L'armée et la police israélienne n'ont pas hésité vendredi à s'attaquer au cortège funéraire de Shirine Abou Aghleh, la journaliste palestinienne d'al-Jazeera assassinée mercredi à Jénine, alors qu'elle couvrait un raid de l'occupant dans le camp de réfugiés de la ville.
L'attaque a eu lieu alors même que le cercueil de Shirine sortait de l'hôpital de Jérusalem-Est pour être conduit dans une Église de la Vieille Ville, le tout sous les yeux de plusieurs caméras, dont celles de la chaîne al-Jazeera.
« Regardez ! C'est absolument incroyable. Ils ont attaqué les porteurs du cercueil avec une telle brutalité qu'à un moment celui-ci a failli tomber par terre », s'est écrié un témoin de la scène, vue à cette heure par des millions, sinon des dizaines de millions de personnes à travers le monde.
Malgré la répression et les blocages en Cisjordanie pour empêcher des milliers de personnes de se joindre aux funérailles, de nombreux participants ont bravé l'interdiction du régime de l'apartheid d'arborer le drapeau de la Palestine, celui de la journaliste martyre.
On rapportait en milieu d'après-midi des blessés et des arrestations dans les rangs de la procession funéraire, tandis qu'à Jénine, où les forces d'occupation poursuivaient leurs raids, un officier-colon (habitant, cerise sur le gâteau, un « avant-poste » non officiel) était abattu au cours d'un échange de tirs avec la résistance.
CAPJPO-EuroPalestine