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Forces de sécurité russes au tribunal Basmanny, 24 mars 2024 (image d'illustration).
«L'enquête demande au tribunal d'arrêter une autre personne impliquée dans l'affaire pénale concernant l'attaque terroriste au Crocus City Hall, Yakoubjoni Yousoufzoda», a indiqué le Comité d'enquête de la Fédération de Russie ce 1er avril.
Selon les enquêteurs, le suspect aurait transféré de l'argent via sa carte bancaire pour l'hébergement des terroristes quelques jours avant l'attentat. De plus, il a envoyé une partie des fonds à l'un des auteurs après l'exécution du crime.
Yousoufzoda a été accusé de terrorisme. «A l'heure actuelle, le Comité d'enquête a porté plainte contre dix accusés», a précisé le service.
Plus tôt dans la journée, le service de sécurité russe (FSB) a annoncé que quatre personnes arrêtées la veille au Daghestan et accusées de préparer un attentat, étaient liées aux auteurs de la récente attaque meurtrière contre le Crocus City Hall.
«Le massacre de civils dans la région de Moscou s'inscrit dans le prolongement des frappes massives de missiles et des attaques des groupes de sabotage et de reconnaissance dans les régions de Koursk et de Belgorod», a déclaré le Service de renseignement extérieur de la Fédération de Russie (SVR) ce 1er avril.
Le 22 mars au soir, des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert du Crocus City Hall, situé à Krasnogorsk en proche banlieue de Moscou, avant de mettre le feu à la salle. À la suite de cette attaque terroriste, 144 personnes sont mortes et 551 autres ont été blessées, selon le dernier bilan du ministère russe des Situations d'urgence.
Le groupe État islamique au Khorassan (EI-K) a revendiqué l'attentat. Le 28 mars, le Comité d'enquête avait indiqué que les auteurs de l'attaque avaient reçu de l'argent venu d'Ukraine. Le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev et le directeur du FSB Alexandre Bortnikov ont aussi affirmé le 26 mars que l'Ukraine pourrait être impliquée dans l'attaque. Ces affirmations vont dans le même sens que les propos tenus la veille par Vladimir Poutine, qui avait déclaré que l'attentat avait été commis par «des islamistes radicaux», tout en déclarant s'intéresser aux «commanditaires».