par Chaabane BENSACI.
Tandis que les capitales et les médias arabes affichent un profil bas, laissant aux seuls Palestiniens le soin de défendre leurs droits face à l'État hébreu qui devait mettre à exécution le plan du président américain Donald Trump, basé sur l'annexion pure et simple des territoires occupés, des réactions fermes sont apparues en Europe, que ce soit en Allemagne, en France ou en Belgique et, même, aux Pays-Bas ! D'une manière surprenante, la presse arabe est restée silencieuse. Quant à la Ligue arabe, elle confirme de plus en plus le constat selon lequel elle est en état de « mort cérébrale », sachant que certains États membres n'hésitent plus, depuis quelques années, à « flirter » presque ouvertement avec les représentants d'Israël et du lobby sioniste qui le soutient aveuglément.
Maigre mais admirable consolation, c'est l'attitude de plusieurs pays européens, et non des moindres, qui mérite d'être relevée et saluée, quand on connaît le poids et le rôle des réseaux pro israéliens dans le Vieux Continent. Cette position franche reflète tout simplement la volonté d'être juste et de se conformer au droit international qu'explicitent les nombreuses résolutions du Conseil de sécurité, sans cesse bafouées par Israël et, depuis l'élection de Trump, par son allié américain.
On est encore loin de la reconnaissance de jure de l'État palestinien mais le pas est réconfortant. Alors faudra-t-il attendre l'improbable scénario d'un cuisant échec du milliardaire et de son entourage ultra-sioniste pour espérer un retour à la légalité et au droit ? Son rival démocrate, Joe Biden, n'a pas caché son intention de remettre les pendules à l'heure, pour peu que le résultat de novembre prochain lui soit favorable. Mais Trump peut compter sur l'argent des « alliés » du Proche-Orient dont on « comprend », sans toutefois l'exonérer, le silence mortifère.
Ne parlons pas, ici, de ceux qui manient le double langage, sous le regard attendri de Washington. Si le Conseil de sécurité, et tout particulièrement les membres permanents, s'abritant sans cesse derrière la référence au droit international, l'Onu et son Assemblée générale n'ont jamais failli quand il faut clarifier la donne et rendre justice au peuple palestinien, menacé, plus que jamais, de subir un nouvel apartheid !
Au cas où Netanyahu serait forcé d'ajourner son plan expansionniste, pour des raisons internes à l'État hébreu, ce ne sera que partie remise car l'histoire de l'entité sioniste indique que l'objectif ne sera jamais abandonné. Familles, femmes, jeunes de Palestine continueront à payer le tribut du sang à cet appétit insatiable qui s'est traduit par des centaines de colonies, depuis que l'État hébreu a occupé les territoires en juin 1967.
Si le nazisme a bel et bien infligé de terribles souffrances aux milliers de juifs d'Europe centrale et occidentale, ce sont les enfants de ces victimes qui infligent, à leur tour, une barbarie ordinaire au Peuple palestinien, dans le seul but de parvenir à sa disparition.
source : lexpressiondz.com