par Michel de Lorgeril.
Le gouvernement Israélien s'est auto-présenté comme celui du monde qui avait le mieux géré la politique vaccinaliste contre la COVID-19.
Pourquoi pas !
Faute d'avoir géré la crise sanitaire elle-même comme les citoyens Israéliens pouvaient l'espérer, il fallait agir prestement à l'approche des élections !
Beaucoup de gouvernements citent Israël en exemple pour la promptitude de son administration et la discipline de sa population.
On ne sait rien des négociations entre le gouvernement et l'industriel (Pfizer) qui a fourni les millions de doses de son vaccin miraculeux.
Comme la campagne de vaccination a été lancée au moment où l'épidémie prenait un aspect ascendant très inquiétant (ce qui est toujours suivi d'un pic puis d'un decrescendo plus ou moins raide) et en même temps que la mise en place d'un confinement strict, il est impossible de savoir si la survenue du pic puis le decrescendo sont dus au vaccin, au confinement ou à l'évolution naturelle de toute flambée épidémique.
Un peu de chacun ? Surtout un parmi les autres ?
Deux certitudes :
1) après le pic il y a toujours un decrescendo (comme le beau temps après la pluie !) et les épisodes précédents de la COVID-19 ont montré que la COVID-19 ne faisait pas exception ;
2) le confinement est efficace pour stopper une flambée (coaguler la flambée temporairement) et les épisodes précédents de la COVID-19 ont montré que la COVID-19 ne faisait pas exception.
Deux incertitudes pénibles :
1) que vaut vraiment le vaccin Pfizer vu que l'essai clinique certifiant son efficacité n'a pas été conduit correctement ?
2) Pourquoi personne, parmi les académiciens et les fonctionnaires des autorités sanitaires, ne voit et ne dit que l'essai Pfizer ne permet pas de savoir si ce vaccin est vraiment utile ?
Peu importe ! L'observation attentive des évènements épidémiques en Israël, une fois passés le pic et le decrescendo, peut nous informer.
Au moins un peu car il n'est pas certain que le gouvernement actuel laisse, à l'approche des élections, filtrer tous les chiffres réels.
Il nous faut donc être patients et laisser les bons citoyens Israéliens faire eux-mêmes quelque ménage dans la ménagerie.
Il faudra sans doute plusieurs mois avant que les vrais chiffres soient totalement divulgués.
Cela dit, il n'aura échappé à personne que tous les gouvernements du monde ont les yeux fixés sur Israël en ce mois de Mars 2021 car un échec (relatif ou absolu) de la vaccination en Israël remettrait en question leurs propres politiques vaccinalistes, aussi rudimentaires soient-elles par rapport à la quasi étude expérimentale (sur tout un peuple) que le gouvernement Israélien a entrepris.
Quand j'écris « échec », je veux dire incapacité d'empêcher de nouveaux cas, de nouveaux décès et la transmission interhumaine (contagion) malgré une couverture vaccinale variant entre 70 et 85% de la population totale (qui avoisine les 7 millions) en fonction des doses administrées.
À ce jour (8 Mars 2021), les chiffres disponibles (nouveaux cas et décès) restent difficiles à interpréter pour un scientifique s'abritant dans les contreforts des Alpes Françaises. Il y a beaucoup de fluctuations d'un jour à l'autre (peu de cas en fin de semaine, jour de repos des fonctionnaires en Israël) et l'analyse des tendances doit être prudente, d'autant plus qu'il faut s'attendre à d'inévitables corrections des chiffres.
Dans ce contexte, il est étonnant d'entendre des bruits curieux venir d'Israël.
J'en retiens de deux types (et je laisse chaque visiteur de ce blog mener sa propre enquête vérificatrice) :
1) des investigateurs apparemment sérieux font valoir que les évènements observés ne sont pas ceux attendus en relation avec la couverture vaccinale obtenue.
Dit autrement, ils s'attendaient à autre chose (sans doute un écrasement des chiffres grâce à la vaccination !) et ils commencent à envisager un scénario pessimiste...
2) les politiciens Israéliens commencent à s'agiter ; le premier ministre lui-même (l'échec de sa campagne vaccinale miraculeuse signerait son échec électoral !) envisage lui-aussi des scénarios pessimistes...
Certes, on pourra toujours dire, en cas d'échec, que c'est la faute du virus et éventuellement la faute du vaccin...
source : michel.delorgeril.info