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Affiche d'Ismaël Haniyeh et du président iranien Massous Pezeshkian à Téhéran.
L'Iran persiste à vouloir riposter à l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh. Le chef du parlement iranien a fait savoir que la réponse de Téhéran n'était qu'une question de temps.
Lors d'une séance publique, le président du Conseil islamique Mohammad Bagher Ghalibaf a insisté le 11 août sur le fait que «le régime sioniste devait s'attendre à une punition sévère de la part du peuple iranien». Selon des informations d'Irna, la salle a commencé à entonner des slogans hostiles à l'État hébreu à l'instar de «mort à Israël».
Revenant sur la frappe israélienne sur l'école d'al-Tabi'een au centre de Gaza le 10 août qui a fait plusieurs dizaines de mort, Mohammad Bagher Ghalibaf a déclaré que «les crimes du régime sioniste anti-humain et criminel n'avaient pas de frontières, ce régime déshonorant attaque les réfugiés palestiniens de Gaza, accomplissant la prière du matin», affirmant que «les sionistes étaient une honte pour l'humanité et ne comprennaient aucun autre langage que celui de la force».
Il a notamment qualifié les attaques israéliennes sur la bande de Gaza de «crimes contre l'humanité, un génocide et des crimes de guerre», appelant les pays musulmans à unir leurs positions pour soutenir le peuple palestinien.
Concernant la probable riposte iranienne, le contre-amiral Ali Fadavi a fait savoir que les directives de l'ayatollah Khamenei sur la «réponse sévère» étaient claires et qu'elles seraient «exécutées de la meilleure façon possible, et que c'était le devoir actuel de l'Iran».
Troc cessez-le-feu contre non riposte iranienne ?
Pourtant, la diplomatie internationale s'active pour éviter à tout prix le scénario de l'escalade régionale entre l'Iran et Israël.
Après la visite du chef de la diplomatie jordanienne en Iran, l'appel du Caire à Téhéran et les conversations entre les chancelleries occidentales et les autorités iraniennes, les États-Unis tentent de convaincre le pays des Mollahs de ne pas riposter contre Israël, en échange d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Le Caire, Doha et Washington ont annoncé la reprise des négociations le 15 août prochain pour arracher un accord sur le cessez-le-feu dans la bande de Gaza et obtenir la libération des otages. Selon Axios, les États-Unis se serviraient de cette option diplomatique pour éviter une escalade militaire entre l'Iran et Israël.
«l'Iran a déclaré publiquement qu'un cessez-le-feu à Gaza pourrait avoir des répercussions sur sa position. S'il se lance dans une guerre majeure au Proche-Orient et lance une attaque contre Israël, cela compromettra toute chance de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza», a déclaré au site d'information un responsable américain.
Les tensions sont montées d'un cran dans la région après les assassinats ciblés les 30 et 31 juillet de Fouad Chokor, haut commandant militaire du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth et Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, dans la capitale iranienne. Le parti chiite et Téhéran ont depuis promis de répondre à ces deux attaques conjointes.