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"Conseil de guerre" ou "mise en scène", les internautes s'en sont donnés à cœur joie pour passer en revue le sommet du G7 qui a eu lieu du 25 au 28 juin. Sur place, à Elmau en Allemagne, les sept "plus grandes puissances avancées du monde" ont annoncé de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie, tout en moquant l'image de Vladimir Poutine torse nu. Bien que certaines tensions se soient fait ressentir, notamment entre la France et le Royaume-Uni, les dirigeants se sont accordés pour former un "front anti-Poutine". Leur performance, mise en scène de façon théâtrale, n'a pas manqué de faire rire la toile.
"Nous devons montrer que nous sommes plus forts que Poutine"
"On garde les vestes ? On les enlève ?", a ironisé Boris Johnson, le Premier ministre du Royaume-Uni, assis à la table du sommet du G7. Peu avant leur réunion officielle, les dirigeants occidentaux ont tourné en ridicule les clichés de Vladimir Poutine, affiché torse nu. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a renchéri, amusé : "Pour cela, il vaudrait mieux attendre la photo officielle", face à un club visiblement ravi de cette raillerie envers le dirigeant russe. Et Boris Johnson de continuer sur sa lancée : "Nous devons tous montrer que nous sommes plus forts que Poutine". Se référant ainsi au fameux cliché de Poutine, torse nu sur un cheval en 2009, Justin Trudeau va encore plus loin : "Nous allons avoir droit à la démonstration d'équitation torse nu". La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'exclame alors : "Oh oui ! L'équitation, c'est ce qu'il y a de mieux !". "Nous devons leur montrer nos pectoraux", s'exclame encore le Premier ministre britannique. En somme, une cour d'école.
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Entre échanges sarcastiques et véritables discussions
Alors que certains s'inquiètent d'une véritable crise énergétique en Europe d'ici à l'hiver prochain, les membres du G7 se sont rassemblés en Allemagne pour discuter de la guerre russo-ukrainienne, qui pourrait bien durer "des années". Pour Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, les sanctions appliquées par ses alliés européens ne suffisent pas. "Le G7 doit répondre aux frappes russes aujourd'hui sur Kiev. Les sanctions doivent être plus agressives. Un embargo sur l'or est une bonne chose, mais un embargo sur le gaz russe est indispensable dans le nouveau train de sanctions européen", a-t-il écrit sur Telegram.
Ainsi, le chef d'État exhorte les Occidentaux à durcir leurs sanctions envers la Russie, alors que les répercussions économiques et sociales que cela engendre planent au-dessus des pays émergents.
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Malgré la gravité des sujets, les railleries fusent à la table du G7, et les leaders occidentaux tentent le tout pour le tout devant les caméras...
Macron et Johnson bras dessus bras dessous ?
Si Boris Johnson et Emmanuel Macron semblent vouloir taire leurs désaccords, les tensions entre le Royaume-Uni et la France subsistent. Après le Brexit, la crise des pêcheurs français, celle des sous-marins, et plus récemment les incidents du Stade de France, les deux dirigeants ont joué le jeu de la décontraction. Quoi de mieux que de réchauffer l'atmosphère par une étreinte chaleureuse ? Les deux hommes ont bien de quoi se rapprocher, tous deux confrontés à des situations politiques compliquées. D'un côté, le ministre britannique conserve de justesse la confiance des députés conservateurs, peu après le PartyGate. De l'autre, le président français est émoussé par sa "défaite cuisante" aux élections législatives.
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"How are you ?", lance Boris Johnson, tout sourire face à un Emmanuel Macron qui fait tomber la veste pour paraître plus décontracté.
Très vite, ils se concentrent sur l'Ukraine et les conséquences de la guerre. Si le Premier ministre britannique fait montre d'une opinion plus radicale qu'Emmanuel Macron vis-à-vis de Vladimir Poutine, le qualifiant volontiers de "dictateur" et refusant catégoriquement tout dialogue, les deux hommes convergent globalement sur la stratégie à adopter. "Le Premier ministre a souligné que toute tentative de régler le conflit ne ferait que causer une instabilité durable et donner à Poutine le droit de manipuler les pays souverains et les marchés internationaux à perpétuité", a déclaré le porte-parole du gouvernement britannique. Puis, les deux dirigeants ont convenu ensemble qu'il s'agissait d'un moment critique de l'évolution du conflit, s'accordant sur un soutien militaire à apporter à Kiev.
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Pétrole : Biden interpellé par Macron devant les caméras
Le 27 juin, Emmanuel Macron a enfilé sa casquette de diplomate. "Joe ! Monsieur le Président. Excusez-moi, désolé de vous interrompre", s'écrie le chef de l'État en interpelant son homologue américain. Puis, il déroule son monologue, assurant avoir "contacté le président des Émirats arabes unis pour lui demander d'augmenter sa production de pétrole". "Il m'a dit deux choses", enchaîne le président. "D'abord, qu'il est à son maximum, c'est ce qu'il prétend, il m'a dit que c'est tout ce qu'il peut faire", déclare-t-il presque solennellement. Devant les caméras, il continue : "Ensuite, il m'a dit que selon lui, les Saoudiens peuvent augmenter la leur un peu, de 150 ou un peu plus, mais pas en grande capacité, sur les six prochains mois". Et de conclure : "Concernant ce que l'on va faire avec le pétrole russe. Il m'a dit que nous devons nous assurer que l'Inde..." Sans terminer sa phrase, il rigole et assure qu'ils en parleront discrètement à l'intérieur.
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L'Inde a fait cavalier seul durant la pandémie. Le pays s'est notamment démarqué en utilisant çà et là les traitements précoces ( dont l'Ivermectine), tout en prônant une politique de neutralité vis-à-vis de la Russie. À cela, la coalition internationale a réagi négativement. Les propos mystérieux d'Emmanuel Macron prêtent à penser que l'Inde pourrait subir la pression des Européens pour "rejoindre le front anti-Poutine".
Finalement, bien que la stratégie énergétique soit au cœur des préoccupations occidentales, les sanctions envers la Russie abondent. Entre sarcasme, mise en scène et prises de décisions, les chefs d'États occidentaux font planer le doute quant aux répercussions économiques et sociales de leur politique. En clair, rien de particulièrement rassurant.