Le siège du Comité d'enquête de la Fédération de Russie à Moscou (image d'illustration).
Le Comité d'enquête russe a déclaré ce 9 avril avoir «ouvert une enquête à la suite d'un appel d'un groupe de députés de la Douma d'État [...] concernant le financement d'activités terroristes par de hauts responsables des États-Unis et de pays de l'OTAN». Une affaire pénale a été ouverte pour financement du terrorisme », indique le communiqué de la porte-parole, Svetlana Petrenko.
Burisma Holdings dans le viseur des enquêteurs
«Il a été établi que les fonds reçus par l'intermédiaire d'organisations commerciales, en particulier la société pétrolière et gazière Burisma Holdings, opérant en Ukraine, ont été utilisés ces dernières années pour commettre des actes terroristes dans la Fédération de Russie ainsi qu'à l'étranger afin d'éliminer des personnalités politiques et publiques importantes et causer des dommages économiques», a poursuivi le Comité d'enquête.
Le Comité d'enquête a ainsi nommé la compagnie gazière ukrainienne ayant vu Hunter Biden, le fils du président américain, siéger à son conseil d'administration. Sans toutefois le désigner.
Désormais, les employés du département, «en collaboration avec d'autres services de renseignement et de renseignement financier», vérifient des «sources de revenus et les mouvements financiers d'un montant de plusieurs millions de dollars».
«Ils étudient l'implication des représentants des autorités, des organisations publiques et commerciales des pays occidentaux», précise encore le communiqué. Avant de conclure : «Le Comité d'enquête étudie également les liens entre les auteurs des attentats terroristes et les organisateurs et sponsors étrangers.»
Cette annonce intervient dans la foulée des déclarations russes concernant l'attentat du 22 mars au Crocus City Hall, mais ne précise toutefois aucun élément à cet égard. Moscou, depuis plusieurs semaines, déclare s'intéresser aux «commanditaires» de cette attaque, évoquant plusieurs pistes liant les terroristes à l'Ukraine.
De nombreux citoyens russes et des responsables locaux dans le Donbass ont aussi été assassinés par les services ukrainiens depuis 2014. Parmi eux, Daria Douguina, fille de l'intellectuel russe Alexandre Douguine, en août 2022, ou le journaliste Vladlen Tatarsky, en avril 2022.