par Yoann
L'Assurance Maladie envisage de conditionner une part de la rémunération forfaitaire des médecins au nombre de vaccinations réalisées par chaque patient. Cette mesure, inacceptable sur le plan déontologique, soulève des préoccupations majeures quant à ses implications éthiques et pratiques.
Selon cette proposition, la rémunération des médecins serait directement liée à la consommation de soins de leurs patients. Ainsi, plus un patient consommerait de médicaments, d'examens ou de vaccins, plus le médecin percevrait une rémunération élevée. Cette vision purement administrative de la médecine est non seulement inappropriée mais aussi inflationniste, allant à l'encontre des principes fondamentaux de la profession médicale.
Le nouveau forfait médecin traitant présenté par l'Assurance Maladie prévoit des disparités significatives dans la rémunération en fonction de la santé et du profil des patients. Par exemple, le suivi d'un patient en bonne santé, âgé de 7 à 74 ans et ne consommant pas de médicaments, serait rémunéré à hauteur de seulement 5 € par an. En revanche, le suivi d'un patient malade et/ou âgé, nécessitant une vaccination annuelle contre la grippe et la Covid-19, pourrait rapporter jusqu'à 150 € par an au médecin. Ces différences de rémunération pourraient avoir des conséquences dramatiques, notamment dans les centres de santé où la demande de soins dépasse déjà largement l'offre disponible.
Une présentation aux syndicats de médecins a révélé que la part variable du forfait serait principalement modulée par le niveau de réalisation des vaccins par le patient. Cette approche suscite des inquiétudes légitimes quant à la transformation des médecins en agents de promotion de la vaccination, au détriment de leur rôle traditionnel de soignant.
Certains critiques n'hésitent pas à qualifier cette proposition de chantage, obligeant les médecins à devenir des représentants de la vaccination. Cette distribution de « bons points » selon le taux de vaccination marque une nouvelle étape dans l'infantilisation et l'asservissement de la profession médicale, une dérive gravissime qui ne peut être ignorée.
La question se pose également de savoir si cette mesure, si elle est adoptée, ne pourrait pas contrevenir à la loi sur les dérives sectaires, mais cette fois-ci en ciblant les médecins et l'Assurance Maladie elle-même. Il est impératif que cette proposition soit examinée avec la plus grande vigilance et qu'elle ne soit pas adoptée sans un débat approfondi sur ses implications éthiques et professionnelles.
Nous vous conseillons de suivre le médecin Guillaume Barucq sur X, qui est à l'origine de cette alerte.
source : Le Média en 4-4-2