Engluée dans la crise aux Etats-Unis, Uber s'est débarrassé début mai de Jump, sa flotte déficitaire de vélos et trottinettes rouge vif en libre-service, transférée à son ex-concurrent Lime.
Hey @JUMPbyUber, why is this happening? TEN semi loads of good bikes🚲trashed⁉️ Let's collaborate on a non-profit to repaint & repurpose these. Give kids transportation to their first jobs👧👦@Casey want to help?🙏
Uber a expliqué au site Fast Company avoir pris la décision de proprement recycler les vélos, faisant face à de trop nombreux obstacles techniques ou légaux pour pouvoir procéder à des donations ou pour les revendre à bas prix au grand public.
Des ex-employés de Jump ont contacté le site spécialisé Bike Share Museum (en anglais) pour lui confirmer que des conteneurs entiers de vélos étaient en train d'être mis au rebut, placés en décharge une fois les batteries retirées par une société tierce, ce qu'explique en détail une enquête de Vice (en anglais). Les informateurs du site semblaient s'accorder sur une somme de 20.000 vélos détruits.
Fondateur de Bike Share Museum, Kurt Kaminer s'étrangle de voir ces gaspillages arriver « au beau milieu d'une pandémie sans précédent qui a littéralement fait des vélos des objets de survie ». « Même lourds, ils auraient pu servir de moyen de transport pour les nombreuses personnes que le Covid-19 a menées à la ruine », ajoute-t-il.
Au Québec aussi, des centaines de vélos Jump ont aussi envoyés à la ferraille.
- Source : Korii
- Photo : Cris Moffitt et Journal de Montréal