Le Jt de la chaîne d'Etat France 2 évoque au travers d'un reportage, via un expert ventriloqué, le complotisme de ceux qui refusent le port du masque et déclare qu'ils ne sont inspirés que par les réseaux sociaux allant jusqu'à parler de rumeurs. Ils ne sont pas les seuls, les médias de masse à l'unisson vont dans le même sens.
Qu'en est-il des nombreux experts scientifiques qui critiquent cette mesure ? Des vilains complotistes aussi ?
Le samedi 1er aout un rassemblement de milliers de personnes a eu lieu à Berlin pour dénoncer les mesures sanitaires actuelles contre le Covid-19 et notamment le port du masque. Il s'agissait pour les organisateurs de dénoncer des mesures jugées inutiles après l'épidémie. La manifestation a été dispersée par la police pour non port du masque et non respect des mesures sanitaires.
La rédaction du Jt de France 2 en a profité pour livrer un reportage dont elle a le secret ce samedi 1er aout à 20h. (Un reportage parmi d'autres de la chaîne d'Etat visant sans doute à formater les « cerveaux disponibles » et les caler sur le discours politique ambiant plutôt que de faire de l'information en adoptant les points de vue contradictoires:
embedftv-a.akamaihd.netAprès avoir entendu les propos de réfractaires au port du masque, la reporterre déclare :
« C'est sur les réseaux sociaux que ce courant se répand. Il s'appuie sur des rumeurs mais aussi sur les propos de rares personnels soignants réfractaires au port du masque. »
Stigmatisant et ridiculisant à moitié les critiques du port du masque sans toutefois donner l'avis d'experts scientifiques sur ce sujet mais en s'appuyant sur un expert sociologue, encore trié sur le volet, qui selon le reportage considère les réfractaires comme des complotistes : « Selon ce sociologue, les anti-masques sont influencés par les théories complotistes« (à 1'50 » sur la vidéo ci-dessus). Une façon de faire mettre par un expert une étiquette, que les reporters souhaitent afficher (devant le grand public), sur les réfractaires aux masques. Belle stigmatisation, non ? En fait, dans le reportage, on l'entend dire à 1'59 » : « Les gens qui voilà étaient contre le confinement, aujourd'hui c'est le masque, demain ce sera le vaccin. Tout cela en gros est le symptôme du discrédit de la parole publique en général et notamment du fait que les gens s'informent mal notamment lorsqu'ils s'informent essentiellement via les réseaux sociaux. ».
Le reportage se termine par « d'après l'organisation mondiale de la santé, le masque réduit de 85% la probabilité risque d'être infecté contaminé par le coronavirus«.
La messe est dite. Vous avez compris bonnes gens, éteignez internet et regardez la Tv ou des sources sûres où vous vous informerez bien ! C'est à dire que vous ne remettrez pas en cause les informations du gouvernement. D'ailleurs la narratrice du reportage évoque dans le reportage les récalcitrants de la sorte : « Eux sont entrepreneurs, ouvriers agricoles en Alsace et ne croient pas aux arguments du gouvernement » (à 00'56 » dans la vidéo ci-dessus).
Nous assistons, encore une fois, à une construction médiatique à charge qui, plutôt que de prendre en compte certains arguments scientifiques réfutant la nécessité de port du masque dans le contexte actuel, stigmatise les réfractaires au port du masque et les associe à une théorie complotiste. Rappelons que le terme « théorie du complot » a été introduit par la CIA en 1967 dans le seul but de discréditer des opinions politiquement jugés impopulaires ou non souhaitables. Enfin, l'argument complotiste n'est pas manifeste dans les arguments évoqués par les Français gens filmés dans le reportage. Un procédé classique de diabolisation pour disqualifier un point de vue qui ne va pas dans le sens de la doxa gouvernementale. En l'occurence c'est le cas pour ce reportage, construit à charge, sans même écouter les arguments scientifiques des critiques du port du masque.
