© Mahmoud Zaki - XinHua
Sous couvert d'anonymat, un haut responsable du Hamas a indiqué que «le mouvement a renoncé à exiger qu'Israël s'engage d'abord à un cessez-le-feu permanent avant de signer l'accord et qu'il accepte d'entamer des pourparlers pour y parvenir tout au long de la première phase, d'une durée de six semaines», a rapporté l'agence Reuters le 6 juillet.
«La proposition pourrait conduire à un accord-cadre si Israël l'adoptait et mettrait fin à la guerre de neuf mois entre Israël et le Hamas à Gaza», a déclaré un responsable palestinien proche des efforts de paix cité par la même source.
Par ailleurs, la partie israélienne à la négociation affirme qu'il y a désormais «une réelle chance de parvenir à un accord», d'après des déclarations sous couvert d'anonymat rapportées par Reuters.
Ces propos interviennent dans la foulée de la reprise de négociations, par l'entremise du Qatar. Après le retour en Israël, le 5 juillet au soir, du chef des services de renseignement israéliens David Barnea de Doha où il s'est entretenu avec des responsables qataris, le bureau cabinet de Benjamin Netanyahou a annoncé qu'une «équipe partira la semaine prochaine pour poursuivre les négociations» au Qatar. «Il y a toujours des écarts entre les parties», souligne-t-il.
Le Hamas, selon des informations de l'AFP citant aussi l'un de ses dirigeants le 7 juillet, avait informé les médiateurs qu'il souhaitait voir se réaliser trois étapes : d'abord l'entrée dans Gaza de 400 camions d'aide par jour, puis le retrait de l'armée israélienne du « couloir de Philadelphie et du point de passage de Rafah », qui se trouvent entre le sud de Gaza et l'Égypte, puis « une phase finale » consistant notamment en un retrait complet du territoire palestinien.
La balle est dans le camp des Israéliens, estime le Hamas
Le haut responsable du Hamas a également estimé que «la balle est dans le camp des Israéliens, s'ils veulent parvenir à un accord, alors cela se produira très probablement», avant d'ajouter que les discussions pourraient prendre « de deux à trois semaines», « si tant est qu'Israël ne bloque pas les négociations comme précédemment,» a-t-il soutenu.
Des discussions auraient aussi débuté en Égypte, selon le média Al-Qahera, mais le haut responsable du Hamas cité par l'AFP a indiqué dimanche qu'il n'y avait «pas encore de date» fixée pour qu'une délégation du Hamas s'y rende.
Celui-ci a aussi évoqué la Turquie et ses «grands efforts»: « Une délégation de haut rang s'est rendue en Turquie pour des discussions la semaine dernière », lit-on de même source.