Par Al Mayadeen
Le représentant du Hamas au Liban, Ahmad Abdel Hadi, déclare que l'accord respecte la résistance armée à Gaza et le soulèvement populaire en Cisjordanie.
Le principal contexte de l'accord des factions palestiniennes et de la signature de la déclaration de Pékin est l'importante performance stratégique que représente l'opération "Al-Aqsa Flood", qui a permis à l'opinion publique mondiale de reconnaître les droits du peuple palestinien, a déclaré le représentant du Hamas au Liban, Ahmad Abdel Hadi.
Abdel Hadi a déclaré à Al Mayadeen que le contexte n° 2 de la déclaration de Pékin est la guerre génocidaire et de famine qui sévit dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 menée par l'occupation israélienne.
Selon le responsable du Hamas, ce facteur confère une énorme responsabilité aux participants à la réunion de Pékin, qui doivent s'unir contre l'agression israélienne.
Il a ajouté que le contexte n°3 de l'accord est la tentative américano-israélienne, en collaboration avec des pays de la région, d'établir des forces alternatives à la Résistance palestinienne dans la bande de Gaza, par le biais de formations arabes ou islamiques parrainées par la communauté internationale et chargées de superviser les opérations d'aide et de reconstruction.
Le responsable a clairement indiqué que le peuple palestinien et la Résistance palestinienne considéreront toute présence étrangère dans la bande de Gaza comme une "force d'occupation" et la traiteront comme telle, comme étant "une occupation".
Abdel Hadi a salué la déclaration de Pékin, soulignant qu'elle bloque les plans américains et israéliens servant les intérêts de l'occupation et cherchant à établir une nouvelle réalité en offrant des alternatives à la résistance palestinienne dans la bande de Gaza.
Il a révélé que l'accord prévoit une phase de transition jusqu'à l'élection d'un Conseil national palestinien et la formation d'un gouvernement palestinien. Il prévoit également la coordination des réunions de la structure de direction unifiée, qui comprend tous les secrétaires généraux des factions palestiniennes et agit en tant que garant des grandes lignes et du calendrier convenu dans la déclaration de Pékin.
Le responsable du Hamas a souligné le rôle de la Chine en tant que garant grâce à un suivi étroit avec les secrétaires généraux des factions palestiniennes et "toutes les entités nécessaires", ainsi que celles impliquées dans les efforts de réconciliation et les précédents parrainages de dialogue, comme l'Égypte et l'Algérie, comme le stipule l'accord.
Il a précisé que la déclaration reprend les points de convergence fondamentaux pour toutes les factions, "imposés par la situation actuelle, les exigences et la responsabilité nationale".
Selon M. Abdel Hadi, l'accord respecte "la résistance armée du Hamas, du Jihad islamique, du Front populaire et de plusieurs factions dans la bande de Gaza, ainsi que le soulèvement populaire en Cisjordanie", en plus de "la résistance populaire et politique du Fatah et des factions de l'OLP".
Le responsable du Hamas a souligné que les factions de la résistance palestinienne croient en la création d'un État palestinien sur l'ensemble du territoire palestinien occupé, avec Jérusalem pour capitale, sans reconnaissance de l'entité israélienne.
Il a déclaré que les factions réagiraient aux développements à venir en fonction de l'évolution des réalités.
Il a souligné que les forces de la Résistance peuvent faire face à "la réalité actuelle basée sur la reconnaissance mondiale des droits des Palestiniens si le monde peut fournir un État [palestinien] dans les frontières de 1967 avec une pleine souveraineté, sans reconnaître Israël et en préservant le droit au retour comme une étape vers la libération complète de notre terre".
Par ailleurs, Abdel Hadi a déclaré que tout effort visant à rapprocher les factions palestiniennes et à parvenir à la réconciliation "sera un handicap pour l'occupant", qui s'emploie depuis longtemps à "accroître la division par divers moyens", confirmant que la mise en œuvre effective de l'accord signé à Pékin "perturbe grandement Israël".
À cet égard, l'"Institut israélien d'études de sécurité nationale" (INSS) a laissé entendre précédemment que, même si la voie de la réconciliation entre le Fatah et le Hamas risque d'être longue, elle n'en constitue pas moins un coup dur pour Israël.
L'INSS a indiqué que les discussions à Pékin, ainsi que le soutien de la Chine à l'ONU, consolident la légitimité du Hamas, compliquant ainsi la tâche de l'occupant israélien pour établir une solution "du jour d'après" à Gaza sans participation du mouvement.
Al Mayadeen, 25 juillet 2024
Source: Almayadeen.net