«Il y a une situation en Guadeloupe qui est absolument intolérable et inacceptable», a jugé le 21 novembre au matin Gabriel Attal, estimant que les blocages, les incendies et les pillages des derniers jours étaient le fait d'«une petite minorité».
«Cette petite minorité qui bloquait par les mots, par les paroles..., aujourd'hui elle s'est radicalisée et elle essaie de les bloquer, de les intimider par la violence», a-t-il en effet dénoncé, évoquant «des soignants menacés, des pharmacies empêchées d'ouvrir [ou encore] des ambulances bloquées sur les barrages».
16 interpellations, cinq incarcérations
La veille, le parquet de Pointe-à-Pitre a fait savoir que 16 personnes avaient été interpellées et cinq d'entre elles placées en détention, alors que des policiers et gendarmes ont été visés par des tirs, faisant un blessé léger.
Pour rappel, des renforts de policiers et de gendarmes envoyés de métropole, notamment des unités du GIGN et du Raid, doivent arriver dans l'après-midi de ce 21 novembre sur l'île, comme annoncé par le ministre de l'Intérieur.
L'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), en pointe de la contestation qui secoue l'île, a appelé le 20 novembre «à poursuivre la mobilisation et à renforcer les piquets de revendications populaires», dans un communiqué. Depuis le 15 novembre, les opposants au pass sanitaire et à la vaccination obligatoire contre le Covid-19 ont organisé une grève générale illimitée.
Depuis l'été, le taux de vaccination a progressé en Guadeloupe, avec désormais un taux de près de 90% des soignants vaccinés, et approchant 50% dans la population générale.
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