19/03/2024 reseauinternational.net  4min #245104

 «Le président fait peur», «tissu de mensonges» : l'allocution d'Emmanuel Macron critiquée par les oppositions

Les «boys» français vont-ils aller verser leur sang dans les riches plaines de l'Ukraine et faire couler le sang slave impur dans les sillons ?

par Jacques Henry

Contrairement aux jeunes freluquets au pouvoir en France et si ce ne sont pas des post-ados ils n'ont aucune culture et aucune expérience du monde réel, je fais partie d'une génération qui a connu la guerre, non pas en tant que soldat mais en auditeur du vieux poste TSF qui énumérait chaque soir le nombre de morts à Dien-Bien-Phu. C'était juste terrifiant.

Je suis curieux de connaître quelle sera la réaction du peuple français quand les smartphones montreront les cercueils entassés dans les couloirs des Invalides parce que la cour sera trop encombrée par d'autres cercueils pour rendre aux morts le dernier honneur de la République bafouée par un individu qui s'est pris pour Napoléon ou pire pour Hitler. A-t-il relu l'histoire pour tenir de tels propos guerriers ? Napoléon a laissé la France ruinée avec les caisses de l'État complètement vides. Aujourd'hui les caisses de la République sont vides, la dette globale de la France étant à peu près égale à trois fois un produit intérieur brut dont le calcul est discutable. Hitler a laissé une Allemagne en ruine, partagée entre les occupants, l'un d'entre eux, les USA, étant toujours présent après plus de 75 années d'occupation ! Un pays comme la France, lourdement endetté, ne peut plus imposer sa volonté, un pays comme l'Allemagne, soumis aux volontés de l'occupant (les USA) n'a plus de liberté non plus et quand l'Allemagne s'est rapprochée de la Russie pour être fournie en gaz bon marché, les Américains ont vu rouge.

Le président français reçoit les ordres de Washington et également de Wall Street et c'est le cas pour l'Italie, de l'Allemagne qui empruntent sur les marchés en raison de la ruine de leur économie et les velléités allemandes de domination de l'Europe sont maintenant éteintes pour longtemps depuis le crime qu'a été le dynamitage des gazoducs Russie-Allemagne par les Américains (ou les Anglais, on ne le saura jamais). Les pays otaniens serviles à en avoir la nausée se sont mis dans la tête que «la Russie ne peut pas gagner». La directive provient de Washington et des puissances financières américaines qui ont investi dans les riches terres agricoles ukrainiennes, telles que Vanguard et BlackRock.

On me taxera de pro-Poutine mais il faut être un peu lucide dans l'analyse des évènements d'Ukraine : Le Kremlin a agi en vertu de la Charte des Nations unies qui précise le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et l'appel à l'aide d'un autre pays lorsque leur vie est en danger comme ce fut le cas depuis 2014 pour les Oblasts de Donetsk et de Lougansk puis de la région de Marioupol, la Crimée ayant opté rapidement par référendum à être rattachée à la Fédération de Russie dès le lendemain des évènements de Maïdan. La légalité de l'intervention spéciale russe dans le Donbass ne peut donc pas être remise en question, il est donc inconvenant et stupide de déclarer que la Russie ne doit pas gagner puisqu'elle a prétendument agressé l'Ukraine.

Pour conclure cet article il semble opportun de rappeler que le gouvernement central de l'Espagne n'a pas respecté en 2012 la Charte des Nations unies en réprimant les velléités d'indépendance de la Catalogne. Combien y a-t-il d'indépendantistes croupissant toujours en prison ? La résolution 1514 (XV session de l'Assemblée générale) des Nations unies du 14 décembre 1960 est claire : tout peuple peut revendiquer son autonomie au sein d'une nation et définir les frontières de son nouveau territoire. L'ingérence humanitaire est définie ainsi (Wikipedia en français) : «Les défenseurs de l'ingérence humanitaire la justifient principalement au nom d'une morale de l'urgence mettant au-dessus des vicissitudes politiques les droits premiers des êtres humains à la vie. Elle puise son fondement dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948. Une ingérence n'est légitime que lorsqu'elle est motivée par une violation massive des droits de l'homme, et qu'elle est encadrée par une instance supranationale, typiquement le Conseil de sécurité des Nations unies». Répondant aux appels à l'aide des deux républiques autoproclamées mentionnées ci-dessous la Fédération de Russie a décidé d'une intervention armée conformément au principe d'ingérence humanitaire.

Il existe un contre-exemple récent : aucun pays occidental défendant les «valeurs démocratiques» n'a protesté au sujet du véritable génocide organisé par Israël à l'encontre des Gazaouis : c'est le fameux «deux poids-deux mesures» dont abusent les décideurs politiques occidentaux... selon la situation géopolitique du moment. Un lien parmi tant d'autres : Jacques Baud dresse un bilan objectif de l'«Opération spéciale russe» :

source :  Jacques Henry

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