Nous souhaiterions leur donner la parole et infirmer les propos liminaires du reportage :
« C'est sur les réseaux sociaux que ce courant se répand. Il s'appuie sur des rumeurs mais aussi sur les propos de rares personnels soignants réfractaires au port du masque. »
Malheureusement cette allégation est mensongère et relève de la fake news.
Voici les nombreux scientifiques critiquant cette mesure. Sont-ils également des conspirationnistes des réseaux sociaux ? A jeter dans les poubelles de l'information ?
Nous passerons rapidement sur les experts critiquant son port à l'air libre l'extérieur telle que l'ancienne directrice de l'Inserm, Alexandra Henrion-Caude et le professeur de physiologie Jean-François Toussaint, directeur de l'Irmès. Ils critiquent également cette mesure dans le contexte actuel car ils estiment que l'épidémie est passée et que cela n'a aucun sens. La généticienne Alexandra Henrion-Caude parlant même au sujet de la gestion de la crise sanitaire de « folie collective » et déclarant n'avoir jamais vu de deuxième épidémie après une première épidémie lorsque celle-ci a suivi une évolution en cloche. Selon cette scientifique, on ne peut pas avoir de deuxième cloche après une première cloche, entendre : on ne peut pas avoir de deuxième épidémie après une épidémie qui s'est quasiment éteinte statistiquement. Elle considère donc que les masques ne sont pas utiles dans ce contexte et soutient l'idée d'une immunité collective pour une maladie bénine pour l'immense majorité des gens. Au passage, elle évoque une possible origine artificielle du Covid-19, c'est donc bien une dangereuse complotiste. Protégez-vous-en !
A ne pas lire non plus, sur ce sujet, un article de deux scientifiques PhD, complotistes, parus dans The Independent Science News : - L'hypothèse d'une origine artificielle du COVID-19 s'étoffe. Mais nous nous éloignons du débat.
Covid-19 : La généticienne Alexandra Henrion-Caude vous dit tout - Le Zoom - TVL
Quant au Professeur Toussaint, il déclare que l'obligation de porter un masque dans la rue ne repose sur aucun argument scientifique et relève du politique.
- SLT 29.07.20 Le Pr. Toussaint déclare sur LCI : « Cela ne sert à rien de fermer les plages ». Puis concernant le port du masque dans la rue: « Nous n'avons aucun argument scientifique pour le faire, on est dans le politique » puis concernant le confinement « Il a probablement augmenté les décès dans les EHPAD » tandis que le Pr. Deray répond « ça c'est sûr! »
- SLT 04.08.20 Pr. Toussaint : « (Olivier Véran) n'a aucun argument scientifique pour obliger au port du masque (dans la rue) et donc là on est dans le politique. » (Vidéo)
A 3'00* polémique sur le masque. Le Pr Jean-François Toussaint en roue libre sur LCI.Ce professeur confirme vos doutes, votre scepticisme était du bon sens, vous n'êtes pas des complotistes abrutis et vous ne devez pas vous taire de honte..
Maintenant, revenons sur le discours de fond des dangereux conspirationnistes qui infestent non pas les réseaux sociaux comme le fait croire aux « cerveaux disponibles » les chiens de garde du discours gouvernementale mais bel et bien certains médias et les universités. Ces journalistes spécialisés et ces universitaires vont jusqu'à critiquer l'efficacité du port du masque. Une hérésie ! Des vilaines rumeurs !
Tout d'abord concernant les recommandations de l'OMS du port du masque dans le contexte actuel, la correspondante médicale de la BBC, Deborah Cohen, une vilaine complotiste, a expliqué à la mi-juillet que la mise à jour partielle de la recommandation de l'OMS sur les masques n'était pas due à de nouvelles preuves mais à un « lobbying politique » : « Nous avons été informés par diverses sources que le comité de l'OMS chargé d'examiner les preuves n'avait pas soutenu les masques mais qu'il les avait recommandés en raison de pressions politiques. Ce point a été soumis à l'OMS qui n'a pas nié ». Selon SPR, le « lobbying politique » fait probablement référence au groupe « Masques pour tous », qui a été fondé par un « jeune leader » du forum de Davos et qui fait pression sur les autorités et les gouvernements pour une obligation mondiale de port de masques.
