par Dominique Delawarde.
Comme lors des deux tours de l'élection présidentielle et du premier tour des élections législatives 2022, les instituts de sondage n'ont rien vu venir avec justesse et les projections données à la veille du 2ème tour des législatives, avec des fourchettes pourtant très larges, se sont avérées complètement fausses au point qu'on peut se demander à quoi peuvent bien servir ces fakes prévisions largement relayées par les médias mainstream.
Jamais dans l'histoire des sondages électoraux le décalage n'a été aussi important entre les prévisions sondagiaires et le résultat final ce qui pose évidemment question.
Les sondages manquent-ils de fiabilité parce qu'ils sont mal faits ? Ce qui relèverait d'un manque de compétence ; ou sont-ils délibérément biaisés pour orienter et/ou manipuler l'opinion, promouvoir et/ou marginaliser tel ou tel parti en lice ? Ce qui relèverait de la malhonnêteté en bande organisée...
Ces sondages « bâclés » ou « bidonnés » ne servent-ils pas tout simplement à mettre en évidence tel ou tel candidat ou parti politique pour venir en appui de la propagande pré-électorale vendue sur les plateaux de télévision par des commentateurs qui s'auto-proclament spécialistes de politique intérieure et qui nous suggèrent quotidiennement et insidieusement pour qui voter ?
On peut débattre de tout, sauf des chiffres... comme nous l'a seriné pendant des mois la propagande gouvernementale télévisuelle en 2021.
Ainsi, dans un des tous derniers sondages IFOP-Fiducial pour LCI et Sud Radio, relayé par BFMTV, la prévision donnée pour le Rassemblement national était de 20 à 40 sièges. Aux résultats, ce sont 89 sièges qui tombent dans l'escarcelle de ce parti... ???? On est très loin de la fourchette...
Dans le même sondage, la NUPES, fortement surestimée par IFOP-Fiducial, est créditée de 180 à 210 sièges, elle n'en aura que 131, encore très en deça de la « fourchette ».
• resultats-elections.interieur.gouv.fr
La coalition Ensemble, elle aussi surestimée par IFOP-Fiducial est donnée largement en tête avec 260 à 305 sièges, elle n'en aura que 245. Ce résultat est encore largement « hors fourchette ».
Enfin, les LR, UDI et centristes sont donnés le 15 juin par IFOP-Fiducial dans une fourchette de 40-65 sièges, ils obtiennent in fine 79 sièges le 19 juin.
Ces erreurs d'appréciation considérables sont-elles innocentes et simplement liées à des erreurs de méthodologie ou au mauvais choix des échantillons ? Ou sont-elles délibérées pour influencer et manipuler l'opinion ? À chacun de répondre à ces intéressantes questions.
Quant aux résultats, on notera que les 245 députés de la coalition présidentielle Ensemble (que l'on ne peut qualifier de majorité ainsi que le fait abusivement le ministère de l'Intérieur dans l'annonce officielle des résultats) ne représentent que 16,43% des électeurs inscrits, ce qui veut dire que 83,57% des électeurs inscrits n'ont pas voté pour cette coalition de partis qui soutient le président.
On notera aussi que les lois les plus sensibles et controversées ne pourront être votées qu'avec l'apport d'au moins 44 députés LR, UDI ou centristes et que ces courants politiques ne représentent, à eux tous, que 3,8% des électeurs inscrits.
L'abstention et le vote blanc ou nul ayant été de 57,3%, une forte majorité des élus de toutes tendances l'auront été par moins d'un quart des électeurs inscrits de leur circonscription... Ils sont très loin de représenter le peuple français dans son ensemble...
On ne peut que se réjouir de l'élimination du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, élu à ce poste par une majorité LREM, pour ses compétences en calcul mental, de l'élimination de son collègue Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée, mais surtout « Castagneur en chef » des gilets jaunes et enfin de l'élimination de Brigitte Bourguignon, ministre de la santé, jusqu'au boutiste de l'obligation vaccinale tous azimuts et à tous propos.
Ce dont on peut être assuré avec ces éliminations hautement symboliques, c'est que la démocratie n'y a pas perdu grand-chose...
Elisabeth Borne, élue du Calvados, devra se souvenir qu'elle n'a réussi à rassembler sur son nom que 24,29% des électeurs inscrits et que, par conséquent, 75,71% des inscrits de la 6ème circonscription du Calvados n'ont pas choisi de voter pour elle.
Monsieur Véran, ex-ministre très controversé de la Santé, élu de l'Isère, devra se souvenir qu'il n'a réussi à rassembler sur son nom que 29,71% des électeurs inscrits et que, par conséquent, 70,29% des électeurs inscrits de sa circonscription n'ont pu se résoudre à voter pour lui et à lui faire confiance...
Et l'on pourrait multiplier les exemples, tant la claque électorale que les médias mainstream vont s'efforcer de minimiser dans les jours à venir, a été magistrale.
Décidemment, la démocratie française est peut-être bien malade, mais pas totalement morte.