Jose ESPINOSA
Avec l'élection de la présidence de l'Assemblée Nationale, Macron envisageait une clarification. Patatras, la clarification s'est transformée en une forte opacité. Défaite à l'élection européenne, battue à l'élection législative, la macronie refuse le résultat des urnes. Des manoeuvres et manipulations ont abouti à l'élection de Yaël Braun-Pivet, l'ancienne présidente, au poste clé de l'Assemblée Nationale. Ça patauge dans le marécage.
Après de nombreux débats, la décision d'écarter les élus du RN du bureau de l'assemblée a mis en place un cordon sanitaire digne de l'esprit républicain. Souhaitons qu'il en soit de même pour les autres postes de responsabilité au sein de l'Assemblée. Je viens d'apprendre la nomination d'Eric Coquerel, député FI, à la présidence de la commission des Finances, poste requis par le groupe d'opposition le plus important.
Et qu'en est-il de la formation du gouvernement du Nouveau Front Populaire ? Les discussions se déroulent sans précipitation. Avancer calmement, sûrement, dans le consensus demeure la ligne de conduite. Le parti socialiste continue de bloquer en avançant des oukases qui me semblent inacceptables notamment le fait de faire voter les élus. Si cette proposition était acceptée, Il faudrait voter sur chaque proposition de ministrables.
Chacun voit bien que la formation d'un tel gouvernement ne serait pas représentatif de la diversité des courants. Les quatre partis n'auraient pas leur représentativité réelle. Les électeurs seraient à nouveau déçus et écœurés.
Au départ, je pensais qu'il était question d'égos, d'individus qui freinaient la constitution du nouveau gouvernement NFP. Les discussions publiques portent sur des divergences de stratégie. Ca change tout. Je persiste à croire que le ou la Première ministre doit être une personne qui s'est toujours prononcée pour l'application du programme NFP. Le contraire serait plus qu'une entorse à la volonté exprimée par les électeurs NFP.
Les différentes déclarations du parti socialiste marquent une distance avec l'accord politique des quatre partis. Olivier Faure doit redevenir raisonnable. Reprendre les discussions et s'activer pour choisir le nom du chef du gouvernement NFP.
Nous attendons impatiemment les fumées blanches qui tardent à s'élever. Avec confiance, je parie non pas sur l'intelligence mais sur la réalité du rapport de forces établi dans les urnes. Je crois à la démocratie et à sa force. D'ailleurs le président Macron devrait en prendre de la graine car lui aussi en définitive sera obligé de se soumettre au verdict électoral ou bien se démettre en quittant le pouvoir. Le plus tôt sera le mieux pour le pays. Il a refusé d'admettre sa défaite cuisante, il a créé le chaos institutionnel, il n'écoute rien ni personne, il s'enferme dans son palais, il bloque tout. Arrivera bientôt la sanction populaire : son départ qui apparaitra la seule issue politique à la bordélisation qu'il a provoqué. A suivre....de près.