Des échauffourées parfois très violentes entre juifs et palestiniens arabes se poursuivent depuis des jours en dans une série de villes israéliennes, dans la foulée de l'attaque israélienne à la Mosquée Al-Aqsa (Jérusalem), puis du déclenchement des bombardements sur la bande de Gaza.
Connues du monde entier depuis le lynchage transmis en direct à la télévision d'un jeune chauffeur arabe par des suprématistes juifs dans la ville de Bat Yam (au sud de Tel-Aviv), ces violences ont principalement pour cadre des villes, assez rares, habitées par des populations à la fois juives (le terme « juif » désignant ici une nationalité, puisque cette catégorie existe en Israël et nulle part ailleurs) et des populations palestiniennes arabes.
Un certain nombre de commerces et habitations ont été vandalisés, et, surtout, les affrontements ont fait beaucoup de blessés et au moins deux morts (1 Juif, 1 Arabe)
Mais les déclarations gouvernementales sur la nécessité d'une « cohabitation harmonieuse » sont pure hypocrisie, car dans la répression de ces manifestations, un traitement systématiquement différencié est pratiqué par la police et la justice du régime d'apartheid.
Ainsi, révélait lundi le quotidien Haaretz, on enregistrait 116 mises en examen pour infractions diverses : 116 Arabes, zéro Juif. Il est vrai que lorsque des soldats exécutent des Palestiniens sans défense, gisant à terre, ils reçoivent en général les félicitations de leurs supérieurs. Alors pourquoi en serait-il autrement avec des émeutiers civils, dès lors qu'ils appartiennent à la « bonne » nationalité ?
CAPJPO-EuroPalestine