Une banderole lancée dans les airs par les Palestiniens et qui résume parfaitement les déclarations de Joe Biden lors de visite en Israël et de son passage à Béthléem, avant rejoindre l'ancien « paria » MBS en Arabie Saoudite, devenu son meilleur copain.
En gros, Biden a condamné « les attentats terroristes contre des citoyens israéliens » mais na fait aucune mention des crimes israéliens contre les Palestiniens. il a signé avec Yair Lapid, premier ministre israélien par intérim un « accord de partenariat stratégique bilatéral », dans lequel Washington fera son possible pour empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire - alors qu'Israël n'a toujours pas accepté la moindre inspection par les autorités internationales de ses installations nucléaires--, veillera à la « normalisation israélienne avec les pays arabes », et à obtenir l'exemption de visa pour les Israéliens entrant aux États-Unis...
Il s'engage en outre à épauler l'Etat colonial dans sa lutte contre la campagne internationale BDS, un mouvement qui ne cesse d'inquiéter le régime d'apartheid incapable de l'endiguer malgré tous les moyens mis en oeuvre.
Biden a par ailleurs fait savoir lors d'une conférence de presse qu'il ne remettrait en cause ni la reconnaissance par Trump de l'ensemble de Jérusalem, y compris Jérusalem-Est, comme la capitale d'Israël, ni la souveraineté d'Israël sur les hauteurs du Golan syrien occupé en 1967.
Et pendant ce temps, l'occupant annonçait l'approbation d'un plan visant à saisir 6 006 dunums de terres palestiniennes dans la ville de Jayyous, dans le gouvernorat de Qalqilya, afin d'établir un nouveau quartier de colonies....
Malgré cela, Mahmoud Abbas, pas rancunier, a déroulé le tapis rouge (au sens propre) pour accueillir vendredi, en héros, le président US à Béthléem, avec passage en revue des troupes, hymnes nationaux et tout le tra-la-la.
Mais certains avaient placé une chaise vide avec un portrait de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh dans la salle où Biden et Abbas ont tenu leur conférence de presse.
A noter que des journalistes palestiniens portaient, à Jérusalem, des t-shirts à la mémoire de Shireen Abu Akleh, dont Biden a refusé de voir la famille, et s'est même abstenu de prononcer le nom pendant son séjour.
Sources : Mondoweiss et Al-Jazeera
CAPJPO-EuroPalestine