15/01/2021 reseauinternational.net  8min #184232

 En images : Washington, le Capitole pris d'assaut le 6 janvier 2021 !

L'assaut du capitole est-il l'équivalent américain de l'incendie du reichstag par les nazis en 1933 ?

Kit Knightly, l'auteur de cet article compare l'assaut du Capitole avec l'incendie du Reichstag en 1933 par les nazis qui l'ont mis sous le compte des communistes afin de s'emparer de la totalité du pouvoir en Allemagne. Selon lui, il faut réfléchir à qui profite le crime et ce n'est certainement pas à Donald Trump. Par contre, la nouvelle présidence Biden/Harris pourra aisément utiliser ce prétexte pour limiter encore plus les libertés publiques. Certains antifas (mouvement d'ultra-gauche anti-Trump) auraient été aperçu parmi les émeutiers et tout laisse à penser que cela aurait pu être organisé par le Parti démocrate américain lui-même.

Il n'y a actuellement aucune preuve pour étayer cette affirmation mais cependant les faits sont très troublants et les parallèles sont assez clairs. Comme le dit Kit Knightly : « Il faut toujours se méfier de tout événement qui atteint « accidentellement » exactement le contraire de son intention déclarée ou apparente ». Lisez son article jusqu'au bout pour vous rendre compte - La gazette du citoyen

* L'assaut du Capitole est-il l'équivalent américain de l'incendie du Reichstag ?

par Kit Knightly.

Les quatre gros mensonges qui sous-tendent cette histoire montrent qu'il s'agissait probablement d'un événement mis en scène.

Les médias tournent déjà un récit autour des événements de Washington DC. Une solution qui ne ressemble à la réalité, ne résiste à aucun examen minutieux et aura des conséquences massives et profondes pour nous tous.

Ils appellent cela « l'un des jours les plus sombres de l'histoire de nos nations », un jour qui « vivra dans l'infamie ». Il sera probablement mémorisé dans une date abrégée - 1/6/21, comme 9/11 et 7/7. Ce sera le jour où « la démocratie américaine a été attaquée et a prévalue », le jour où la nation a failli tomber aux mains des « fascistes ».

Cela deviendra juste une autre grande illusion radicale sur laquelle sont construites les structures vacillantes de la puissance impériale américaine.

L'histoire qui nous est racontée est la suivante :

Le 6 janvier 2021, alors que le Congrès se préparait à voter pour la victoire électorale de Joe Biden, des milliers de violents voyous de droite ont pris d'assaut le bâtiment du Capitole.

Agissant selon les souhaits de Trump, et avec son approbation, ces terroristes nationaux ont envahi les barricades de la police pour tenter de renverser le Sénat et de préserver la présidence de Trump.

Heureusement, la police a pu sécuriser la situation, chasser les émeutiers violents et le processus démocratique a pu se poursuivre.

Pas une seule partie de cette histoire n'est vraie :

Il n'y a pas eu de « tempête »

Il n'y a pas eu « d'incitation»

Il n'y a pas eu de « violence »

Et l'émeute a effectivement mis fin à la présidence de Trump.

Abordons ces partie une par une.

***

1. Il n'y a pas eu de « prise d'assaut »

Les vidéos montrent plutôt que la police a ouvert les barrières afin de laisser entrer les « émeutiers ».

La police ouvre les barrières afin de laisser entrer les « émeutiers »

Dans le hall d'entrée, les « voyous violents » respectaient les cordes de velours et se tenaient en ordre, prenaient quelques selfies avec les flics, posaient pour la presse et - après la fin des principaux événements - ils furent tranquillement autorisés à partir.

Réfléchissez et comparez le traitement réservé par la police à ces personnes à l'intérieur du Capitole, avec la façon dont ils ont traités les manifestants qui enfreignent le couvre-feu dans les rues.

2. Il n'y a pas eu « d'incitation »

Tous les messages de Trump sur les réseaux sociaux à ce sujet demandaient aux gens de « rentrer chez eux » « avec paix et amour ».

Est-ce que cela incite à la violence ?

Twitter et Facebook ont pris la décision, totalement sans précédent, de supprimer complètement ces publications et ont bloqué Trump. Ils ont prétendu empêcher de nouvelles violences, mais il semblerait qu'ils aient dissimulé les dénonciations de la violence par Trump.

3. Il n'y a pas eu de violence

En effet, que Trump ait « incité » quelque chose ou non est sans objet, car il n'y a pas eu de violence. Ne tenez pas compte des rapports sur les armes chimiques, les bombes artisanales ou les engins piégés - dont aucun n'est jamais apparu. Aucun des « émeutiers » ne semble avoir blessé qui que ce soit.

La seule personne qui a été tuée ou blessée était une manifestante qui a été abattu par la police. Comparez et mettez en contraste l'attitude des médias face à cette « violence » et les manifestations « enflammées mais surtout pacifiques » tout l'été dernier.

