L'armée israélienne a assassiné mercredi mercredi matin la journaliste Shirine Abou Akleh, l'une des principales correspondantes de la chaîne al-Jazeera en Palestine occupée.
Le meurtre a eu lieu lors d'un raid des soldats de l'apartheid contre le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, ont précisé les responsables de la chaîne quatarie ainsi que le ministère palestinien de la santé.
Shirine était bien identifiée comme journaliste, avec son gilet portant la mention presse. Elle a été abattue d'une balle dans la tête alors qu'elle couvrait l'incursion des militaires dans le camp. Transportée à l'hôpital Ibn Sina, les médecins n'ont pu que constater son décès.
Un deuxième journaliste d'al-Jazeera, Ali Asmoadi, a également été blessé par balles, et hospitalisé dans un état qualifié de « stable » selon les mêmes sources.
La journaliste du média Middle East Eye Shatha Hanaysha a ajouté qu'elle se trouvait elle-même sur les lieux, en compagnie de 6 collègues dont Shireen, lorsque des snipers israéliens leur ont tiré dessus.
L'armée israélienne a confirmé qu'elle avait pénétré dans le camp de Jénine mercredi à l'aube, tout en laissant entendre que la journaliste d'al-Jazeera avait pu être touchée par des tirs palestiniens. Mais Hanaysha a aussitôt démenti, assurant qu'il n'y avait aucun échange de coups de feu lorsque sa consoeur a été abattue.
Shireen Abu Akleh était une journaliste chevronnée, travaillant depuis 1997 pour al-Jazeera dans les territoires palestiniens occupés.
Le régime de l'apartheid ne veut pas de témoins de ses crimes. En mai 2021, son aviation avait carré détruit l'immeuble de Gaza qui abritait les bureaux d'al-Jazeera ainsi que ceux de l'agence états-unienne Associated Press.
Avant l'assassinat de Shireen Abu Aqleh, Israël avait tué de nombreux journalistes, dont Yasser Murtaja et Ahmed Abu Hussein en 2018, pendant les marches du retour à Gaza.
Au total Israël a assassiné une cinquantaine de journalistes depuis 2000 et en a emprisonné des dizaines, dont Bushra al-Tawil, toujours détenue sans inculpation ni procès, en détention « administrative ».
MANIFESTONS SAMEDI POUR DÉNONCER CES CRIMES !
A PARIS, RV A 14 H A LA FONTAINE DES INNOCENTS (Métro-RER : châtelet-Les Halles)
CAPJPO-EuroPalestine