plus à dissimuler leur incompétence que leur machiavélisme, étant donné qu'ils sont au service d'intérêts dits "supérieurs". C'est ainsi par exemple qu'il est rentable de licencier, alors que c'est objectivement contraire à l'ordre des attentes une entreprise capitaliste, vouée à grandir indéfiniment - ce qui est déjà stupide en soi.
Tel que je l'ai signalé à l'auteur, je trouve que cet article illustre les paradoxes d'une recherche de profit à tous les étages, la société, l'individu, et à grande échelle. L'entreprise a un devoir de rentabilité qui s'exprime par ce qu'elle reverse à ses actionnaires, ce qui fausse un peu la donne par rapport à si ce n'était pas le cas. Mais surtout la donne est faussée en raison du fait que l'entreprise ne recherche l'intérêt du client, ou la qualité de ce qu'elle produit, que dans le mesure de ce que cela lui rapporte. Mais ce n'est même pas encore cela, le problème.
Le système capitaliste, je ne sais pas trop comment l'expliquer, produit l'effet de rajouter sans cesse de nouveaux prestataires intermédiaires qui s'intercalent dans la chaîne de production. Il y a la distribution, la gestion, et surtout une tendance très marqué, contemporaine, à confier des sous-tâches à des entreprises annexes. Souvent les employés d'une entreprise sont en fait les employés d'autres plus petites entreprises qui sont en déplacement dans la grande. Cette dernière ne lésine pas sur les moyens quand il s'agit de rendre ses employés plus facilement éjectables. De même, elle confie une grande quantité de ses process à d'autres industries, en les partageant avec d'autres. Finalement les frontières d'une entreprise sont assez flous, mais surtout, étrangement, il faut de plus en plus de monde, et une complexité d'autant plus grande, pour faire des tâches simples.
Cet ajout incessant de nouveaux prestataires à chaque étape d'une chaîne de production, conduit à une boulimie et finalement à un véritable effondrement fonctionnel. Tout devient plus lent, plus laborieux, et plus cher. Comme je l'ai dit, je n'ai pas bien compris comment on en est arrivés là, mais l'idée en gros c'est qu'il faut du travail pour tout le monde, et à plein temps.
Mais le plus stupéfiant dans cette structuration de l'entreprise, c'est qu'on assiste à des intérêts qui entrent en concurrence les uns avec les autres. Parallèlement à ce que les frontières d'une entreprise deviennent de plus en plus flous, la concurrence (libre et non faussée), qui est le fondement du capitalisme, qui s'interdit les monopoles c'est à dire le communisme (la mise en commun des coûts pour les amoindrir), cette concurrence vient s'appliquer à l'intérieur même de l'entreprise.
On sait déjà, pour l'avoir entendu ici ou là, que le système capitaliste a une tendance à phagocyter les initiatives populaires qui auraient été profitables. Cette idée n'est pas une illusion, car bien des personnalités publiques, porteuses de sens, de préservation de la nature, de découvertes scientifiques, ou d'union sociale, sont régulièrement victimes d'assassinats ciblés, tout au long de l'année. Ce n'est donc pas surfait de le dire.
Et de la même manière qu'on croit assister à des bactéries qui se dévorent les unes les autres, on constate au sein des entreprises, et finalement au sein du système capitaliste dans son ensemble, à une concurrence intra-systémique, qui relève carrément de l'autophagie - encre une autre référence à la biologie, qui est très appropriée en ces temps de covrirus, qui justement provoque ce même effet dans le corps. C'est drôle non ?
Cette concurrence interne, entre les individus, l'entreprise, et "le monde des affaires", n'est jamais à la faveur des plus faibles, et pourtant, pas non plus à la faveur de l'économie elle-même. Elle agit comme un virus qui détruit le corps qui lui permet de vivre. C'est véritablement une maladie. Et cette maladie porte le nom, très simple, de perte d'efficacité.
Cela nous fait découvrir que la "libre-concurrence" est d'abord échelonnée au sein des différents plans auxquels appartient une entreprise, puisque les actionnaires sont en concurrence avec les employés, qui sont en concurrence avec l'entreprise, qui est en concurrence avec les actionnaires, qui menacent sans cesse de la revendre ou de la supplanter par une autre. Dans les faits, l'entreprise est écartelée, dissipée, émiettée, déstructurée, et rendue irresponsable. Les travailleurs sont soumis à la loi du marché alors que leurs besoins élémentaires sont fixes, et la fonction des actionnaires consiste expressément à faire perdre de l'énergie, de la marge de manœuvre et de la richesse à l'entreprise, comme une baignoire qui fuit.
Et même quand on arrive à se débarrasser du patronat en créant des coopératives, il se produit encore ce vice de structuration systémique qui met les gens, et les échelles de préoccupations, en concurrence. Comment opérer une gestion à long terme, et une économie d'échelle, si c'est en privant les travailleurs de leurs droits et en faisant d'eux une variable d'ajustement des variations du marché ? Et comment garantir aux travailleurs un revenu constant sans mettre l'entreprise en danger, ou au moins ses actionnaires, qui constituent eux-même le danger, de délocaliser l'entreprise, de la démembrer, ou d'en récupérer le savoir-faire pour en créer une autre ?
Une véritable recherche d'efficacité, telle que je l'ai démontré dans mon livre, consiste à savoir articuler correctement les échelles d'intérêts comme des engrenages de sorte que les petits intérêts profitent aux grands, et les grands aux petits. C'est ce qui fait un moteur, et un système, au vrai sens du terme. Pour faire cela il suffit d'énoncer explicitement quels sont ces intérêts et de les articuler objectivement. Et pour se sortir de ces situations paradoxales, in faut introduire des notions d'échelles de valeur qui soient appropriés à chacun des secteurs qui travaille ensemble. En fait, cela rejoint la première partie de cet exposé, au moment où il fallait élucider quels étaient les critères qui conduisent à qualifier une activité d'essentielle ou non. On s'était sortis des contradictions inhérentes à un mauvais énoncé du problème en commettant des distinctions élémentaires et fonctionnelles. Ici, pour ce qui est des entreprises, ces distinctions élémentaires et l=salvatrices sont vraiment très simples, quoi que cela relève de tout un autre chapitre, c'est de savoir quels sont les objectifs, en vérité, des uns et des autres ? Si chacun pouvait énoncer des objectifs qui ne sont pas ceux qui appartiennent à d'autres "échelles de mesure", comme je les appelle, on verrait qu'en réalité elles n'auraient aucun problème à devenir complémentaires, et à chercher, ensemble, la meilleure efficacité.
Tout simplement, les buts qui font la valeur d'un employé, d'une entreprise, et d'un "capitaliste", qui est l'investisseur - et qui peut être un état si l'entreprise est nationalisée - doivent être clairement énoncés et définis. En premier lieu, le but d'une production doit être de produire de la qualité. Et en premier lieu, le but d'un investisseur doit être de garantir le meilleur usage de ses ressources. En enfin, le but d'un travailleur doit être de se sentir utile pour la société. Chacun de ces critères doit être évalué et doit constituer un facteur, ou un vecteur, qui contribue à "la valeur" de ce qui, collectivement, est produit, et cela quelle que soit l'échelle de mesure dans laquelle on veut le mesurer.