Mike Pompeo n'a visiblement pas apprécié les propos que lui a prêtés John Bolton dans son livre à charge contre Donald Trump. Dans un communiqué, il qualifie ces allégations de «mensonges» et l'auteur du livre de «traître».
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a dénoncé le 18 juin les «mensonges» de John Bolton, l'ex-conseiller de Donald Trump qui publie un livre au vitriol contre le président des Etats-Unis.
«Il est à la fois triste et dangereux que le dernier rôle public de John Bolton soit celui d'un traître qui abîme l'Amérique en violant la confiance sacrée qui l'unit à son peuple», a-t-il affirmé dans un communiqué.
Il ne dément toutefois pas spécifiquement un passage du livre selon lequel il aurait lui-même dit une fois en 2018, à celui qui était alors conseiller à la sécurité nationale du président, que Donald Trump ne racontait «que des conneries».
«Je n'ai pas lu le livre, mais selon les extraits publiés, John Bolton répand de nombreux mensonges, qu'il s'agisse de demi-vérités bien enrobées ou carrément de contre-vérités», a estimé le secrétaire d'Etat.
«A nos amis à travers le monde : vous savez que l'Amérique du président Trump est une force positive pour le monde», a-t-il conclu dans ce bref communiqué intitulé J'étais aussi dans la pièce, en référence au titre du livre de John Bolton à paraître le 16 juin, The Room Where It Happened (La pièce où cela s'est passé).
Dans cet ouvrage, dont de larges passages ont filtré ces derniers jours, l'ancien conseiller néoconservateur limogé en septembre dépeint un Donald Trump mal avisé et obnubilé par sa réélection au risque de mettre en danger les Etats-Unis.
Pompeo : pas si loyal et piqué au vif ?
Il raconte également comment Mike Pompeo, qui affiche en public une loyauté à toute épreuve à l'égard du milliardaire républicain, s'est montré plus d'une fois critique dans son dos. Selon ce récit, Mike Pompeo aurait notamment estimé en privé que la stratégie de rapprochement avec la Corée du Nord qu'il n'a eu de cesse de défendre officiellement n'avait en fait «aucune chance de réussir».
A nos amis à travers le monde : vous savez que l'Amérique du président Trump est une force positive pour le monde
Et après avoir écouté une conversation présidentielle sur ce même dossier, il aurait lâché à l'auteur du livre avoir «failli avoir un arrêt cardiaque» à cause des propos de Donald Trump.
Dans un épisode précédent de cette série de passes d'armes, Donald Trump avait qualifié John Bolton de «dingue» après avoir eu connaissance d'un passage du livre dans lequel son ancien collaborateur affirmait qu'en marge d'un sommet du G20 à Osaka, le président américain aurait «détourné» la conversation avec le président chinois Xi Jinping «vers la prochaine élection présidentielle» en plaidant auprès de Xi «pour qu'il fasse en sorte qu'il l'emporte».
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