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Le bâtiment du bureau du procureur général de la Fédération de Russie à Moscou, le 29 octobre 2019 (photo d'illustration).
Suite à l'appel de plusieurs députés de la Douma à enquêter sur l'implication possible d'individus et d'organisations basées à l'étranger dans des attentats contre la Russie, le bureau du procureur général de Russie a adressé des requêtes aux ministères de la Justice de plusieurs pays occidentaux.
«Sur la base des résultats de l'étude des documents soumis, ils ont été envoyés avec les demandes appropriées aux autorités compétentes des États-Unis, de l'Allemagne, de la France et de Chypre», a annoncé ce 3 avril le service de presse du bureau du procureur général.
Parmi ces attaques terroristes ayant visé la Russie, énumérées par les députés selon les agences de presse russes, figurent notamment celles contre le pont de Crimée, le sabotage des gazoducs Nord Stream ou encore les frappes meurtrières contre la ville de Belgorod.
Dans son communiqué, le bureau du procureur a exprimé l'espoir que ses homologues occidentaux «aborderont consciencieusement» l'examen de cette demande et «rempliront les obligations qui leur sont assignées par la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme de 1999 et la Convention internationale pour la répression des attentats terroristes à l'explosif de 1997 pour mener une enquête sur les informations fournies et aider à obtenir des preuves nécessaires à la procédure».
Une enquête ouverte en Russie
La demande, en date du 27 mars, émane des députés Andreï Krasov, Nikolai Kharitonov, Yana Lantratova, ainsi que du philosophe Alexander Douguine, dont la fille a été tuée dans un attentat orchestré par les services ukrainiens, ainsi que l'ancien député ukrainien Andreï Derkach. Cet appel des parlementaires - qui a mené à l'ouverture d'une enquête en Russie quant à une implication des États-Unis et d'autres pays occidentaux dans les attaques terroristes menées dans ce pays - a été préparé avant l'attentat du Crocus City Hall, a précisé le quotidien Komsomolskaïa Pravda.
Le 26 septembre 2022, quatre énormes fuites de gaz précédées d'explosions sous-marines avaient eu lieu à quelques heures d'intervalle sur Nord Stream 1 et 2, conduites reliant la Russie à l'Allemagne et acheminant l'essentiel du gaz russe vers l'Europe. Depuis, la Russie dénonce l'absence de résultats concrets des enquêtes menées par l'Allemagne, la Suède et le Danemark. Les autorités judiciaires suédoises puis danoises ont, courant février, annoncé clôturer leurs enquêtes.