Par CJPMO
Montréal, le 16 octobre, 2024 – Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) demande au gouvernement canadien d'intervenir de toute urgence pour mettre fin à la tentative d'Israël d'éliminer la présence palestinienne dans le nord de la bande de Gaza. Alors que l'attention du monde est détournée par les attaques israéliennes sur le Liban, Israël a ordonné le déplacement forcé de 400 000 personnes et semble mettre en œuvre son soi-disant « Plan général » pour « nettoyer » le nord de Gaza de la vie palestinienne. CJPMO estime que le temps presse pour empêcher Israël de commettre un massacre historique et réitère son appel à une intervention diplomatique directe du Canada, à un embargo complet et réciproque sur les armes à destination d'Israël et à des sanctions à l'encontre des dirigeants israéliens.
« En n'imposant pas de sanctions lorsqu'Israël a ordonné le déplacement forcé de plus d'un million de personnes l'année dernière, Trudeau a encouragé Israël à intensifier ses mesures barbares et à tenter de nettoyer ethniquement les Palestiniens du nord de Gaza », a déclaré Thomas Woodley, président de CJPMO. « Il est incroyable que le Canada continue de parler de la protection de la sécurité d'Israël alors que ce pays poursuit la dépossession à grande échelle de 400 000 civils palestiniens sous nos yeux ».
Les organisations palestiniennes et israéliennes de défense des droits de l'homme ont tiré la sonnette d'alarme : Israël semble mettre en œuvre le « Plan général », qui propose de transformer le nord de la bande de Gaza en zone militaire fermée, de couper tout accès à l'eau et à la nourriture, d'ordonner à tous les habitants de fuir, puis de traiter tous ceux qui resteront comme des combattants. Selon ce plan, les Palestiniens seraient contraints de choisir entre « se rendre ou mourir de faim », ce qui permettrait à Israël « d'entrer dans la zone de la ville de Gaza et de la nettoyer en l'absence quasi totale d'ennemis ». Des soldats israéliens ont confirmé à Haaretz que ce plan était en cours et que « quiconque restera dans le nord sera considéré comme un ennemi et sera tué ». Entre-temps, CJPME note que le gouvernement israélien a abandonné les négociations sur les otages et se prépare à l' annexion progressive de certaines parties de la bande de Gaza.
Au début du mois, Israël a ordonné aux 400 000 Palestiniens restés dans le nord de la bande de Gaza de quitter leurs maisons et de fuir vers le sud, tout en rendant impossible tout déplacement sûr en raison des attaques constantes des avions et des tireurs d'élite israéliens. Le Programme alimentaire mondial avertit que le Nord a été coupé de l'accès à l'aide alimentaire, tandis que les agences humanitaires ont également été empêchées de fournir des services de santé et de l'eau potable. Au cours du week-end, les frappes israéliennes ont visé des tentes d'hôpitaux, brûlant au moins quatre personnes, ont touché une école gérée par l'ONU qui administrait des vaccins contre la polio et était bondée de personnes déplacées cherchant un abri, et ont tué des personnes qui attendaient de la nourriture dans un centre de distribution.
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