AFP
Lundi 28 février, lors d'une session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le président suisse Ignazio Cassis a annoncé reprendre « l'intégralité » des sanctions économiques de l'Union européenne contre la Russie. Ainsi, la Suisse rompt avec sa neutralité historique, son chef d'État assurant faire « ce pas avec conviction, de manière réfléchie et sans équivoque. »
Liste des décisions prises par la Suisse, annoncées dans le communiqué de presse :
- Les avoirs des personnes et des entreprises énumérées dans l'ordonnance sont gelés ;
- La Suisse imposera les mêmes sanctions financières que celles décidées par l'Union européenne à l'encontre de Vladimir Poutine, du premier ministre Mikhaïl Mishustin et du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ;
- Interdiction de nouer de nouvelles relations d'affaires ;
- L'interdiction des importations, des exportations et des investissements concernant la Crimée et Sébastopol, en vigueur depuis 2014, a été étendue aux régions ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk, qui ne sont plus sous le contrôle du gouvernement ukrainien ;
- Interdiction d'entrée à un certain nombre de personnes qui ont un lien avec la Suisse et qui sont proches du président russe ;
- L'espace aérien suisse sera fermé à tous les vols en provenance de Russie et à tous les mouvements d'aéronefs portant des marques russes ;
- Acheminement de secours pour les réfugiés ukrainiens en Pologne et 25 tonnes de matériel de secours envoyées à Varsovie.
Enfin, le Conseil fédéral helvète précise que « la défense de la paix et de la sécurité et le respect du droit international sont des valeurs que la Suisse, en tant que pays démocratique, partage avec ses voisins européens et soutient. »
Vladimir Poutine, en attaquant l'Ukraine, semble avoir fait naître une vague d'unité occidentale. La Finlande et la Suède, eux aussi, ont récemment rompu avec leur neutralité historique. Si le premier a communiqué qu'il se réservait « le droit de déposer une demande d'intégration à l'OTAN », l'épouvantail de la Russie, le second a directement envoyé des armes antichars en Ukraine. Ce à quoi le président russe a répondu par la menace nucléaire.