par Majdi Ismail
Pékin a appelé jeudi ses ressortissants à quitter le Liban «au plus vite», au lendemain d'une frappe israélienne sur Saïda (Liban-Sud) qui a tué Khalil Maqdah, un responsable des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du Fatah.
«Récemment, la situation à la frontière entre le Liban et Israël a continué d'être tendue, et les conditions de sécurité au Liban sont graves et complexes», a écrit l'ambassade de Chine à Beyrouth dans un communiqué repris par des médias étrangers.
Et d'ajouter : «Le niveau actuel de risque pour les voyages au sud Liban et à Nabatieh est rouge (risque extrêmement élevé) et dans d'autres zones (du pays) il est orange (risque élevé)».
L'ambassade chinoise recommande à ses ressortissants se trouvant actuellement au Liban de «saisir l'opportunité, tant que des vols commerciaux sont encore opérationnels, de rentrer en Chine ou de quitter le pays au plus vite».
L'armée israélienne a revendiqué mercredi par voie de communiqué l'assassinat de Khalil Hussein Khalil Maqdah, frère de Mounir Maqdah, «un citoyen libanais qui agit pour le compte du Hezbollah et des Gardiens de la révolution iraniens».
Selon l'armée de l'État hébreu, «Les deux hommes agissent ensemble pour le compte des Gardiens de la révolution et sont impliqués dans «l'organisation d'attaques terroristes», le «transfert d'argent», le «trafic d'armes» vers la Cisjordanie occupée dans le but d'y renforcer les structures hostiles».
Jusqu'à présent, l'ambassade de Chine appelait seulement ses ressortissants à faire preuve de prudence s'ils se rendaient au Liban.
À la suite de l'assassinat de Khalil Maqdah, le Fatah du président Mahmoud Abbas a accusé Tel-Aviv de vouloir «embraser la région», alors que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a achevé une nouvelle tournée au Proche-Orient, sans parvenir à un accord de trêve à Gaza.
De nombreux pays ont appelé ces dernières semaines leurs ressortissants à quitter le Liban.
Depuis le 8 octobre 2023, la frontière israélo-libanaise est le théâtre de tensions, de bombardements et d'échanges de tirs entre l'armée israélienne d'une part, et le Hezbollah et les factions palestiniennes de l'autre, qui ont fait des morts et des blessés des deux côtés.
Après la déclaration de guerre israélienne au mouvement de résistance islamique Hamas, le Hezbollah a déclaré à maintes reprises qu'il ne restera pas neutre et soutiendra la résistance palestinienne à travers des opérations lancées contre des positions israéliennes près de la frontière avec le Liban.
Israël occupe depuis plusieurs décennies des terres libanaises au Liban-Sud. Un conflit meurtrier avait déjà opposé Tel-Aviv au Hezbollah libanais en 2006.
source : Agence Anadolu