27/03/2021 francais.rt.com  4 min #187443

Biden qualifie Poutine de «tueur» et déclare que le président russe n'a «pas d'âme»

Après l'avoir qualifié de «tueur», Joe Biden convie Vladimir Poutine à un sommet sur le climat

Le sommet voulu par Joe Biden pour marquer le retour des Etats-Unis en première ligne contre le réchauffement climatique commence à prendre forme. Le 26 mars 2021, Washington a ainsi invité 40 dirigeants mondiaux à sa réunion des 22 et 23 avril, dont les présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine. Le président américain avait pourtant estimé, le 17 mars, que le chef d'Etat russe était  un «tueur» qui n'aurait «pas d'âme». «Vous verrez bientôt le prix qu'il va payer», avait alors ajouté le locataire de la Maison Blanche, sans donner plus de précisions sur le sens de cette phrase. En retour, Vladimir Poutine  avait notamment souhaité une «bonne santé» à son homologue d'outre-Atlantique.

Le sommet en question sera «virtuel» en raison de la pandémie, mais «retransmis en direct», a précisé la Maison Blanche dans un communiqué. Joe Biden a affirmé à des journalistes ne pas avoir encore parlé à ses homologues chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine, «mais ils savent qu'ils sont invités», a-t-il ajouté.

Tout en affichant une grande fermeté face à la Chine et la Russie, l'élu démocrate affirme vouloir coopérer avec ces deux puissances pour affronter des défis communs - le changement climatique en premier lieu.

Parmi les autres dirigeants conviés à ces échanges virtuels figurent, côté européen, le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson. Le Premier ministre indien Narendra Modi, le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, le président turc Recep Tayyip Erdogan ou encore le Brésilien Jair Bolsonaro sont également invités.

Il s'agit des 17 pays responsables d'environ 80% des émissions globales de gaz à effet de serre et du produit intérieur brut mondial, a expliqué la présidence américaine, ainsi que d'Etats moteurs dans la lutte contre le changement climatique ou particulièrement exposés à ses effets. Après le désengagement de Donald Trump, le nouveau président a décidé, dès son premier jour à la Maison Blanche le 20 janvier 2021, de  réintégrer les Etats-Unis à l'accord de Paris sur le climat. Le retour de la première économie du monde signifie que la quasi-totalité des nations de la planète sont aujourd'hui parties prenantes de l'accord signé en 2015.

Biden dit vouloir tourner la page de l'ère Trump avec un «objectif ambitieux»

Dès fin janvier, Joe Biden avait annoncé son intention d'organiser un sommet sur le climat le 22 avril, une date qui coïncide avec la Journée de la Terre. Il se tiendra finalement sur deux jours pour «souligner l'urgence - et les bénéfices économiques - d'une action climatique plus résolue», a fait savoir la Maison Blanche. Ce sommet devrait marquer «une étape importante» vers la grande conférence sur le climat de l'ONU, la COP26, prévue en novembre à Glasgow (Ecosse).

Le président américain s'est engagé à ramener à zéro les niveaux de pollution dans le secteur énergétique américain d'ici 2035 et à ce que l'économie US atteigne une neutralité carbone à l'horizon de 2050.

«D'ici le sommet, les Etats-Unis vont annoncer un objectif ambitieux d'émissions pour 2030» dans le cadre de leur contribution à l'accord de Paris, ont confirmé ses services. «Dans son invitation, le président a exhorté les dirigeants à profiter du sommet pour expliquer comment leur pays compte contribuer à une ambition climatique renforcée», précisent-ils.

Accaparé par la gestion des crises sanitaire et économique, Joe Biden est pour l'instant resté relativement en retrait sur ce thème, laissant son émissaire spécial pour le climat, John Kerry, préparer le terrain. Ce dernier, ancien secrétaire d'Etat et ex-candidat à la Maison Blanche, multiplie les interventions et a fait son premier déplacement en Europe. Il a notamment lancé un appel aux Etats de la planète pour qu'ils revoient à la hausse leurs ambitions climatiques lors du sommet de Glasgow.

L'accord de Paris a pour objectif de limiter la montée des températures de la planète à 2°C par rapport aux niveaux antérieurs à la révolution industrielle, et de poursuivre les efforts pour limiter cette montée à 1,5°C. Sous le mandat de Donald Trump, la première économie mondiale avait renoncé à formuler des objectifs. L'annonce à venir de l'administration Biden est donc très attendue, les Etats-Unis étant le deuxième émetteur mondial de CO2 après la Chine.

Elle l'est d'autant plus que l'ONU a tiré la sonnette d'alarme fin février, indiquant que seuls 75 pays (dont les membres de l'UE) sur les quelque 200 signataires de l'accord avaient soumis leurs engagements révisés avant le 31 décembre 2020.

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