Enfin, voici des revues et des articles de vilains complotistes sévissant sur les réseaux sociaux :
Ces revues et articles d'experts examinent de manière critique l'efficacité des masques faciaux dans la population générale :
Professeurs. Tom Jefferson et Carl Heneghan (Oxford) : Masking lack of evidence with politics (« Masquer le manque de preuves avec la politique »)
Dre Lisa Brosseau et Dre Margaret Sietsema, Centre de recherche et de politique en matière de maladies infectieuses, Université du Minnesota : Masks-for-all for COVID-19 not based on sound data (« Les masques pour tous contre le COVID-19 ne sont pas basés sur des données solides »)
Professeur Michael T. Osterholm, Centre de recherche et de politique en matière de maladies infectieuses, Université du Minnesota : My views on cloth face coverings for the public for preventing COVID-19 (« Mon point de vue sur les masques en tissu pour le public pour la prévention du COVID-19 »)
Naoya Kon : Cloth face masks offer zero shield against virus, a study shows (« Une étude montre que les masques en tissu n'offrent aucune protection contre les virus »)
Eliza McGraw : Everyone wore masks during the 1918 flu pandemic. They were useless. (« Tout le monde portait un masque pendant la pandémie de grippe de 1918. Ils étaient inutiles »).
L'épidémiologiste en chef suédois Anders Tegnell a récemment déclaré que l'introduction de masques à ce stade, et même dans les transports publics, serait « inutile » compte tenu de la diminution rapide du nombre de cas en Suède (voir vidéo plus bas).
Attention, vous allez voir le message d'un dangereux complotiste et militant qui officie sur les réseaux sociaux et divulguent des rumeurs. Il s'agit d'Anders Tegnell, architecte suédois d'une réponse unique à la pandémie et qui défend son approche et critique le port du masque dans la population générale. Avis aux censeurs de tous poils !
Swedish Covid-19 chief Anders Tegnell: judge me in a year
Le gouvernement néerlandais (« complotiste » également ?), a déclaré qu'il ne recommandera pas de manière générale les masques car les preuves scientifiques de leur efficacité sont faibles.
D'autre part, les masques ne sont pas inoffensifs, comme le montrent certains éléments de preuves suivants (encore de satanés complotistes ?) :
L'OMS met en garde contre divers « effets secondaires » tels que les difficultés respiratoires et les éruptions cutanées.
Des tests menés par l'hôpital universitaire de Leipzig ont montré que les masques faciaux réduisent considérablement la résistance et les performances des personnes en bonne santé.
Une étude psychologique allemande menée auprès d'environ 1000 participants a révélé de « graves conséquences psychosociales » dues à l'introduction des masques faciaux obligatoires en Allemagne.
L'Institut environnemental de Hambourg a mis en garde contre l'inhalation de composés chlorés dans les masques en polyester ainsi que contre les problèmes liés à leur élimination.
Le système européen d'alerte rapide RAPEX a déjà rappelé 70 modèles de masques parce qu'ils ne répondaient pas aux normes de qualité de l'UE et pouvaient entraîner des « conséquences sérieuses ».
En Chine, deux garçons qui devaient porter un masque pendant les cours de sport se sont évanouis et sont morts.
Aux États-Unis, un automobiliste portant un masque N95 (FFP2) s'est évanoui et est mort dans un accident.
Enfin, il est bon de rappeler que selon la société de stérilisation française, les masques en tissu, confectionnés à la maison ou dans le prêt à porter, n'ont pas fait preuve de leur efficacité scientifiquement.