4. L'émeute a mis fin à la présidence de Trump

Bien que la session du Congrès ait été largement décrite dans la presse comme le « vote de confirmation » pour la victoire électorale de Joe Biden, c'était en fait bien plus que cela.

Le vice-président Mike Pence présidait une session conjointe qui visait à permettre à ceux qui s'opposaient à l'élection et affirmaient qu'il y avait eu fraude de s'exprimer sur la question.

La violence a mis fin prématurément à cette session, a totalement sapé les défis juridiques et procéduraux de Trump et a tué toute chance qu'il avait de renverser le vote du collège électoral. À peine « l'attaque » était terminée, que de nombreux républicains des deux chambres qui prévoyaient de s'opposer à l'élection de Biden ont reculé.

Plus que cela, il semble que « l'incitation » de Trump aux émeutiers signifie qu'il pourrait bien être démis de ses fonctions par l'application du 25e amendement, qui mettrait fin non seulement à ce mandat, mais l'empêcherait légalement de se présenter à nouveau à l'avenir.

Facebook et Twitter lui ont carrément interdit de publier. Les experts de la presse et de la télévision l'accusent ouvertement de trahison et de sédition.

Alors, qui a vraiment profité du « chaos au Capitole » ? Parce que ce n'est sûrement pas à Donald Trump.

Il faut toujours se méfier de tout événement qui atteint « accidentellement » exactement le contraire de son intention déclarée ou apparente.

***

Dans le titre, je me réfère à cela comme à une version américaine de l'incendie du Reichstag, et ce n'est pas seulement un langage émotionnel, les parallèles sont assez clairs : une attaque mise en scène contre un bâtiment politique, délibérément attribuée à tort aux ennemis politiques et utilisée pour consolider le pouvoir d'un dirigeant fraîchement installé.

Même la couverture médiatique est similaire, le gouvernement nazi et ses propagandistes dans la presse en ont parlé exactement dans les mêmes termes que l'establishment américain l'a fait en décrivant cette « tentative de coup d'État » ridicule. Cela vise à terrifier les gens en leur faisant croire qu'ils sont au bord d'une guerre civile totale.

Lisez cette citation de 1933 et demandez-vous si elle ne pourrait pas être republiée presque complètement dans la première page du Washington Post ou du New York Times aujourd'hui :

« L'incendie du Reichstag était destiné à être le signal d'un soulèvement sanglant et d'une guerre civile. Des pillages à grande échelle à Berlin étaient prévus mardi dès quatre heures du matin. Il a été déterminé qu'à partir d'aujourd'hui, dans toute l'Allemagne, des actes de terrorisme devaient commencer contre des personnalités éminentes, contre la propriété privée, contre la vie et la sécurité de la population pacifique, et une guerre civile générale devait être déclenchée...

Dans les 24 heures suivant l'incendie du Reichstag, le président allemand avait adopté le décret sur l'incendie du Reichstag, déclarant l'état d'urgence qui annulait totalement tous les droits civils que la République de Weimar avait garantis à ses citoyens :

"Les articles 114, 115, 117, 118, 123, 124 et 153 de la Constitution du Reich allemand sont suspendus jusqu'à nouvel ordre. Il est donc permis de restreindre les droits de la liberté personnelle [habeas corpus], la liberté d'expression (d'opinion), y compris la liberté de la presse, la liberté d'organisation et de réunion, la confidentialité des communications postales, télégraphiques et téléphoniques" ».

Alors que ces libertés ont déjà été gravement compromises aux États-Unis par le Patriot Act et d'autres amendements qui ont suivi, les quelques droits laissés aux citoyens américains seront certainement menacés une fois que Trump sera finalement destitué et que Biden (ou Harris) sera installé à sa place.

Bien qu'il ne soit pas encore question de législation, il est certainement vrai qu'il y a des chuchotements de purges et d'autres mesures pour « protéger la constitution ».

Certaines voix éminentes demandent que tous les législateurs soutenant Trump soient expulsés de leurs fonctions. Le Washington Post a affirmé que « les républicains séditieux doivent être tenus responsables ».

La campagne anti-médias sociaux a recommencé sérieusement aussi, avec Parler et GAB étant déjà accusés d'avoir autorisé un « langage violent » sur leurs plateformes.

Comme Twitter et Facebook limitent les discussions, les plates-formes alternatives seront fermées. Faire respecter un monopole d'entreprise qui coopère avec l'État... la définition même du fascisme.

Tout cela au nom de la protection de la nation contre les « voyous néo-nazis » ou les « suprémacistes blancs » ou d'autres menaces fantômes. Au nom de la « protection de la Constitution », ils mettent cette dernière en pièces. Au nom de « prévenir un coup d'État », ils en font un sous nos yeux.

Cela rappelle la célèbre citation de Huey Long lorsqu'on lui a demandé si le fascisme arriverait un jour en Amérique :

« Bien sûr, nous aurons du fascisme dans ce pays et nous l'appellerons anti-fascisme ».

source :  off-guardian.org

via  lagazetteducitoyen.over-blog.com

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