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Des Libanais attendent à la frontière syrienne.
Alors que les bombardements israéliens se poursuivent sur le Liban depuis le 23 septembre, plusieurs dizaines de milliers d'habitants ont dû fuir leurs domiciles.
Dans la précipitation, les Libanais résidant dans les zones méridionales du pays touchées par les raids de l'aviation de Tsahal s'activent et prennent avec eux le strict minimum. Les images de bouchons de plusieurs kilomètres menant vers la capitale Beyrouth circulent sur les réseaux sociaux. Les voitures sont pleines à craquer.
Dans cette période d'errance, les Libanais font preuve de solidarité. Selon L'Orient-Le Jour, les municipalités ouvrent la porte des écoles, des dispensaires, des mosquées, des églises. Les habitants s'organisent pour apporter une aide alimentaire et médicale. Les différents partis politiques s'attellent également à proposer leurs services.
La Syrie fournit une aide aux réfugiés
Dans cette situation d'exode, plusieurs milliers de Libanais choisissent de trouver refuge dans la Syrie voisine. Le territoire syrien avait déjà servi de terre d'accueil pour de nombreux habitants du pays du Cèdre durant le conflit opposant le Hezbollah à l'armée israélienne en 2006.
Selon Al Jazeera, des milliers de Libanais ont décidé de franchir les postes-frontières de Qusayr (est du Liban) et de Dabousieh (nord). Les réfugiés s'installent dans les provinces de Damas et de Homs, non loin de la frontière libanaise. Ceux qui se dirigent ainsi vers la Syrie voisine sont notamment des habitants de la province de Baalbek, fief du Hezbollah, prise pour cible par l'aviation israélienne.
Selon le média Al-Watan, cité par l'agence Al-Hora, le gouverneur de la campagne de Damas, Ahmed Khalil, a effectué une visite à la frontière pour inspecter les conditions des arrivées et fournir tout le nécessaire pour faciliter le mouvement d'entrée. Le Croissant-Rouge syrien a également lancé des opérations pour faciliter l'arrivée des Libanais et fournir une aide alimentaire et médicale.
Le directeur de la défense civile de la ville de Homs, le général de brigade Muhdhab Al-Mudi, a également souligné que la ville préparait des centres d'hébergement capables d'accueillir plus de 40 000 personnes.