- Selon un rapport conjoint de la SF2S et de la SF2H, il il n'existe pas de preuves scientifiques de l'efficacité des masques en tissu
Et comme le dit si bien l'ancienne directrice de recherche de l'Inserm, Henrion-Caude, imposer des masques à des gens sans qu'ils aient reçu une formation préalable les expose à les utiliser n'importe comment et en subir les effets secondaires. Les masques utilisés en dépit du bon sens deviennent vite des nids à microbes. Certains professionels de santé vont même jusqu'à déclarer que le masque n'a d'efficacité réel qu'en situation de face à face chez des gens formés à l'usage du masque et notamment dans les lieux de soins. Foutus complotistes va !
Enfin nous ne reviendrons pas sur la polémique concernant les inscriptions sur les boites de masques alléguant « Ce produit ne protège pas des contaminations virales ou infectieuses. »
Comme le disent les décodeurs du Monde, « c'est plus compliqué ».
- Le Monde Trois idées fausses sur les masques et la lutte contre la pandémie de Covid-19
« Pourquoi, alors, lit-on sur des boîtes de masques qu'ils ne protègent pas contre le SARS-CoV-2 ? Tout simplement parce qu'ils ne sont pas conçus pour offrir une protection individuelle à leur porteur, mais pour contribuer à des mesures collectives visant à limiter la propagation du virus responsable du Covid-19... » Lire la suite.
Lire aussi chez les complotistes de chez SLT :
- Le gouvernement néerlandais ne conseillera pas au public de porter des masques selon une ministre (Reuters)
- [Vidéo] Pourquoi nous ne portons pas de masques en Suède (Lockdown Tv).
Anders Tegnell, architecte d'une réponse unique à la pandémie, défend son approche et critique le port du masque. La Suède a montré que même sans confinement, sans masques obligatoires et avec l'une des plus faibles capacités de lits de soins intensifs en Europe, les hôpitaux ne doivent pas être surchargés. En fait, la mortalité annuelle toutes causes confondues en Suède est restée dans la fourchette des saisons grippales précédentes.
- Covid-19, « psychopathes » et « négationnistes » : vers un totalitarisme via la psychiatrisation médiatique punitive (Nexus)
Un avis un peu plus nuancé :
-Sur l'efficacité des masques (SPR)
Allez, pour arrêter, nous aussi de faire de l'information (ou de la contre-information) à charge, voici un débat entre deux professeurs sur l'utilité du masque. L'un est pour et l'autre est contre. A vous de juger.
- [Vidéo] Débat sur le masque facial (Digi-Debates)
La résolution
Avec l'adoption du masquage obligatoire par les gouvernements du monde entier, dans le but d'atténuer la propagation du coronavirus, de nombreuses questions ont été soulevées quant à l'efficacité de ces mesures. Qu'en pensez-vous ?
L'obligation de porter un masque facial contribue-t-il à freiner la propagation du virus ?
En faveur de la résolution
David Kyle Johnson est professeur de philosophie au King's College (PA), spécialisé (entre autres) dans la logique, l'argumentation, la philosophie des sciences et la réfutation de la pseudo-science. Il tient également un blog pour Psychology Today, appelé « A Logical Take », où il identifie régulièrement les arguments fallacieux et déboulonne la pseudoscience.
Vous pouvez lire sa biographie complète ici et sa réponse écrite aux travaux du Dr Rancourt ici.
Infirmant à la résolution
Denis Rancourt est titulaire d'une licence, d'une maîtrise et d'un doctorat (Université de Toronto) en physique. Il a été un candidat post-doctoral international du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada dans des laboratoires de recherche prestigieux en France et aux Pays-Bas. Il est devenu chercheur universitaire national du CRSNG, au Canada. Il a été professeur de physique à l'Université d'Ottawa pendant 23 ans, atteignant le plus haut rang universitaire de professeur titulaire.
Vous pouvez lire sa biographie complète ici, et son article « Why Masks Don't Work », ici.
(FULL) Digi-Debates. The Face Mask Debate