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Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov (image d'illustration).
Le Kremlin a déclaré ce 19 février ne pas savoir quand le corps de Navalny sera restitué à sa famille. «Cette question n'est pas pour nous. Et nous ne sommes pas impliqués dans cette affaire. Ce n'est pas une fonction de l'administration présidentielle», a répondu à la presse, ce 19 février, le porte-parole Dmitri Peskov.
Celui-ci a par ailleurs indiqué que la présidence n'avait pas de message à apporter à la suite du décès d'Alexeï Navalny, le 16 février.
L'enquête est «en cours», a poursuivi Dmitri Peskov, soulignant que les conclusions n'étaient «pour le moment» pas disponibles. «Dans ces circonstances, en l'absence d'informations, nous pensons qu'il n'est absolument pas permis de faire des déclarations aussi odieuses», a-t-il ajouté, alors que les pays occidentaux ont accusé la Russie d'être responsable du décès d'Alexeï Navalny.
L'Occident prend fait et cause pour Navalny
Les capitales occidentales ont multiplié les accusations à l'encontre de la Russie depuis le 16 février. «Que Dieu bénisse Alexeï Navalny, son courage ne sera pas oublié», a déclaré Joe Biden. Pour Macron, la mort de Navalny «dit la faiblesse du Kremlin et la peur de tout opposant».
Les enquêteurs ont informé la mère d'Alexeï Navalny et ses avocats que l'enquête sur sa mort en prison avait été «prolongée», a déclaré ce 19 février la porte-parole de Navalny. «On ne sait pas combien de temps cela va durer. La cause du décès est toujours "indéterminée". Ils mentent, jouent la montre et ne le cachent même pas», a accusé la porte-parole, Kira Iarmich, sur X (ex-Twitter).
La veuve d'Alexeï Navalny doit quant à elle rencontrer les ministres des Affaires étrangères de l'UE ce 19 février. «Lundi, j'accueillerai Ioulia Navalnaïa au Conseil des affaires étrangères de l'UE», a déclaré le 18 février au soir le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell sur X.
Lula appelle à ne pas tirer de conclusions hâtives
«La réaction immédiate des dirigeants de l'OTAN à la mort d'Alexeï Navalny, sous la forme d'accusations directes contre la Russie, est révélatrice», avait fustigé le 16 février la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova sur sa chaîne Telegram. «Il n'y a pas encore d'examen médico-légal, mais les conclusions de l'Occident sont déjà prêtes», avait-elle ajouté.
De son côté, la Chine a souligné le 17 février que l'affaire était interne à la Russie, tandis que le président brésilien Lula a appelé le 18 février à ne pas tirer de conclusions hâtives sur les causes de la mort de Navalny, allant à l'encontre des dirigeants occidentaux.