05/12/2024 14 articles lesakerfrancophone.fr  6min #262690

 Déclaration de la loi martiale en Corée du Sud - texte du décret numéro 1

Corée du Sud. La majorité l'emporte, le putsch du président échoue

🇪🇸

Par  Moon of Alabama - Le 4 décembre 2024

 La tentative de coup d'État du président de la Corée du Sud contre la majorité de l'Assemblée nationale a échoué.

La réaction rapide de la direction du Parti démocratique, qui détient la majorité, a sauvé la situation.

Le gouvernement minoritaire du président a perdu la bataille au sujet du budget.

Le président Yoon Suk Yeol et son ministre de la défense et camarade de classe Kim Yong-hyun ont réagi avec fureur en décidant de déclarer la loi martiale. Fait remarquable, le premier ministre du gouvernement présidentiel  n'a pas été informé de cette mesure :

Le premier ministre Han Duck-soo n'était absolument pas au courant de la déclaration de loi martiale du président Yoon Suk Yeol. En effet, le ministre de la défense Kim Yong-hyun, un ancien camarade du président Yoon au lycée, a contourné le premier ministre et communiqué directement avec le président.

En outre, des unités militaires d'élite, notamment la première brigade aéroportée des forces spéciales, ont été déployées à l'Assemblée nationale, ce qui témoigne d'une volonté agressive de réprimer l'opposition politique.

Une source a déclaré : « Cette mesure de loi martiale semble avoir été orchestrée par la "faction Chungam", le ministre (de la défense) Kim coordonnant directement avec le président Yoon ». La « faction Chungam » fait référence aux diplômés du lycée Chungam de Séoul.

Suite au briefing d'urgence du président et à la déclaration de loi martiale, l'armée a établi le commandement de la loi martiale dans l'enceinte du ministère de la défense nationale, nommant le chef d'état-major de l'armée, Park An-su, en tant que commandant.

Des sources diplomatiques ont noté qu'en dépit de la recommandation du ministre de la défense en faveur de la loi martiale, aucune réunion du cabinet n'a été convoquée, laissant le premier ministre et son équipe dans l'ignorance.

Les partis d'opposition soupçonnent que des canaux de communication directs entre l'armée et la police ont été activés au cours du processus de déclaration de la loi martiale.

Ils pensent que l'agence de la police métropolitaine de Séoul a été engagée directement, sans passer par l'agence de la police nationale, pour contrôler l'accès à l'assemblée nationale.

Sous la loi martiale, l'Assemblée nationale devait être suspendue. Les grèves ont été déclarées illégales et les médias ont été censurés.

Immédiatement après l'annonce de la loi martiale par le président, le chef du Parti démocratique à l'Assemblée nationale a convoqué une réunion au parlement.

Au même moment, l'armée et la police étaient envoyées pour empêcher tout membre de l'assemblée d'entrer dans l'Assemblée nationale.

Mais les parlementaires ont gagné la course.

150 minutes seulement après l'annonce présidentielle, 191 des 300 membres de l'Assemblée nationale votaient en faveur de la levée immédiate de la loi martiale. Les troupes et la police sont entrées dans le parlement, mais le vote abrogeant la loi martiale avait déjà eu lieu.

Les syndicats  ont annoncé une grève et les gens sont descendus dans la rue pour protester contre la décision du président. Les principaux collaborateurs de Yoon ont  proposé de démissionner en bloc. Il n'avait plus d'autre choix  que de céder :

Le président Yoon Suk Yeol a annoncé la levée de l'état d'urgence de la loi martiale tôt mercredi, alors que l'Assemblée nationale votait en faveur de sa levée et que les États-Unis exprimaient leur « grave préoccupation » au sujet de cette saga qui a duré quelques heures.

Son cabinet a approuvé une motion visant à mettre fin à l'application de la loi martiale à 4h30 du matin, environ six heures après sa déclaration d'urgence surprise, accusant l'opposition nationale de « paralyser » le gouvernement par des activités « antiétatiques » ; une décision qui a suscité des inquiétudes dans tout le pays et au-delà.

L'état-major interarmées a déclaré que les troupes, qui avaient été mobilisées pour appliquer la loi martiale, étaient rentrées à la base, ce qui a permis de rétablir un semblant de normalité.

L'opposition, qui détient la majorité à l'Assemblée nationale, a lancé une procédure de destitution contre le président. L'Assemblée nationale aura trois jours pour se prononcer. Le Parti démocrate aura besoin de neuf voix supplémentaires de la part du Parti People Power du président pour obtenir la majorité des deux tiers nécessaires à l'adoption de la procédure de destitution.

Plusieurs groupes au sein du Parti People Power se sont déjà positionnés contre le président. Il est donc probable que la destitution soit adoptée.

Les États-Unis ont été éclaboussés. Ils semblaient prêts à se ranger du côté du putsch et n'ont pas dit un mot contre lui.

Laura Rozen @lrozen - 𝕏 17:59 UTC - 3 Dec. 2024

Le secrétaire d'État adjoint, Kurt Campbell, a participé à un événement organisé par Biden en Asie :

« Nous observons donc les récents développements en République de Corée avec une grande inquiétude. Nous cherchons à impliquer nos homologues de la République de Corée à tous les niveaux, tant ici qu'à Séoul. Le président, le conseiller à la sécurité nationale et le secrétaire d'État ont tous été informés de l'évolution de la situation et sont tenus au courant de son évolution.

Je tiens à souligner que notre alliance avec la République de Corée est inébranlable et que nous sommes aux côtés de la Corée en cette période d'incertitude. Je tiens également à souligner que nous espérons et attendons que les différends politiques soient résolus pacifiquement et dans le respect de l'État de droit. Nous en dirons plus au fur et à mesure de l'évolution de la situation ».

Alors que le putsch était en cours, l'ambassade américaine en Corée du Sud 𝕏 n'a rien dit au sujet de l'État de droit ou de la démocratie.

Il est à noter que l'ambassadeur américain en Corée du Sud, Philip Goldberg, avait déjà été  expulsé de Bolivie et  des Philippines pour avoir tenté de renverser les gouvernements en place. Il est censé  quitter la Corée du Sud en janvier.

Il est probable que Goldberg et Washington DC aient été informés des projets de loi martiale de Yoon, mais qu'ils n'aient rien fait pour l'en empêcher.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

 lesakerfrancophone.fr

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