• La "crise de Gaza" est donc sur le point de passer à l'échelon supérieur, sinon suprême : une guerre entre Israël et l'Iran. • Larry Johnson nous donne son analyse éclairée par ses contacts privilégiés dans la communauté du renseignement.
S'il y a un côté étrange, presque bouffe, comme signalé hier, dans la crise entre Israël et l'Iran, il y a aussi un côté tragique, sinon apocalyptique. L'expression qui nous sert de titre est empruntée au texte de Larry S. Johnson repris ci-dessous, et alimenté par les nombreux contacts dans la communauté du renseignement de cet ancien analyste de la CIA. Johnson reprend un aphorisme de Mark Twain, datant de 1874 mais si actuel...
« "L'histoire ne se répète jamais, mais les combinaisons kaléidoscopiques du présent représenté semblent souvent construites à partir de fragments brisés de légendes antiques."« Nous sommes au bord d'un kaléidoscope nucléaire et l'image est un spectacle d'horreur. »
En effet, Johnson envisage les cas divers d'intensité maximale de la crise vers ce qui deviendrait quasiment une "guerre d'anéantissement" et cite même l'emploi de l'arme nucléaire par Israël. Cette extrémité rendrait le conflit incontrôlable et évoluant rapidement vers une guerre mondiale, - bien entendu avec une dimension nucléaire stratégique, - car elle impliquerait nécessairement et directement la Russie et la Chine, et les États-Unis beaucoup plus qu'ils ne le sont.
Johnson n'est résolument pas optimiste et il entend pourtant rester réaliste. Ce qui l'inquiète particulièrement, c'est le climat psychologique et les sentiments régnant dans les populations concernées. Il n'est bien entendu nullement évident que tous les acteurs et figurants, les populations en premier et plus encore les "spectateurs engagés", aient exactement réalisé ce que signifie la perspective d'une guerre nucléaire.