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par Alireza Akbari
Alors que l'Iran se prépare à lancer une opération militaire de représailles, la panique s'est emparée des territoires occupés par Israël, les colons fuyant hystériquement et les aéroports étant paralysés.
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été assassiné mercredi à sa résidence à Téhéran par des agents du régime israélien avec le soutien des États-Unis, à l'aide d'un «projectile à courte portée».
Les plus hauts dirigeants iraniens, dont le guide suprême de la révolution islamique, l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei, et le président Masoud Pezeshkian, ont juré de venger le sang du responsable du Hamas en visite en Iran.
L'ayatollah Khamenei a déclaré que le sang d'un « cher invité » serait vengé dans un communiqué mercredi.
«Hier, j'ai levé sa main victorieuse, et aujourd'hui je dois le porter sur mes épaules», a écrit le président Pezeshkian dans un message sur X, anciennement Twitter, montrant sa profonde affection pour le chef du Hamas.
Le général de division Hossein Salami, commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC), a déclaré vendredi dans un avertissement que les personnes impliquées dans l'attaque «devraient s'attendre à une fureur sacrée, une vengeance dure et une vengeance des moudjahidines dévoués, résolus et déterminés des fronts de résistance régionaux».
Dans un communiqué publié samedi, le CGRI a de nouveau mis en garde contre une «punition sévère» au moment et à l'endroit opportuns et selon des modalités qui seront déterminés par les forces militaires iraniennes, laissant ainsi le régime sioniste dans une grande incertitude quant à son sort.
La communauté juive d'Iran a également fermement condamné l'assassinat de Haniyeh par Israël, le qualifiant de crime terroriste et de violation flagrante des lois internationales, appelant par ailleurs à une vengeance.
Selon certaines informations, le régime de Tel-Aviv se trouve dans une situation délicate ; ses alliés occidentaux dont les États-Unis, ayant déjà envoyé des navires de guerre dans la région. Les Américains ont cependant refusé de s'impliquer directement.
La République islamique d'Iran considère l'assassinat du leader du Hamas comme une violation de son intégrité territoriale et de sa souveraineté, ce qui justifie et légitime une action militaire iranienne de représailles.
Les États-Unis, tout en promettant leur soutien au régime israélien, ne veulent pas s'impliquer directement dans une confrontation militaire avec l'Iran, craignant de nouvelles attaques contre leurs bases militaires dans la région.
«L'Iran a déjà prouvé qu'il était en mesure de lancer une attaque majeure contre Israël», a déclaré jeudi à MSNBC John Kirby, conseiller à la sécurité nationale et aux communications de la Maison-Blanche.
«Nous devons prendre au sérieux l'avertissement du Leader concernant la vengeance», a-t-il reconnu.
Dans les territoires occupés de la Palestine, des colons ont afflué vers les aéroports pour fuir, provoquant un chaos et des troubles massifs. Des informations ont également fait état d'une cyberattaque contre l'aéroport de Tel-Aviv vendredi.
Des vidéos prises dans les rues de Tel-Aviv montrent un sentiment de malaise et de panique suite à l'assassinat de Haniyeh et du haut commandant du Hezbollah, Fuad Shukr.
«Les gens sont tendus, c'est sûr», a déclaré Ori Goldberg, un expert de la politique israélienne basé à Tel-Aviv, dans une interview accordée à la chaîne d'information qatarie, Al Jazeera. «Il y a moins de monde dans la rue, il y a un sentiment général d'anxiété...»
Les médias israéliens ont également fait état d'une peur extrême existante chez les colons qui pensent que la réponse iranienne sera cette fois-ci plus grande et plus puissante que l'opération «Vraie Promesse» lancée en avril et pour riposter à la frappe sur la section consulaire iranienne à Damas.
Certains médias israéliens ont rapporté que l'Iran utiliserait cette fois-ci des missiles hypersoniques, qui sont en mesure d'échapper à toutes les défenses aériennes.
Compte tenu de ces évolutions, de nombreux pays ont déjà suspendu les vols vers Tel-Aviv tandis que de nombreuses ambassades ont émis des avis de voyage pour que leurs citoyens évitent de se rendre dans les territoires occupés de la Palestine. L'Inde et la Pologne ont par exemple conseillé à leurs citoyens d'éviter de se rendre dans les territoires occupés par Israël. L'ambassade des États-Unis à Tel-Aviv a également exhorté les citoyens américains à faire preuve de prudence et à renforcer leur vigilance en matière de sécurité.
Ainsi, comme le disent les experts, avant même qu'un missile ou un drone ne soit lancé depuis le territoire iranien, l'entité sioniste, les colons et leurs soutiens en Occident ressentent déjà la pression.
source : Press TV